Vous vous souvenez des 10 dernières minutes de l'épisode 7 ? Westworld décide de nous faire ça sur une heure entière, tranquille, sans forcer. Et c'est génial.

Quelle excellente maîtrise de l'histoire quand même. C'est énorme de A à Z, toutes les intrigues sont passionnantes, énormément de choses sont enfin confirmées ou obtiennent un bon début de réponse, même si au fond on a toujours l'impression de ne quasi rien en savoir.

Et même si effectivement la plupart des théories, on les connaissait déjà, c'est soit amené au moment où on s'y attend le moins (la fille du conseil qui "interrompt le jeu" en débarquant de nulle part pour parler à l'homme en noir), soit surprenant sur au moins un autre point qu'on croyait forcément lié (le fait qu'Arnold soit Bernard certes, mais que Dolores l'ait tué ?!). Le tout, toujours fait avec un extrême souci du détail (l'ascenseur dans l'Eglise ptain, mais OUI ça veut tout dire !)

Et puis toujours autant de fond et de réflexion autour de la robotique, de l'humain/de la société et de l'intérêt du parc pour les visiteurs ou les créateurs (sujet repris à deux reprises dans l'épisode)... encore des scènes de folie furieuse avec Bernard et Ford...

Alors oui l'intrigue de Maeve est beaucoup plus "terre-à-terre" que les autres, plus dynamique voire plus grossière, mais elle est aussi clairement un peu plus épique et annonce quelque chose de très sympa.

Et même si j'ai toujours un peu de mal avec l'intrigue de Teddy et tout le délire avec Armistice ou Wyatt, des éléments dans lesquels je ne me suis jamais impliqués, si ça se trouve dans 2 épisodes yaura un truc avec ça qui va rendre l'intrigue géniale et je ne verrai plus du tout les scènes que je vois maintenant de la même façon, donc qui peut vraiment savoir avec la série ?

Bref c'est trop dur de contenir la note là, d'autant que rien ne garantit qu'on ait un final du même acabit qui ne prenne pas la solution de laisser tout ouvert pour nous garder aux aguets d'une saison 2, donc je ne me prive pas.

Un épisode très satisfaisant à plein de points de vue. On a enfin la confirmation que Bernard est bien construit sur le modèle d'Arnold, que William est le MIB, que Dolorès vit plusieurs timelines à la fois et est probablement Wyatt.

Je pense toujours que c'était une erreur scénaristique de ne pas avoir établi le fait qu'il y avait plusieurs timelines plus tôt, ça rend le récit inutilement compliqué - alors peut-être que c'est un hommage à la manière dont la mémoire des hosts fonctionne, mais ça rend le récit inutilement confus.

Pour Maeve, on va voir où ça mène. Dur de savoir s'il y a des incohérences ou non pour le moment. On dirait que oui mais il suffirait qu'on apprenne que tout le personnel de Delos est robotisé et que Ford est au courant pour Maeve et tout s'expliquerait. On verra bien.

Sinon, de manière anecdotique, pour moi en effet le meilleur acteur de la série ce n'est ni Hopkins ni Ed Harris, mais bel et bien Jeffrey Wright (faut dire qu'il hérite du personnage le plus intéressant, ça aide, mais même sans ça, quel talent !)

Et d'un point de vue scénaristique, la scène du "viol" de Dolorès était particulièrement bien mise en scène alors que c'est un sujet hautement casse-gueule pour moi. Chapeau. Faudrait que Benioff et Weiss en prennent de la graine.

C'est tellement bon lorsqu'une série valide toutes nos théories, c'est comme une sorte d'accomplissement en-soi. Encore un très très bon épisode, cette série est vraiment de haut niveau. Je suis en admiration totale devant le jeu d'acteur de Jeffrey Wright (Bernard).

Ce qui m'intéresse au-delà des révélations c'est surtout l'exécution et je ne suis pas déçu du tout... Le régal du lundi, un peu de baume au coeur, de quoi faire oublier les week-ends trop courts. Mention spéciale pour les 20 dernières minutes de l'épisode, une démonstration tout simplement. Je me doutais que Bernard était Arnold, quand on y pense c'est assez logique :) Hopkins toujours au sommet !