Là par contre on frôle le chef d'oeuvre de très près et énormément de points de l'épisode tiennent de cela.
Et comme par hasard, c'est dû par le simple fait que Clayface entre en scène.
Car si cet excellent double épisode tire en partie sa force de la position dans laquelle il met Bruce Wayne / Batman, ce qui le transcende vraiment, c'est bien entendu son antagoniste principal dont on avait encore rien vu à l'issue de la première partie.
Gueule d'Argile est en effet un ennemi très intéressant et très réussi au sein de cette série. Déjà parce qu'il est relativement peu connu de l'univers de Batman (il n'est en tout cas pas sous le feu des projecteurs par rapport aux plus célèbres et cet état de fait en plus il le doit grandement à la série qui par ce qu'il en a fait a contribué à ce qu'il ne reste pas dans l'oubli), et ça fait toujours plaisir de de découvrir d'autres personnages marquants dans Gotham.
D'autant que bien qu'il ne reste pas aussi célèbre que les plus grands criminels de Gotham, ils ont réussi à en faire ici un ennemi totalement à leur mesure, qui est excellent à la fois de par ses capacités (à ce titre en avoir fait un acteur colle parfaitement à ses pouvoirs et à ce qu'il deviens) qui nous offre de géniales scènes de combat entre lui et Batman à la fois inventives et assez imprévisibles compte tenu de l'éventail de possibilités qui s'ouvre à lui, mais aussi de par son histoire personnelle qui nous permet d'avoir une empathie certaine pour lui, même si moins forte que pour un Mr. Freeze ou une Poison Ivy car contrairement à eux c'est lui qui s'est en assez grande partie foutu dans cette galère (malgré un coup du sort évident) et qu'il ne défend pas une cause comme eux, ça le rend pour le coup extrêmement humain et assez touchant.
A ce titre, la scène où il revoit ses films, qui entre instantanément et sans la moindre hésitation direct au strict minimum dans le top 10 des meilleures scènes de toute la série, est un joyaux brut d'émotion et de maestria, un pur chef d'oeuvre (j'ai des frissons à chaque fois que je la revoie cette scène), tout comme son final dans l'épisode, toutes accompagnées de surcroit par le thème musical magnifique du personnage, beau à en pleurer (c'est peut être bien le méchant qui à la meilleure musique et pourtant la concurrence est extrêmement rude à ce niveau dans la série. D'ailleurs, cet épisode à l'une des plus belles partitions de la série).
Bref, un grand personnage qui sublime l'excellentissime seconde partie de ce double épisode de très haute facture. D'ailleurs il me semble que c'est le premier épisode de la série où un méchant s'en tire et il mérite amplement d'être le premier de ces derniers.
Il est juste dommage qu'au final l'intrigue de Roland Daggett / Bruce Wayne ait été tant mis en avant dans la première partie pour rester autant en arrière plan dans celle-ci, d'autant qu'on pourrait trouver un peu facile la manière dont Bruce est innocenté (mais bon d'un autre côté, y'avais pas 36 solutions et celle choisie n'est clairement pas la pire de celles qu'ils auraient pu choisir), mais cela permet de bien montrer l'air de rien le combat des deux entrepreneurs en arrière plan qui reviendra par la suite et notamment de montrer toute la perfidie de Daggett (du background developpment qui trouvera son utilité par la suite (d'ailleurs de mémoire le prochain épisode avec Daggett est dans pas longtemps)).
Mais franchement, c'était superbe et notamment absolument parfait dans son enchainement de scènes finales poignantes à en avoir les larmes aux yeux.
Hâte d'être au prochain épisode de Clayface.
Et surtout au prochain qui est juste l'un des meilleurs épisodes du Joker of all time.
Tout de même, si on fait exception du piteux "Prophecy of Doom", la série est quand même dans une superbe phase en ce moment.
Et en voici une nouvelle preuve avec cet épisode, 4ème et dernier ayant comme antagoniste principal le Joker cette saison. Qui est non seulement pour moi le meilleur d'entre eux, mais aussi tout simplement l'un des meilleurs épisodes de la série avec le Joker.
Sans doute parce que c'est dans cet épisode qu'on sent véritablement pour la première fois toute la perversité, la folie (mais pas dans un sens positif ou marrant cette fois, d'ailleurs, même s'il fait toujours des vannes qui font mouche, il est quand même globalement bien plus intimidant que drôle dans cet épisode), l'aspect malsain ... en bref le Joker dans toute son horreur.
En effet, il est très difficile de ne pas se sentir extrêmement mal à l'aise pour le pauvre Charlie Collins, bouc émissaire auquel ce malade impose une dette insoutenable suite à un léger dérapage de sa part. Le début de l'épisode est d'ailleurs incroyable de maestria à ce niveau là : tout se passe en ellipses et pourtant on ressent et comprend totalement les deux années de terreur qu'il a vécu en l'attente d'un signe du clown, et tout au long de l'épisode on vit comme lui toute la pression que lui impose le Joker. Et pourtant, le personnage de Charlie Collins n'a rien de spécialement attachant, mais on se prend irrémédiablement d'affection pour lui qui ne méritais clairement pas un tel traitement pour une si petite "faute" (quand même provoquée par le Joker à la base).
En ce sens d'ailleurs, la chute de l'épisode est absolument géniale et parfaite. Clairement LE gros point fort de l'épisode, elle le sublime à merveille et est aussi inattendue dans son intervention que surprenante dans son déroulé. Et bien entendu cette ultime confrontation entre Charlie et le Joker est un cocktail d'émotions bien chargé. Et la musique de l'épisode, notamment le thème de Charlie, est superbement trouvée pour accompagner tous ses moments chargé en tension de l'épisode.
Sans cela, bien que beaucoup plus classique que son prédécesseur, le second tiers de l'épisode n'est malgré tout pas en reste, déjà de par le court mais réussi et toujours plaisant développement qu'il permet sur le background de la série, en l'occurrence ici la police de Gotham et notamment la relation entre Batman et Gordon, et les affrontements entre Batman, le Joker et ses sbires, notamment dans la pyramide aztèques étaient bien sympathiques.
Et à noter bien qu'elle ait un rôle assez anecdotique dans cet épisode que c'est la toute première apparition d'Harley Quinn dans la série, et que bien qu'elle soit brève sa première apparition marque néanmoins les esprits.
Bref, encore un de ces épisodes énorme dont on se souviendra, qui justifie pleinement la réputation de la série et qui dans ce cas précis confirme l'excellence globale de cette fin de saison. Définitivement, elle est magique cette série (et particulièrement en ce moment).
Après deux chef d'oeuvres, la série va se poser un peu avant de repartir de plus belle. Et ça commence par cet épisode dont, malgré ses qualités certaines, je n'ai jamais été très fan.
Car en fait, je ne suis vraiment pas fan de son méchant, et mine de rien je pense que ça joue pas mal sur mon appréciation limitée de ses épisodes en général ...
Car oui, je n'aime pas Killer Croc. Ou le Crocodile pour les anglophobes.
C'est pourtant un méchant qui aurait un sacré potentiel sur le papier. Déjà physiquement il a un double avantage certain sur Batman : sa force colossale et surtout ses capacités de nageur (pourquoi diable alors se bornent-ils à ne jamais employer que le premier de ses deux aspects). Et le fait qu'il est été un freak aurait pu lui donner un passé poignant et en faire un personnage attachant, ou du moins contribuer à justifier sa méchanceté (ce que la série ne fait qu'à moitié ; Croc n'est malheureusement jamais attachant car profondément mauvais au delà de son apparence qui pourrait justifier son agressivité, c'est un être qui prend pleinement plaisir à faire le mal pour faire le mal et servir ses intérêts, et non pas pour une cause revendiquée. D'ailleurs, je pense que le personnage y perd beaucoup à ne pas avoir d'origin story, bien que cet épisode consiste en son premier affrontement contre Batman).
Seulement voilà, à ce jour, je ne l'ai jamais vu pleinement et efficacement exploité, et une fois n'est pas coutume y compris dans cette série. A part dans un épisode de The New Batman Adventures (et encore pour celui là, c'est aussi parce qu'il est en duo avec une méchante que j'aime énormément), je trouve ses épisodes au mieux "pas mal" au pire carrément chiants et il est souvent la cause de mon ennui devant eux. Bref, à par constituer un boss sympa dans Arkham Asylum, pour l'instant je n'ai pas eu de chance avec ce personnage.
Mais heureusement, cet épisode fait partie des "Pas Mal".
Déjà parce qu'à défaut d'être transcendant, Killer Croc est plutôt bien utilisé : restant dans l'ombre au départ pour ensuite se révéler et offrir deux beaux affrontements avec le Chevalier Noir. Et parce que la scénario de l'épisode est très bon et qu'il est bien relié à l'intrigue de Batman et Bullock qui est clairement le point fort de l'épisode.
Car c'est la première fois ici que notre héros suspecte quelqu'un sur des à priori et ça offre du coup quelque chose d'assez intéressant à voir, en plus d'offrir une belle nuance au personnage de Bullock qui, sans cesse ridiculisé depuis le début de la série, en avait bien besoin, ainsi que de belles scènes entre Batman et Gordon sur le sujet.
Bref, un épisode correct et divertissant à défaut d'être vraiment plus. Enfin vu le méchant qu'il se coltine, c'est déjà ça ...
La série se poursuit avec un épisode dans la veine du précédent en terme de niveau global mais légèrement plus enthousiasmant que ce dernier sur quelques points.
Déjà, c'est la première apparition de Robin depuis le 1er épisode avec le Joker et il donne d'ailleurs une explication toute simple mais efficace à sa très rare présence en cette première saison (le personnage sera en effet nettement plus présent par la suite) : c'est qu'il est au beau milieu de ses études le gaillard, il n'a pas que ça à faire s'il ne veut pas les louper ...
Qui plus est, le personnage est utilisé d'une manière assez intéressante ici en en ayant fait la victime des produits de l'Epouvantail, là où si ça avait encore été Batman ça aurait fait sérieuse redite avec le précédent épisode utilisant ce méchant (même si compte tenu de ses capacités il n'y avait pas 36 options non plus) ce qui permet aussi de plus le mettre sur le devant de la scène par rapport à Batman et c'est appréciable.
En parlant de l'Epouvantail d'ailleurs voilà un second point de réjouissance : il est nettement plus convainquant et intéressant dans cet épisode que le précédent (même si paradoxalement l'épisode est moins bon, mais d'un autre côté c'est l'Epouvantail qui plombait le précédent, ça reste donc une faiblesse corrigée). Déjà en termes de pur design, ils ont rendu son masque nettement plus effrayant (d'autant plus qu'on ne le voit ici quasiment jamais démasqué).
Ensuite je trouve ses motivations beaucoup plus en phase avec ce qu'on pouvait attendre du personnage qu'une simple vengeance : plonger les habitants de Gotham (et notamment leurs grands sportifs) dans la peur à la fois pour s'enrichir certes, mais aussi par pure expérimentation, curiosité malsaine et perverse ... bref, pile quelque chose de bien creepy qui colle parfaitement au personnage.
Et son plan est également bien plus intelligent et intéressant que le précédent : distiller un produit qui crée de nouvelles peurs dès que l'on stimule de l'adrénaline (indétectable donc) et de le faire progressivement pour que personne ne se doute de rien, de manière bien insidieuse, tout en continuant de faire croire qu'il est interné à Arkham, c'était vraiment pas mal du tout et assez intéressant à suivre (d'autant que son produit constituait là une vraie menace de par sa facilité de transmission et ses effets dévastateurs sur les capacités de Robin)..
Et enfin, tout petit détail mais notable tout de même : la scéne où, lorsque Batman et Robin viennent vérifier à Arkham que l'Epouvantail y est bien enfermé, ils croisent tous les adversaires qu'ils ont affrontés dans la saison (sauf Freeze (snif), Clayface bien sûr vu que ce dernier n'a jamais été appréhendé, et Catwoman qui n'est pas enfermée à Arkham) ce qui en plus de marquer une certaine continuité et un entretien de background appréciable donne également une succession de petites scènes toutes plus sympathiques les unes que les autres d'où surgit un magnifique medley musical de tous ses antagonistes.
Un détail certes, mais du genre de ceux qui au bout du compte font la différence pour cette série ...