J'espère sincèrement crever avant que le monde ait la connerie d'inventer la technologie de cet épisode, parce que ça va juste rendre les relations humaines invivables. Hors de question si jamais c'est le cas que j'y participe en tout cas ! Quelle horreur ...

Mine de rien, Black Mirror fait partie de ces séries qui te font relativiser pas mal l'état même pourri de notre époque actuelle : en effet, ça peut encore empirer, et ça va même surement le faire. Et ça aide à être en paix avec l'idée de mourir beaucoup plus vite aussi ...

Sans ça, l'épisode peut certes décevoir un peu de par le fait qu'il se borne à un seul aspect de son sujet principal qui avait un potentiel assez vaste, mais il a au moins le mérite de le faire très bien et de l'exploiter à fond, lui. Tout en délivrant une ambiance de malaise bien palpable, notamment au cours de la scène finale.

Ah et puis, coucou Jodie ! <3

Quand la jalousie tourne à l'obsession... Et que c'est presque à juste titre !!! Encore un épisode brillant qui montre les dérives de l'avenir des technologies...

L'épisode était bon, mais beaucoup moins que le dernier.

Ici, je n'ai pas été choquée ni dérangée comme j'ai pu l'être lors du visionnage des deux premiers épisodes. L'histoire est "plus banale", et les enjeux semblent moindres. C'est peut-être ce qui m'a un peu freiné.

Pour revenir à l'essence de la série, qui reste quand même les nouvelles technologies, on est en plein dedans. Ce système pourrait très bien exister, et on pourrait tous très bien en être dépendant. Il suffit de voir la réaction des personnes quand une annonce qu'elle n'en possède pas (réaction identique si quelqu'un que l'on connaît nous annonce qu'elle n'a pas de téléphone portable par choix).

La fin était un peu prévisible également, mais cela ne m'a pas dérangé. Alors entendons-nous bien ; cela reste excellent, mais par rapport à l'épisode précédent, on est bien en dessous.

Un retour à la "réalité" pour cet épisode 3. Plus crédible sans être moins fantasque. Un propos tout aussi grave que ses prédécesseurs montré dans un scénario on ne peut plus commun.

Encore une fois une grande maîtrise, à la fois de l'image, et de la narration.

Je suis fan absolu de cette série !

Changement radical de ton dans cette intrigue qui fait le choix de ne se centrer que sur la vie d'un couple quand le sujet se prêtait à faire plus, peut-être.

On remarque que sur les trois épisodes, la série est devenue de plus en plus personnelle, de plus en plus intimiste, de moins en moins politique sans doute. C’est un joli panorama de genres et de types de satire différentes.

A mesure que la série a évolué, je pense que cet épisode 3 a constitué un peu le template/format le plus privilégié par la série. Les épisodes “politiques” et “choquants” à l’instar du pilote ont en effet gagné en subtilité et ont plus misé sur des twists surprenants. Les épisodes très “space opera”, ambitieux dans un futur plus lointain et très axé sur la technologie, vieillissent aussi plus mal, et l’épisode 2 n’a donc pas été reproduit souvent.

En revanche, un petit cast réduit, un contexte très, très proche de notre époque avec juste une innovation technologique qu’on décortique par le prisme de la vie quotidienne de quelques personnages et non pas dans toutes ses implications planétaires, voilà quelque chose qui sera repris vraiment de nombreuses fois par la série.

Et il faut dire que cela marche, car même si j’ai un faible pour l’épisode 2, cet épisode 3 est probablement le plus qualitatif de la première saison. Il est très bien réalisé, très marquant et beaucoup plus subtil et sournois que les autres, qui étaient plus évidents.

On pourrait regretter, surtout en découvrant la série dans l’ordre, un peu de potentiel gâché et moins de malaise que dans les épisodes précédents. Il faut dire que, comme je l’ai expliqué, la technologie n’est pas exploitée à un potentiel maximum, puisqu’on se limite à la vision d’un seul couple. Mais ce qu’on voit à travers une histoire plutôt intimiste, est censé suffire à nous faire comprendre du problème que poserait une telle technologie si elle venait à s’imposer dans notre monde.

Et en effet derrière cette histoire simple et soft, l’épisode arrive tout à fait à faire passer ce message. Le côté paranoïaque de Liam fait peur, mais le fait de savoir qu'il a raison rend la situation vraiment ambigüe in fine.

L'épisode est peut-être moins riche que les deux autres en surface. Tout n'est question que de la vie privée et de ce que ce petit grain pourrait faire s'il arrivait dans nos vies. Mais on a tout de même des bribes de ce que le grain implique pour toute leur société : l’aéroport, l’entretien d’embauche, la police, l’invitée du repas qui a refusé d’avoir ce grain, avec un discours similaire à des personnes qui ne sont pas sur des réseaux sociaux aujourd’hui par exemple.

Tout cela est hyper intéressant, même si, il est vrai, pas extrêmement développé. Mais tout est question d’échantillon et de détails marquants, c’est d’ailleurs tout le but de la technologie de l’épisode : nous montrer que si on est capable de mettre pause, de rembobiner, de zoomer sur une situation, qu’importe finalement tout le reste : la seule présence, même rapide, d’un élément, suffit à lui donner une postérité éternelle et une importance potentiellement cruciale.

Même si l’épisode est donc plus linéaire, plus “soap” (on a un triangle amoureux, même si les deux acteurs, notamment Jodie Whitaker, sont très bons). On pourrait croire qu’on est même plongé dans un faux sentiment de zone de confort.

Au fond, la sensation de malaise propre à la série est beaucoup plus vicieuse dans ce dernier épisode. Sur le papier, on n’égale pas un politique qui fornique un cochon en live, ou une dystopie qui force un héros à menacer de se suicider. Certes. Mais lorsque Liam et Fi, notre couple protagoniste, font l'amour en ayant activé leur grain, comme deux robots, sans aucun sentiment qui subsiste, comme s’ils regardaient chacun leur porno idéal en même temps… c’est une image extrêmement choquante. Sans doute le plan le plus perturbant de toute cette première saison selon moi.

Le plan est suffisamment long pour qu’on l’inscrive dans notre rétine (ironiquement). Les implications sont juste affreuses quand on y réfléchit bien : c’est l’image d’un couple qui, ayant accès à une banque de souvenirs complète de toute leur vie, n’éprouve plus rien et ne se créé plus aucun souvenir, revivant sans cesse leur (unique ?) meilleure scène de sexe.

C’est une idée fabuleuse puisqu’elle est extrêmement crédible. On a tous nos moments de nostalgie et de fascination pour un passé révolu, sans doute idéalisé, au point où on ne se concentre plus sur le présent, qu’on ne créé plus de souvenirs, qu’on ne vit plus.

C’est d’ailleurs ce qui arrive à Liam en fin d’épisode, qui est aussi tragique et sombre que les autres histoires de cette première saison, comme on pouvait s’y attendre.

L’idée de la rétine annexe est géniale car elle est aussi tristement réaliste. Franchement, que pèse une vidéo aujourd’hui ? Trois fois rien. En faisant un calcul rapide, une vie adulte tiendrait aujourd’hui (en 2023) sur quelques milliers de Tera Octets. Une goutte d’eau parmi tous les data centers et puissances de calcul des puces les plus performantes. C’est techniquement l’idée la plus crédible de la série pour l’instant, ce qui la rend d’autant plus effrayante.

Enfin, ce concept est aussi génial car il fait tristement écho… au divertissement audiovisuel (aux séries TV par exemple). Moi-même je suis obnubilé par ce plan depuis tout à l’heure. Ce simple plan de quelques dizaines de seconde, bien peu représentatif en fait des 60 minutes de contenu. En rejouant sans cesse des images du passé, le couple évoque aussi le spectateur qui est bien souvent bloqué sur ses épisodes/films préférés, jusqu’à les intégrer inconsciemment comme unique vecteur de décision pour savoir si ce qu’il regarde est bon ou non.

Sacré idée pour conclure cette première saison expérimentale, qui nous laisse avec de sacrées images dans la tête… ce qui était sans doute tout le but.

Serte pas le meilleur, mais un bon épisode qui laisse à réfléchir. Une histoire tragique romantique.

Ah bin là pour le coup, j'ai trouvé l'épisode réellement formidable puisqu'ici, on a une histoire d'amour a priori banale mais avec le Grain pour en faire une histoire vraiment excellente !

Certains se plaignent du manque d'utilisation du potentiel de l'appareil mais à l'échelle de cette histoire, je pense qu'il a parfaitement été exploité... Chaque scène que l'on a vécue dans les 20 premières minutes (et d'autres antérieures à l'épisode) est analysée par Liam pour essayer d'éclaircir les doutes sur sa femme.

On se rend compte en même temps que tout le monde devient dépendant de cet appareil et ça ne m'étonne absolument pas ! Je suis sûr à 100% que si un appareil sortait dans les années à venir, j'en serai, moi-même complètement accro ! Même si cet épisode peu vraiment refroidir quant à l'envie d'acquérir un truc pareil...

J'ai aussi adoré la scène où Liam se retrouve tout seul chez lui à ressasser ses souvenirs car ça m'a en même temps fait penser: et s'il devenait fou et qu'il se mettait à repasser ces souvenirs en boucle jusqu'à en oublier de vivre ?!

Bon bin du coup, la fin coupe tout net (sans mauvais jeu de mot) mon idée mais ça ne m'étonnerait pas que certaines personnes pourraient faire ça avec un tel appareil !

Pour ce qui est de cette fin, justement, on peut en effet déplorer l'absence d'une 5ème partie pour nous montrer ce qu'il se passe si on l'enlève mais je sais pas si ça aurait donner quelque chose de bon...

Quand on voit Liam se faire contrôler à l'aéroport, le flic lui demande carrément de lui montrer ses souvenirs ! Ça fait certes une dénonciation de la société à la Big Brother mais c'est un appareil commercial (on en voit une pub dans le taxi (on revient d'ailleurs à l'épisode 2 avec les pubs partout, tiens) donc probablement non obligatoire. Même chose avec la fille qui a vendu son Grain. Quand elle appelle la police, cette dernière lui raccroche carrément au nez (pas de témoignage visuel fiablement possible j'imagine) ce qui montre, je suppose, que la police aussi est totalement dépendante de ce système).

Mais ces 2 trucs ne me paraissent pas très crédible... Si ce n'est pas un appareil obligatoire, la police n'a pas à vous contrôler grâce à lui. De nos jours, les flics ne nous demandent pas de regarder dans notre téléphone...

Vous allez me dire que ça serait possible dans le futur mais par rapport à l'ultra-réalisme du reste de l'épisode, ça fait tâche je trouve...

Enfin bref, ce n'est qu'un détail dans l'épisode...

Ah, une dernière remarque-question: j'ai pas trop compris pourquoi ils se repassaient leur partie de jambes en l'air d'il y a 2 minutes en même temps que leur actuelle partie de jambes en l'air ?J'ai même eu l'impression qu'ils se sont repassés 1-2 fois l'orgasme qu'ils avaient eu 2 secondes avant... Est-ce pour augmenter le plaisir ? Du coup, ça amène encore d'autres questions, du genre, y'a-t-il des gens qui deviennent fous à ce repasser leurs orgasmes en boucle ?

Bref, en se rapprochant du réalisme de notre monde actuel, c'est pour moi, et de loin, l'épisode le plus réussi de la saison ! En espérant une saison 2 du même acabit (vu les notes, je n'en doute pas) !

Le meilleur de la saison pour moi aussi, et celui pour lequel j'avais le moins de réserves. Pas totalement unique (cf 'Strange Days' - le film), moins ambitieux que le précédent, et pas spécialement rythmé (mais mieux que le #2 quand même), il n'empêche que le drame se déroule parfaitement et avec plus de subtilité. De très bonnes idées dans les technologies et le scénario, et j'avais beaucoup aimé l'esthétique lorsqu'ils sont invités à dîner.

Et comme d'habitude un dénouement qui laisse songeur. C'est du très bon !