Réussir à prendre son spectateur à contrepied dès le troisième épisode c'est très fort.

Je ne m'attendais absolument pas à un centric après les deux premiers épisodes de la série. Et encore moins sur un personnage qu'on avait pratiquement pas vu jusque là.

Du coup j'ai eu du mal à rentrer dans l'épisode à cause de ce personnage mais peu à peu le prêtre se dévoile et c'est super intéressant de comprendre ses motivations. Et surtout ce que j'ai apprécié c'est qu'on parle pas mal de religion (sûrement le sujet qui m'intéresse le moins au monde) mais que c'est fait de manière simple et non pesante.

Il y a quelques facilités (le casino en tête) mais alors la finalité avec deux twists réussis coup sur coup me laisse une très bonne impression de l'épisode. Et je ne sais pas pourquoi mais le personnage de Nora me plait énormément.

Puis la BO de cet épisode est exceptionnelle...

Après deux mois d'abscences, je reviens sur cette série dont je n'avais vu que 2 épisodes.

Et je dois dire que ce troisième épisode est fantastique.

Un scénario fantastique!

Une très bonne réalisation!

Des thèmes très interessants!

Une des meilleurs performance de christopher eccleston.

Waouh, ça commence fort!

La claque.

Voilà comment il faut faire. Sur Lost, les centrics étaient les points faibles vu qu'ils dépendaient des personnages, et que sincèrement, très peu ont été intéressants du début à la fin. Mais The Leftovers a définitivement besoin de ce genre de petites perles. En un seul épisode de 60 minutes, la série nous montre tout ce qu'elle sait faire et elle m'a définitivement accroché. Eccleston fait son show et il est magnifique. Le format est très bénéfique au show, en donnant tout de suite une unité, une ligne directrice, du rythme, tout ce qu'il faut ! Le background du prêtre - jusque-là ayant apparu dans deux scènes grand max - s'étoffe considérablement. Des liens pour le moins intéressants se forment, le passé refait surface avec une ultime référence à la première scène qui rajoute encore plus de tristesse dans la vie de Matt. L'épisode est rempli de scènes merveilleuses qui tiennent parfois à du détail mais qui sont bourrés d'indications, de teasing et de petites révélations qui ajoutent des dimensions aux personnages. Et d'ailleurs, ça ne vaut pas que pour Eccleston ! (c'est ce qui me fait penser qu'il devrait tenter un format centric permanent). Un exemple qui me vient en tête : la scène où Matt surprend Laurie dans le jardin de son ancienne maison, à penser à sa famille. Et Laurie d'écrire "Don't tell Matt I came here". Voilà, en une phrase et en quelques échanges de regards entre Eccleston et l'actrice qui joue Laurie [qui est merveilleuse d'ailleurs], on comprend tout et on a deux personnages magnifiques. L'épisode regorge de ce genre de scènes, parfois plus subtiles, parfois plus tape-à-l'oeil comme la suite de flashbacks à la fin, mais toujours intéressantes.

Et puis, que c'est bien mis en scène ! Aucune faute, des plans magnifiques, j'en ai pris plein les yeux. Et honnêtement, même les trucs un peu 'cheap' du genre : "il voit un feu rouge donc il parie au casino sur le rouge" j'adore. Idem avec les images pas très subtiles du prêtre qui a une révélation en regardant un tableau avant de se coucher. C'est un peu du cliché, mais ça passe comme une lettre à la poste. Les jeux d'ombres sont géniaux, d'ordinaire je fais jamais attention à ces choses-là mais ici, on ne peut que s'émerveiller devant le boulot qui a été fait. Une scène me vient à l'esprit : Matt finit de tabasser l'addict au jeu pour récupérer son argent couvert de sang. Il se rassoit dans la voiture et la caméra fait en sorte que toutes les lampes de la ville autour ne se reflètent plus, et on voit le visage d'Eccleston dans l'obscurité totale.

Enfin et pour mon plus grand plaisir, le 14 Octobre est au centre de l'histoire. Les motivations du père posent un dilemme moral et l'épisode arrive parfaitement à traiter de la justice. Nul doute qu'avec le père de Kevin ou la soeur qui a perdu toute sa famille, cette histoire refera surface. En fait, on sait bien que le prêtre va échouer dans sa tâche. On est encore dans la phase où les Guilty Remnant sont en plein essor, ils ne peuvent pas échouer tout de suite. Alors, le scénario est une suite de désillusion pour le prêtre : il se bat contre le destin en gros, pendant une bonne demi-heure et il réussit, au prix de quelques sacrifices moraux, à résister et à toucher son objectif du bout des doigts. Il n'a pas juste été assez loin pour saisir sa chance, préférant aider un membre des Guilty Remnant - quelle ironie que ce soit eux qui rachètent finalement l'Eglise ! Un petit rebondissement final qui laisse sur les fesses même s'il était légèrement prévisible - ce qui n'est pas le cas de tous les rebondissements et moments forts de l'épisode, au contraire...

Bref c'était parfaitement maîtrisé et mis en scène, c'était parfait quoi. Si tous les épisodes sont de ce niveau, tu peux compter sur moi, Leftovers.

Episode centric très bien géré.

C'était assez magnifique, acteurs (sublime Eccleston) comme real comme BO (grandiose!!!)

Par contre, il est très étrange de passer de deux épisodes choral à un centric, c'est assez déroutant...

Un centric sur un personnage encore assez peu développé jusqu'ici était une excellente idée pour ce troisième épisode. Et c'est passionnant de bout en bout : les thèmes sont intéressants et très bien exploités, c'est émouvant, c'est dérangeant, parfois atypique, et la réalisation est superbe.

J'hésite franchement avec le 17 mais j'attendrais sûrement les épisodes suivants pour faire mon choix.

Après un épisode légèrement moins bon, voici un épisode meilleur que le pilote. C'est toujours hypnotique pour moi, la bande son est à nouveau merveilleuse. Je connais Christopher Eccleston que de 28 jours plus tard ( pas vu dr who ) mais il est vraiment parfait dans ce rôle de pasteur prêt à tous. Franchement pour moi un épisode magnifique, ça joue beaucoup sur le pathétique mais sur moi ça à pleinement fonctionner.