Sherlock
Les aventures modernisées du plus célèbre des enquêteurs : Sherlock Holmes et de son ami et assistant, le Dr Watson. Un remake vivant et drôle du classique de Arthur Conan Doyle revisité par Steven Moffat.
Terminée | Anglaise | 90 minutes |
Policier, Crime, Drama, Suspense | BBC One, France 4 | 2010 |
8 avis favorable
0 avis neutre
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4.03 - Le dernier problème
The Final Problem
Long-buried secrets finally catch up with the Baker Street duo. Someone has been playing a very long game indeed and, alone and defenseless, Sherlock and John Watson face their greatest ever challenge. Is the game finally over?
Diffusion originale : 15 janvier 2017
Diffusion française :
15 janvier 2017
Réalisat.eur.rice.s :
Benjamin Caron
Scénariste.s :
Steven Moffat
,
Mark Gatiss
Guest.s :
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Avis neutre | Déposé le 23 janvier 2017 à 10:49 |
The Final Problem est loin d’être la conclusion parfaite tant attendue. Thématiquement très travaillé, porté par des comédiens toujours inspirés, divertissant et parfois haletant, l’épisode laisse pourtant un goût amer, la sensation que la série s’est égarée en route, trop centrée sur elle-même pour réussir à avoir le recul nécessaire sur ses forces et ses faiblesses. Sherlock nous a toujours offert de belles fulgurances, et la série marquera sans doute durablement l’histoire de la télévision. Mais il manquait dans cette dernière saison la rigueur et l’intelligence de ses débuts. Un peu de contexte, en définitive. La suite dans ma critique |
Avis neutre | Déposé le 23 janvier 2017 à 10:34 |
Spoiler
Mouais, encore une fois c'était très long et très vide, que des effets de manche avec des trous dans le scénario complètement aberrants et des twists complètement gratuit. Cette tentative de rattacher tout ce qui s'est déroulé dans la série en une seule origine est de plus complètement bancale et pas forcément utile. Il y a quand même un certain rythme à l'affaire et quelques passages pas trop déconnant pris individuellement qui sauvent un peu l'ensemble mais pour un season final, c'était quand même du grand nawak. Quant à Mary, elle devait bosser dans la section "caméra" de la poste pour avoir fait autant de vidéos qui sont envoyées pile au moment qu'il faut, même 15 mois après sa mort.... |
Avis favorable | Déposé le 17 janvier 2017 à 22:45 |
Spoiler
Fin de série pour Sherlock… ? La porte reste ouverte, mais le montage final fait figure évidemment de cadeau d’adieu pour une série qui m’a marqué à vie et qui a bouleversé le paysage télévisuel… Je me doutais que ce final n'allait pas pouvoir égaler le niveau chef d'oeuvresque de The Lying Detective, et ça n'y manque pas, puisque même s'il nous offre d'excellentes scènes, il est bourré de défauts, car il veut notamment trop faire trop vite sur la fin. Le show semble prendre un à un tous les éléments obscurs des 4 premières saisons et apporter un semblant de conclusion. Sur bien des points, la boucle semble bouclée. Même l'une des seules lignes de Lestrade de l'épisode sur Sherlock qui n'est pas un homme "great" mais "good", fait écho à une réplique du pilote :
Greg <3 C’est un final extrêmement énéreux, avec beaucoup de choses, d’aucun diront trop de choses. Prenons Moriarty par exemple. Forcément, il se devait d'apparaître dans cet épisode final, car la série n'a jamais su survivre sans lui et c'est bien dommage… Je ne peux m’empêcher y voir une forme d’exploitation jusqu’à la dernière goutte d’un élément que les fans adorent. D’un autre côté, thématiquement, ça a beaucoup de sens de dévoiler enfin quelle était vraiment l’influence de Moriarty sur le grand méchant agissant dans l’ombre depuis la fin de saison 3 (Eurus, donc), et comment Eurus a pu insuffler petit à petit une fascination pour son frère dans l’esprit de Moriarty. Et puis, si on arrive d’être trop cérébral sur la construction de ce retour, comme du final, c’est vachement cool. Moi qui ait eu bien souvent du mal avec lui, Andrew Scott était plutôt bien dans l'épisode : la scène de l'hélicoptère est géniale, et sa performance est plus dans la retenue qu’à l’habitude, ce qui ne me déplaît pas. L’épisode est aussi généreux dans son aspect final sans que cela sente forcé. Par exemple, l'idée de faire de Mycroft un client était excellente. Le jeu pervers à la Saw est tout de même un cadre final assez étonnant, qui fonctionne car il permet un enchaînement de puzzles et de déductions, qui auraient été autrement compliqués à réaliser dans une narration aussi riche en lore. Car The Final Problem tourne bel et bien autour d'Eurus, et elle arrive à être un personnage qui, malgré le peu de temps d'écran si on fait le bilan de toute la série à l'heure actuelle, parvient à unifier l'épisode et lui apporte ses meilleurs moments. Elle captive immédiatement l'attention, tant son ombre semble planer sur tout ce qui est important dans la série. Bon, qu'on ne se le cache pas, c'est évidemment en énorme partie grâce à une Sian Brooke absolument hypnotisante. En plus d'avoir joué tous ses rôles au début de saison et berner tout le monde, ce qui était déjà fantastique, elle montre peut-être son meilleur jeu quand elle incarne la véritable Eurus particulièrement dans sa vulnérabilité (chose qui est relativement inédit par rapport aux autres antagonistes de la série). Elle vend complètement le climax émotionnel de l’épisode, point d’orgue de toute la série. Son regard lorsque Sherlock la prend dans ses bras, purée ! C’est la relation entre Sherlock et Eurus que je trouve particulièrement géniale ici. Eurus représente le génie "Holmes" à son état le plus élevé mais qui a été perverti et, comme dit par Sherlock à la fin, s'est "perdu en chemin". Cela fait écho à la série dans son entièreté mais surtout à l'épisode précédent qui présentait un Sherlock moins rationnel et qui embrassait ses faiblesses apparentes (= émotions) pour malgré tout surpasser ses adversaires. Ce qu'il fait à nouveau lors de la conclusion. Mettre en parallèle le fait que Sherlock a suffisamment grandi aux côtés de Jon, Mary, et tous ses autres amis aussi (Molly évidemment), ce qui lui permet de dépasser in fine l’intelligence de son frère, puisqu’il en a acquis une émotionnelle, pour vraiment comprendre la détresse de leur sœur. Je sais qu’on peut critiquer cette porte de sortie comme facile, ou trouver cela dommage que l’antagoniste féminine la plus marquante de la série soit défaite ainsi. Mais je trouve au contraire que, en plus de l’audace et des super rebondissements (Redbeard, excellent), c’est la conclusion parfaite pour mettre à l’épreuve réellement Sherlock dans sa dernière aventure de la série. Et puis, j’aime le fait que tout comme la froideur de Mycroft ou de Sherlock ne sont que des façades, Eurus aussi cache quelque chose derrière sa folie apparente. Tandis que Mycroft l’a enfermée, Sherlock réussit à atteindre son coeur, le temps d’un instant. À ce titre, le montage final où il communique avec elle en musique, est vraiment beau à en pleurer. J’adore à quel point leurs deux partitions se répondent, jouant la même mélodie triste et mélancolique, mais dans des façons qui les représentent : Sherlock est plus confiant, assumé, tandis que Eurus est moins contrôlé, plus à fleur de peau. Malgré la beauté de l’épilogue, je trouve la fin trop rapide. Il comporte des parties cruciales (Sherlock qui répond pour la première fois de la série à The Woman par message ! Clignez des yeux et vous le ratez). La métaphore de la fillette dans l’avion, seule, qui ne peut aterrir, qui représente Eurus : c’est très beau, mais à peine a-t-on le temps de l’intégrer que Sherlock nous l’explique. Le coup de John dans le puits pour forcer un parallèle avec Trevor, semble aussi être une péripétie un peu facile. Ce final, visiblement, a manqué de temps. Mais il éclaire tellement bien toute la série qui a précédé, que difficile de trop lui en tenir rigueur. Si cela m’avait un peu dérouté la première fois que je l’ai vu, je n’en garde vraiment qu’un souvenir nostalgique et j’apprécie beaucoup le revoir lorsque je me refais la série. Mrs. Hudson se demandait, dans A Scandal in Belgravia :
Avec ce final, j’ai l’impression que ça y est, on sait. Certes, on a dû passer par une bonne dose de trauma d’enfance, mais tous les personnages de la série ne se définissent pas ainsi. Les Holmes en revanche, ça ne date pas d’hier. Tout conduisait à ça, rétrospectivement, toute l'attitude de Mycroft paraît tomber sous le sens - être vivement critiquable. Finalement, il y a quelque chose de très sensé et essentiel, de très Sherlockien, que derrière tous les mystères impossibles et les énigmes démonstratives de frime de la série, se cache une vérité aussi fondamentale et humaine que celle de “vouloir un ami”. Comme depuis la saison 2, ce n’est pas une série d’enquêtes, mais une série sur des enquêteurs, sur des humains. C’est une histoire qui ne brille pas forcément par une intelligence, mais par son humanité, et c’est même la conclusion de l’épisode précédent (”We’re all humans”). Il faut vraiment revoir les premiers épisodes de la série pour se rendre à quel point toutes les scènes avec Sherlock, Mycroft ou John montrent que leurs liens ont évolué. Cela s'est fait progressivement, sans jamais qu'on ait la sensation que nos personnages ne sont plus les mêmes, toujours en nous donnant l'impression qu'on n'a fait que dévoiler une facette qui a toujours été là. Et même si certains procédés pour en arriver ont été de qualité inégale, parfois géniaux (les rôles d'Adler, de Moriarty qui ont fait évoluer Sherlock), parfois trop poussifs et voyants (Mary...), le résultat est à la hauteur et offre une vision complète et complexe de la figure de Holmes. Sherlock lance 2-3 répliques révélatrices dans l'épisode, qui a le bon goût de ne pas les souligner, afin de montrer un Sherlock qui a maintenant totalement approprié certaines choses : Avec John : "This is family" "That's WHY he stays" Avec Mycroft : "He did his best" La remarque de "Greg" également s'inscrit là-dedans, etc. Dans la série, au début complètement insensible au genre humain, voire méprisant, Sherlock est progressivement amené à respecter les sentiments et admettre leurs utilités tout en maintenant qu'il s'agit de faiblesses, avant de devenir un homme profondément attaché (et donc attachant), sachant montrer de l'empathie envers les autres et la provoquer chez nous. Les tentatives de Sherlock d'être un peu plus "humain", source de blagues inépuisables, se font plus rares (mais n'ont pas disparu non plus, la transformation du personnage n'est pas radicale) et à l'image de son arrivée sur le bateau, on ne voit plus seulement que Sherlock "le détective" mais également Sherlock "le pirate" (la scène marche d'ailleurs bien pour ça malgré son excentricité). C'est vraiment cool. Si la série arrive bien à nous sortir la saison 5 un jour comme ses créateurs/acteurs le souhaiteraient, les voir tenter des résoudre des enquêtes à nouveau à un rythme normal tout en prenant en compte ce que tous les personnages ont subi et comment ça les a changé, pourrait être un véritable défi, mais livrer une vision encore plus intéressante du personnage de Holmes et amener un vrai parallèle avec la saison 1. Quoiqu'il en soit j'apprécie beaucoup le fait que l'épisode se livre au défi très périlleux de disséquer autant ses personnages, et même s'il semble que beaucoup de gens auraient préféré un épisode avec une enquête à Londres fomentée par Moriarty qui a trompé sa mort et confronte Sherlock, pour moi c'était scénario catastrophe et je salue l'approche bien plus profonde de The Final Problem en dépit de tous ses défauts. D'ailleurs, le retour au statu quo final est appréciable pour la série, qui a auparavant constamment terminé ses saisons sur un cliff, et était déjà amorcé par le précédent épisode. C'est fait trop rapidement, encore une fois, et ce final laisse tout de même quelques loses-end : l'excellente scène avec Molly adresse enfin un non-dit dans la série et encore une fois revient - certes avec un procédé un peu gros mais logique dans le plan d'Euros - sur la relation Molly/Sherlock... cette scène donc, n'a pas tout à fait les retombées qu’on aimerait. J’aimerais que l’aventure des Baker Street Boys se poursuivent, mais comme le fantôme de Mary (qu’ils ont exploité vraiment jusqu’au bout) le dit, ils seront toujours là l’un pour l’autre, et c’est probablement l’image qui suffit pour conclure cette incroyable montage et cette incroyable série ! |
Avis défavorable | Déposé le 17 janvier 2017 à 00:24 |
Je n'aime pas mal noter cette série. C'est la première fois que ça m'arrive en fait (même si de mémoire je l'ai jamais notée sur ce site) Mais là, cet épisode m'y oblige. En résumé, je me suis glorieusement fait chier. Tout tourne autour d'une méchante absolument invincible avec un méga super pouvoir et qui montre durant une heure et quart à quel point elle est méchante et folle. Et à part ça, tout n'est que twist qui ne marche absolument pas, faute à une mise en scène qui n'a absolument aucun impact. Nulle part, jamais. On prend en plus tous les noeuds dramatiques qui s'avèrent être écrits avec des fils d'une largeur suffisante pour péter les genoux de plusieurs spectateurs d'affilée en une seule fois. C'est prévisible, ça ne marche pas, pas une seule fois durant cette putain de longue heure et demie. C'est dommage parce que c'est la première fois que je ne ressens absolument rien devant un épisode de Moffat. Il se passe quoi ? Le Big M est fatigué ? Est-ce l'association Motiss qui a pris seulement le pire des deux scénaristes ? Est-ce qu'ils avaient envie de l'écrire depuis le départ, ce dernier épisode ? J'en sais rien. Mais la seule conclusion que je peux avoir restera la même que mon introduction : Je me sis fabuleusement fait chier. |
Avis neutre | Déposé le 16 janvier 2017 à 20:09 |
Mon dieu, mais cette fin de fanfic ^^ La roue libre totale de Moffat sur la (non)-fin de son œuvre. Bordel. Comme les deux épisodes précédents, tout tient sur une idée : 1) Épisode 1 : La mort de Mary 2) Épisode 2 : Sherlock a une sœur (!) 3) Épisode 3 : Sherlock a un frère caché que sa sœur caché a tué (!!) Venez pas me dire qu'on n'est pas dans un fanfic sérieux :) Y'avait-il besoin de faire 1h30 à chaque fois sur des idées aussi débiles ? Sans déconner, on se croirait vraiment dans Spectre où Sam Mendes invente un demi-frère à Bond, en recollant les morceaux avec le passé (les films d'avant) de la manière la plus pétée qui soit, avant de torturer Bond dans un jeu "à la Saw". L'inventivité est à son maximum. Et puis merde, pourquoi on est à chaque fois obligé de passer par le trauma d'enfance ? Pourquoi c'est une sorte de passage obligé dans nos sociétés judéo-chrétiennes ? Les scénaristes ont-ils si peu d'imagination ? Au moins, ce n'était pas ennuyant comme les deux d'avant, donc rien que pour ça, ça en fait le meilleur épisode des trois. Mais ouais, dieu que c'était encore ultra bavard, avec des failles scénaristiques à la pelle et globalement débiles. J'suis chaud pour la saison 10 de Doctor Who, Meuffat, tu peux me l'envoyer. |
Avis favorable | Déposé le 16 janvier 2017 à 02:19 |
Bon bah voilà Sherlock c'est fini... pour un bout de temps et ça sucks que la série soit aussi lente à produire. Un un de frustration devant un épisode excellent. |
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Un dernier scénario sombre et sadique qui met les trois hommes de la série face à leur dernière grande épreuve. J'ai aimé beaucoup de choses : l'imprévisibilité d'Eurus, le dénouement, l'avion et Redbeard. Les révélations sont cohérentes et fonctionnent très bien. La partie avec John dans le puits aurait cela dit pu être évitée, pour laisser plus de place à Sherlock et Eurus. J'ai eu plus de mal avec Moriarty, en tout cas son utilisation un peu poussive (surtout après le suspense de la fin de saison 3).
Les dernières minutes sont peut-être un peu trop rapides, mais le concept est bon, je trouve que ça correspond parfaitement à l'esprit de la série tout en restant simple. C'est relativement ouvert, comme fin, mais en même temps ça clôture la série telle qu'on la connait, donc ça me va tout à fait. J'ai été prise dans l'ambiance, dans le scénario, dans les personnages et cette dernière affaire offre une intensité à la hauteur d'un final de série.