Après trois épisodes moyennement convaincants pour ce début de saison, on retrouve enfin ce qui faisait la particularité de cette série : arriver à passionner en respectant les règles. Car en effet, à charge on pourrait dire qu'on est dans le wiki, mais c'est peut-être la contrainte la plus intéressante de la série finalement. On aurait pu avoir une description beaucoup plus "limite" de la vie de Margaret, avec des passages plus choquants et un aspect un peu plus sale voire subversif. Est-ce que pour autant, sur ce sujet bien précis, on aurait eu droit à quelque chose de meilleur? Sûrement pas. Dans cette époque où tout est fait pour aller vers le scandale et "faire le buzz", je trouve qu'il est plus courageux, voire plus noble de produire une telle fiction qui décrit des choses borderline en restant parfaitement dans les règles. Quand c'est réussi, c'est juste grandiose. Et donc, on a là un grand épisode de The crown.

Excellent épisode !!!

Jusqu'ici la princesse Margareth plombait clairement la série, non pas parce que son histoire n'est pas intéressante -au contraire, vc'est potentiellement la plus "humaine" de tous), mais parce que les dialogues étaient écrits avec les pieds, et que Townsend avait le charisme d'une moule frite.

Et que les grandes chevauchées les cheveux au vent pour exprimer le désespoir, c'était un peu la solution la moins inspirée qu'on pouvait imaginer pour illustrer la détresse de la belle.

Cet épisode, c'est le jour et la nuit par rapport à la première saison. Il est très bien écrit, fabuleusement bien filmé (la scène dans la chambre noire !), magnifiquement interprêté, et pour la première fois, on "croit" vraiment à cette histoire, à cette attirance sensuelle entre le photographe et son modèle.

Le parallèle avec la vie très rigide et étouffante d'Elizabeth et Philip est absolument parfait pour nous faire ressentir, par contraste, l'impression de liberté cathartique que ressent Margareth.

Bref, un très bel épisode, pour une série décidément très iunspirée par la relation artiste/modèle (Winston et son portraitiste avaient donné, de loin, le meilleur épisode de la première saison).