Si tous les épisodes de Succession avaient ce niveau-là, cette série serait un véritable chef d'œuvre.

Même si partant une nouvelle fois d'une histoire d'association de "l'Alliance Rebelle" avec les éternels Sandy & Stewy pour faire foirer le plan de rachat de leur père, l'épisode est un modèle d'écriture ciselée qui démontre notamment que le partenariat entre Ken, Roman et Shiv est très fragile, car chacun essaie de tirer la couverture à lui tout seul de son coté (particulièrement Ken qui semble pratiquer la politique de la terre brûlée quand il se décide au moment où il comprend que s'associer avec les ennemis de son père risque de faire foirer toute l'opération de rachat de l'entreprise de Matsson, entraînant toute sa famille, lui inclus, dans la panade), épisode qui culmine sur deux grands moments : les pseudo-excuses de Logan à ses enfants qui le rembarrent, puis la trahison de Roman dans un moment qui semble presque tiré du Parrain de Coppola. Ensuite, il y a aussi le mariage de Connors qui part en sucette, tandis que Tom & Greg excellent lors des moments plus légers, presque de la comédie, notamment lorsque Greg compare Logan au requin des Dents de la Mers avec la tête du Père Noel.

C'est déjà très bien, mais en plus, j'ai aimé les premières scènes de l'épisode qui synthétisent bien deux dérives de notre monde actuel : le rachat des chaines d'information par de grands groupes financiers qui veulent faire de l'argent en séduisant le public et se désintéresse totalement du contenu et du journalisme, puis le discours, très Elon Musk lorsqu'il a racheté Twitter, de Logan, grand dirigeant demandant à ses employés un sacrifice totale au nom de l'entreprise et utilisant du vocabulaire et une sémantique d'un pays en guerre.