Danny Boyle qui raconte les Sex Pistols, cela n'allait forcément pas faire dans la sobriété.

En attaquant directement par les vraies images d'un concert de David Bowie and The Spider From Mars (comment mieux commencer ?), caviardant sa fiction avec des images d'archives de l'Angleterre des années 70 et s'armant d'un une BO à tomber, DB fait revivre l'esprit de son Transpotting, notamment avec un travail sur presque toutes les séquences afin qu'elles sonnent originales ou décalées, dans le but d'en mettre plein la vue et d'étourdir le spectateur. Donc selon son humeur, on va trouver ça génial, comme on peut trouver cela poseur et un brin superfétatoire.

Par contre, sur le fond, c'est du beaucoup plus classique, l'histoire prend l'allure d'un traditionnel biopic, avec un artiste incompris, mais déterminé qui va finir par percer, malgré de multiples obstacles (je trouve d'ailleurs Toby Wallace, qui joue Steve Jones, le guitariste du groupe et qui semble être le personnage principal, un peu falot, notamment avec sa relation avec Chrissie Hynde, histoire de cul qui va tourner à la romance que je n'ai pas trouvé très crédible).

C'est donc un étrange paradoxe que promet d'être cette mini-série : raconter le mouvement Punk, soit la culture du désordre, du chaos et de la lutte contre l'establishment, en étant très scolaire sur la narration et très dans l'épate/mainstream niveau mise en scène