Après une idée de départ intéressante et des premiers épisodes à peu près corrects, la série sombre peu à peu dans le n'importe quoi, passant de l'ennuyeux à sans aucun intérêt. Seul le tout dernier épisode est suivable grâce à un rythme un peu meilleur, mais dans l'ensemble la série ne vaut clairement pas le coup de perdre son temps.

J'ai beaucoup aimé la série pour pleins de raisons : ses acteurs connus, son humour, quelques clichés déjoués sur les ados, la BO... et puis surtout son énorme capacité à mettre de bonne humeur. Mais quand même, si certaines histoires sont traitées intelligemment, d'autres sont un peu baclées. En tout cas, ce n'est clairement pas le meilleur teen show que j'ai pu voir. Le problème c'est que la série a trop souvent tendance à sacrifier ses thèmes pour rester "cool" et drôle, quitte à perdre beaucoup de réalisme ou de vraiment traiter les problèmes des adolescents. Je pourrai citer comme exemple : quand Sam se retrouve nu dans l'école (dans toute vie normale vu sa situation le reste de l'année aurait été un calvaire pour lui, mais là non dès l'épisode suivant ça n'existe plus), le traitement complètement ridicule de la "drogue" (aka fumer des joints c'est mal et ça provoquera ton échec scolaire), ou encore l'impression générale parfois que les ados et certains adultes (notamment les parents Weir) sont traités comme plus idiots qu'ils ne devraient l'être. Et on aura beau dire que les "ados" qui font 25 ans dans Les Frères Scott etc ce n'est pas crédible, au moins les personnages ont une psychologie qui se rapproche beaucoup plus de la psychologie de la plupart des vrais ados, par rapport à dans Freaks and Geeks. Mais bon sinon c'était bien cool.

Excellente mini-série de sept épisodes diffusée sur HBO, Generation Kill porte sur la guerre mais le parti pris est radicalement différent de celui de Band Of Brothers (en plus bien évidemment de ne pas traiter la même guerre). En cela on pourrait faire le rapprochement avec le film Jarhead par exemple. En effet, la série créée par David Simon traite plutôt de l'ennui des soldats américains, qui répètent jours après jours la même routine jusqu'à ce que ça pète d'un seul coup. La série aborde également un point de vue nuancé sur l'exécution de cette guerre. Ainsi, la série montre des dirigeants incompétents, des soldats pas du tout préparés à ce qui les attend, d'autres qui au contraire se posent des questions sur la légitimité de leurs missions. Mais Generation Kill montre avant tout des hommes confrontés à des situations extrêmes qui font parfois les mauvais choix, sous les yeux d'un reporter envoyé sur les lieux. Les épisodes sont globalement structurés de la même manière, avec assez peu d'action. Mais pourtant la série est tout sauf ennuyeuse grâce aux personnages, aux dialogues géniaux, et tout de même à certains passages très tendus. En somme, si vous vous attendez à une série de guerre avec des coups de feu tout le temps, Generation Kill n'est pas la série qu'il vous faut. Il n'y a pas de bande sonore externe, pas de générique, et aucun effet dramatique. Les acteurs, tous excellents à leur manière, constituent donc la pierre principale de cette grande oeuvre que je conseille à tous.

Un bonne petite série, d'un niveau inégal mais qui possède toujours ce côté plaisant qui fait qu'on ne s'ennuie pas. Les personnages ne sont pas tous très intéressants, mais le duo Ray/Tanya est génial et les deux acteurs sont très bons. Surtout Thomas Jane en ce qui me concerne, qui donne un côté très attachant au personnage. La série est quand même essentiellement comique de par son pitch de départ assez rocambolesque. Mais Hung possède également en arrière-plan un contexte de crise qui ne glorifie pas tellement la société américaine, et un personnage principal qui a du mal à s'en sortir entre son métier particulier et sa famille qu'il tente de garder près de lui. Mais surtout, quelques épisodes regorgent de très beaux moments très touchants, dont l'apogée reste pour moi le 3.07 qui va sur sa fin jusqu'à atteindre la justesse de Six Feet Under. Pas un must-see, mais une bonne série sympathique qui fera passer un bon moment.

Une deuxième saison magistrale en tout point supérieure à la première, qui n'était déjà pas si mal. Les personnages gagnent en profondeur, la réalisation ose plus de choses, certains plans sont vraiment magnifiques, et la concentration de certains épisodes sur un seul personnage est vraiment une bonne idée narrative. Et que dire du season finale, à couper le souffle même si du coup on redoute une petite baisse de régime pour la troisième saison. Je ne demande qu'à Terence Winter de me démentir...

Ca me fait vraiment chier de coller un avis neutre à la série alors que j'avais vraiment accroché au début, pour moi les 5 premiers épisodes sont vraiment impeccables. Mais le gros cliff de la fin du 7 a foutu la série en l'air à mon sens, je viens de terminer le 9 et je me fais tellement chier maintenant que j'ai même plus le courage de voir les quatre épisodes restants. C'est un peu triste, mais c'est comme ça. Du coup ouais, mon avis ne vaut pas pour la saison entière, peut-être que ça renouvelle vraiment la série. Mais quand les trois derniers épisodes en date jouent sur exactement le même suspense par rapport à Luke Cage, c'est qu'il y a un truc qui ne va pas.

Globalement une très bonne saison, dommage que la série emploie quelques raccourcis grossiers dans la 2e partie de saison, qui gâche quelques intrigues. Une 2e partie d'ailleurs bien inférieure à la première, à la cause de ALIE, qui est en fait une fausse fausse mauvaise idée. Oui. Ca veut dire que sur le papier ça semblait une mauvaise idée, qui finalement avec l'arrivée de Jaha à Arkadias commençait à devenir une bonne idée, pour au final se terminer sur un constat de bel et bien mauvaise idée. Franchement, mettre de côté les tensions entre Sky People et Grounders, et au passage détruire complètement Ontari qui allait être une méchante bien badass, pour à la place livrer un truc à la Bodysnatchers SF oldschool pleins de raccourcis, ça ne valait pas la peine. D'autant plus que l'intrigue City of Lights en elle-même était pas mal quand elle semait la zizanie à Arkadias pendant que Pike semait lui aussi la terreur. Ca entraînait des métaphores intéressantes sur la société actuelle, l'extrémisme religieux au sein de la société, etc. Mais bon, au final ça a quand même livré d'excellents passages, notamment concernant Clarke. Et puis, forcément, le cliff de fin sur la potentielle fin du monde dans 6 mois. Ca sort un peu de nulle part et je vois vraiment pas comment ils vont réussir à se sortir de là. Mais ça présage deux potentielles fin de séries qui seraient dantesques : soit un retour dans l'espace pour boucler la boucle de manière pessimiste, soit carrément la fin du monde et de l'humanité pour la fin de la série. Ce serait badass, mais peu probable. Bon sinon, le point Jasper. Personnellement j'ai beaucoup aimé son évolution, et le fait qu'il soit là était très important pour la série à mon sens. Parce que c'est tout simplement le personnage le plus "sain" et "moral" de la série, malgré son apparent relâchement. Mais quel est le meilleur comportement, honnêtement ? Se dédouaner en répétant "I'm sorry" et "Maybe there are no good guys" à longueur d'épisodes parce qu'on a tué pas mal de gens, ou être complètement déprimé de là où en est rendu l'humanité et de considérer qu'il n'y a pas de bon choix à faire ? Parce que Clarke et Bellamy qui doivent "vivre avec" ce qu'ils ont fait, c'est un peu facile. Et c'est là toute l'importance de Jasper : apporter un contrepoint à l'ambiguité morale générale. Parce que s'il y a bien un thème dans cette série, c'est bien celle de la moralité des actions. Donc pour ça, merci. Bon ben sinon, m'en vais commencer la saison 4 moi.

Une troisième saison moins bonne que la seconde pour ma part, notamment à cause de l'absence de campagne électorale, qui donnait souvent de bons épisodes et mes préférés de la saison. Mais bon c'est normal, les personnages évoluent et donc la série aussi. De plus, les derniers épisodes de la fin de cette troisième saison étaient un peu plus faiblards que ceux à quoi la série nous avait habitué en deuxième et première saison. Mais bon, sinon, cette saison était plutôt bonne, avec quelques épisodes bien sentis et des moments d'émotion très intéressants. En ce qui me concerne, c'est ce qui se fait de mieux niveau stand-alone à l'heure actuelle. Après, ça reste du stand-alone, c'est sympa une fois de temps en temps ou en même temps de bouffer, mais sans plus.

Est-ce qu'on a déjà aussi bien traité l'impasse communicationnelle parent-enfant dans le cadre du harcèlement dans une série ? Je ne suis pas certain. Le moment où Clay ferme la porte à sa mère est juste bouleversant.

Le traitement d'un élément dramatique au centre de l'épisode est vraiment bien, en revanche c'est la première fois dans la série que je trouve effectivement le suspense sur lequel elle joue douteux. Pour la simple raison que c'est la première fois que Clay a plus d'infos que le spectateur en début d'épisode sur les événements passés, et qui plus est le suspense est accentué par le traitement sous trois points de vue de l'événement en question. Quand on rentre dans le fond des choses la série est vraiment presque impeccable, en revanche le souci de déontologie est limite limite là. Et d'ailleurs le carton d'avertissement en début d'épisode sur la présence de scènes plus dures que d'habitude théorise un peu le problème de la série de manière générale, qui rend parfois un peu trop "cool" des thèmes difficiles ou plutôt adapte un peu trop la réalité afin de rendre plus accrocheuse la série : on parle d'un suicide quand même, le carton devrait être au début de chaque épisode.

Mouais pas grand chose à se mettre sous la dent dans cet épisode. Ca continue la thématique de la culpabilité, mais sinon ça méritait à peine une tape.

Excellent final, très émouvant et sans fausses notes (excepté quelques éléments laissés dans le cas d'une saison 2 vers la fin de l'épisode).