Il y a un peu tromperie sur la marchandise. Car on n'est pas vraiment dans un concept de multi-univers où nos vies changeraient de tout au tout suite à une multitude de changement de décisions durant toute notre existence, mais plus sur un "what if ?". "Et si Mae avait fait sa vie avec son artiste coup d'un soir ?" Un "what if" petit bras, en plus, car il garde son héroïne dans un environnement familier (son quartier en gros) et sans lui faire perdre totalement ses repères (l'horripilante Gina, la maison d'Elijah à deux rues, le moine ou sa collègue à la fin), là où on aurait pu espérer un saut total dans l'inconnu. Peut-être est ce qui nous attend dans les prochains épisodes, mais je suis un peu déçu pour l'instant.

L'autre grief est qu'en attendant que Mae commence à comprendre ce qui se passe, la série comble en plongeant allégrement dans le comique, mais un comique déconcertant et pas forcément drôle comme lorsqu'elle tente de forcer son entrée au musée ou le toujours désespérant gag du "l'art contemporain, c'est vraiment de l'arnaque et de la merde". 

En conclusion, la direction prise par ce deuxième épisode me refroidit bien et donne l'impression de la série va préférer rester en surface plutôt que de creuser au cœur des troubles existentielles (qui suis-je ? aurais-je pu avoir une meilleure vie ? l'existence parfaite existe-t-elle ?)

[Et oui, il faut plus que de mettre une chanson de Pavement en générique de fin pour me faire sucomber. Même si...]