La première demi-heure était comme le début de la saison: assez chiante.

Y'a bien que les scènes entre Colin Farell et son fils qu'étaient pas mal. Par contre, l'ambiance musicale des 20 dernières minutes étaient assez énorme et rattrape donc de justesse cet épisode. J'espère vraiment que cela s'améliorera comme le laissent penser vos notes...

Omg cette saison 2, les 5 premiers épisodes étaient déja très bon mais la on est encore au dessus, quel pied cet épisode, quelle scène d'intro entre Ray et Franck, le jeu d'acteur était juste monumental !!

Et puis surtout quel final... ultra stressant, on se serait cru dans un thriller d'espionnage, les dernières minutes étaient vraiment étouffantes...

Que les pisses froids osent critiquer la saison 2 maintenant après un tel épisode <3

Bon épisode, même si la première partie traîne en longueur. La première scène était sous tension, certes, mais ce n'était pas non plus fou.

En tout cas, la seconde partie était beaucoup mieux. Le trio qui agit enfin, sans aucun ordre, et une attention pour le personnage de Rachel McAdams que j'attendais, même si la séquence dans la maison aurait pu être encore plus sous tension.

Frank m'a plus plu durant cet épisode. J'ai l'impression qu'il a arrêté de tourner en rond, et il semble avancer plus vite que les flics. On sent en tout cas que tous les personnages arrivent au bout, ne reste plus que deux épisodes pour essayer de remonter le niveau.

True Detective s'est payé un réalisateur compétent qui sait donner une touche particulière à toutes ses scènes, ou je rêve ?

Le scénario aide peut-être aussi de par les lieux visités, particulièrement à la fin. En tout cas les plans/transitions sur la ville sont toujours aussi bons (c'est le cas depuis le début) et il y a des séquences comme le bad trip de Ray ou la confrontation matinale Frank/Ray qui sont très bien filmées. Ça change un peu, ce ne sont plus seulement les "grosses" scènes qui sont bien faites.

Forcément en corrigeant le plus gros défaut flagrant par rapport à la saison 1 (qui on le rappelle était exclusivement réalisée par Cari Fukunaga), la qualité monte d'un cran et égale certains épisodes de cette première saison, en plus d'être donc l'un des meilleurs de cette seconde, avec l'épisode 4.

C'est marrant qu'on retrouve des similitudes avec le déroulement de la première saison : Ani passe en mode infiltré pour obtenir des informations à la fois pour l'enquête et personnelles, à la manière de Rusty dans l'épisode 1.04. Cela dit il y a suffisamment de choses originales pour permettre à l'enquête de se détacher, comme le fait qu'on retrouve Vera, qui amène des tas de questions.

Colin Farrel est incroyable dans cette saison. Il ne joue pas sur le même plan que McConaughey, il est beaucoup plus posé, ancré dans ses racines et dans sa vie personnelle, beaucoup plus sanguin aussi. Mais il est tout aussi impressionnant.

C'est plus Frank qui assume le rôle du nouveau Rusty. Avec lui les dialogues sont forcément plus imagés. Hormis le début de l'épisode - la confrontation Frank/Ray - qui arrive à monter un climat de tension sans recourir aux clichés des gangster comme c'est parfois arrivé, on peut aussi citer la scène de fin qui dans son genre pousse encore Frank au bord du gouffre. Je suis impatient de voir le moment où le volcan va entrer en éruption, car ça viendra sans doute.

Je retiens aussi ce dialogue de Frank Seymon que j'ai trouvé très beau :

"Sometimes... sometimes a thing happens, splits your life. There's a before and after. I got like... five of them at this point. And this is your first. But if you use it right... the bad thing... you use it right and it makes you better. Stronger. It gives you something most people don't have. Bad as this is... wrong as it is, this hurt, it can make you a better man. That's what pain does. It shows you what was on the inside. And inside of you is pure gold."

Quel dommage que le personnage de Taylor Kitsch soit aussi sous-exploité. 4, c'était peut-être 1 de trop.

Ce n'est pas encore parfait, mais il y a un sacré bon en avant, c'est certain. La scène d'ouverture c'est quand même la deuxième de la série où il y a de la tension. Ca montre à quel point cette saison n'a pas été exploitée comme il faut, car je suis sûr que l'équipe artistique avait les moyens de faire quelque chose de bien tout du long. Même si pour le coup, j'ai trouvé Vince Vaughn très bon mais que Colin Farell cabotinait un peu en prenant constamment une voix suave exagérée.

Sinon, Taylor Kitsch est définitivement complètement invisible, par contre la bonne séquence dans le club orgiaque donne un peu d'intérêt au personnage de Rachel McAdams. Toujours quelques temps morts, mais pour une fois j'ai eu l'impression de suivre un fil narratif clair et progressif.

C'est sans doute le meilleur épisode de la saison. Forcément quand les scénaristes décident de mettre de la tension ça fonctionne à merveille (malgré les quelques longueurs certes). Et décidément Colin Farrell se transcende avec Ray Velcoro, c'est le personnage le mieux joué et le mieux écrit.