Un peu déçue par ce retour de Shameless... Il faut dire que j'ai toujours trouvé les enfants Gallagher infiniment plus intéressants que le père, et que manque de bol cet épisode est centré une fois de plus sur Franck et Sheila. J'avoue ne pas avoir trouvé totalement crédible ce grand-père sorti de nulle part, mais ça permet de donner un peu d'épaisseur à Franck... malheureusement je crois que rien ne pourra jamais me le rendre attachant, son comportement vis à vis de ses enfants est trop impardonnable.

Côté intrigue secondaire, le retour de Karen est une idée moisie - tant qu'ils ne se décideront pas à lui donner un peu plus d'épaisseur que d'être la nymphomane de service, son personnage restera au mieux inintéressant, au pire malsain (cf la saison 1). Ici elle entraine cette pauvre Veronica dans une intrigue totalement ridicule de jalousie primaire, à l'opposé de ce que ce personnage d'habitude riche nous a proposé jusqu'ici. Seule la chute de cette sous-intrigue s'avère sympathique.

Petite lumière de l'épisode, Debbie confirme une fois de plus son talent pour les coups tordus. J'adore.

Fichtre, personne ne commente Shameless UK sur ce site ? Mais c’est tragique, ça ! Bon on va essayer de compenser un peu ça, même si j’ai peur de vite me sentir seule…

Pour en revenir à l’épisode, la saison 2 de Shameless débute joyeusement dans la droite lignée d’une saison 1 aussi grinçante qu’hilarante (et après un épisode de Noël plutôt oubliable – d’ailleurs, je ne m’en rappelle déjà plus rien… – mais on ne peut pas demander à tout le monde d’être en permanence au top, hein). C’est également l’occasion de découvrir un nouveau membre de la tribu Gallagher : après le père irresponsable et alcolo, la mère irresponsable et lesbienne et le gendre irresponsable et voleur de bagnoles, nous avons droit au grand-papa !

Comme il se doit, pépé est aussi ignoble que le reste de la famille et finirait presque par nous faire penser que Franck Gallagher a des circonstances atténuantes au fait d’être abominable looser avec un pareil paternel… A preuve cette petite perle de déclaration d’amour père-fille : « J’ai longtemps cru que tu étais autiste, jusqu’à que tu me traites de connard dans des circonstances appropriées ! » C’est méchant, c’est mesquin, c’est dit avec un naturel à crever de rire et un accent à couper au couteau, c’est Shameless.

Bémols tout de même : les gosses et Steve – le gendre kleptomane – font vraiment de la figuration et la série a souvent été plus marrante, mais je ne doute pas que les scénaristes compenseront cela rapidement.