Changement d'ambiance avec cette troisième saison qui s'amuse à nous faire lire entre les lignes. Moins explosive, moins intense, plus mélancolique, plus calme. Alors que les deux premières saisons nous donnaient matière à réfléchir, à nous remettre en question de manière plus directe, celle-ci nous immerge vraiment dans l'esprit des personnages. En un sens, elle est plus réflexive mais aussi plus centrée sur ce qu'ils pensent et ressentent. Le rapport à soi, au couple, à l'art, à la vie. À la mort. Tout, ou presque, est insinué et rien n'est jamais vraiment frontal. La tension monte au fil des trois derniers épisodes qui bouleversent une nouvelle fois la vie des Fisher. Il y a moins de confrontation qu'avant, mais il y a plus de poésie. Plus de petits moments de vie, purs et simples. Il se passe toujours quelque chose, et il est souvent difficile de mettre le doigt dessus. La subtilité et la complexité des Hommes et des rapports humains continuent d'être brillamment explorés, même si ce n'est pas ma saison préférée.

J'ai beaucoup aimé cette saison, plus que la saison 2. Même si j'ai regretté que Brenda soit plus effacée, j'ai pris plaisir à observer la relation entre Lisa et Nate. Et d'ailleurs, je dis bravo SFU parce que je m'attendais à tout sauf à ça pour la fin de leur couple !

J'ai jamais mis autant de temps à pondre un avis que sur le final de cette saison, tellement la série fait réfléchir sur le sens de la vie.

Une saison beaucoup plus calme que les deux précédentes, beaucoup plus portée sur la vie de couple, les non-dits, l'espoir et la confiance. C'est illustré par le couple Nate-Lisa, la relation de Claire à l'art, Keith et David... On sent toujours que quelque chose se passe sans vraiment savoir exactement quoi. Le final s'est révélé particulièrement à la hauteur de l'explosion espérée.

Ma saison préférée (avec la saison 5, mais elle est clairement hors concours).

La relation entre Nate et Lisa est fabuleusement traitée, avec une extrême justesse et subtilité. En tout cas elle m'a particulièrement touché, ayant moi même peur d'être enfermé toute ma vie dans quelque chose que je ne désire pas. L'apparent calme de cette saison n'est qu'une façade et j'ai personnellement été extrêmement tendu durant mon visionnage car la série n'affichait que des choses qui menaçaient d'exploser sans jamais le faire. C'est encore une fois dans cette saison 3 un portrait très réaliste de la vie que dresse Six Feet Under, mais un portrait moins dense, moins lourd, plus contemplatif, qui donne grandement à réfléchir une fois un épisode terminé.