Une course contre la montre très bien menée, avec un Thomas Shelby plus seul que jamais malgré la loyauté de sa famille qui se plie en quatre pour le soutenir et l'aider. Après l'assassinat de Grace, sa très violente agression, l'enlèvement de son fils apparait comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase, dans une fin de saison où enjeux personnels et pression politique viennent s'entremêler.

Cette note, très haute, c'est surtout pour la fin de l'épisode, absolument explosive, magnifiquement écrite et interprétée. La réunion de famille dans le Manoir de Tommy représente toute la complexité des liens qui unissent les membres de la famille et le twist est vraiment choquant. Forcé de trahir les siens, Thomas n'a jamais été aussi seul et c'est peinant de voir qu'il a franchi un cap de violence et d'immoralité ; les débuts de la série où il s'inquiétait de la performance de ses chevaux ou des gangs divers sont révolus. Il est malheureusement piégé dans un tourbillon qui monte haut, très haut, et sait que personne (haute société, politique) ne voudra de lui ou des siens légalement à cause de ses origines.

Un final sombre, difficile, entraînant, aussi charismatique qu'effrayant, excellemment porté par ses acteurs et actrices. La série n'a jamais été aussi ambigüe que maintenant quant à la nature de ses personnages... Héros, anti-héros, les deux à la fois... Gangsters qui ne veulent pas spécifiquement faire de mal aux autres ou criminels prêts à tout... Qui sont-ils ? Qui, Thomas Shelby, est-il ? 

Peaky Blinders est une sacrée perle !