Critique : 24 7.06

Le 05 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 4 minutes de lecture
On avait l’habitude de voir des penchants sadiques dans certains épisodes de 24, cet épisode va très loin dans la torture mentale des personnages. Tout est prétexte à tourmenter les personnages à cause leurs partis pris.
Par Scarch

Critique : 24 7.06

~ 4 minutes de lecture
On avait l’habitude de voir des penchants sadiques dans certains épisodes de 24, cet épisode va très loin dans la torture mentale des personnages. Tout est prétexte à tourmenter les personnages à cause leurs partis pris.
Par Scarch

Discours sur l’honneur

 

Tony reste à part entière un personnage ambigu. Dans le combi qui les mène au lieu de l’échange, il parle avec son ami terroriste de l’honneur. Je trouve ce dialogue particulièrement riche car il est chargé d’ambiguïté, Tony pense-t-il réellement qu’il ne veut plus se battre pour l’honneur et donc la patrie ? Evidemment, Jack ne partage en rien les propos tenus par Tony, le patriotisme prime à ses yeux. Ainsi le dialogue se poursuit et l’agent du SAS s’enorgueillit d’avoir su ramener une brebis égarée dans ses rangs. Au terme d’une fusillade qui oppose Tony à son compagnon terroriste (il a compris que Jack les mène en bateau), celui-ci meurt dans les bras de Tony. Tony reste figé et s’attriste en voyant son ami mort. Evidemment, on comprend en voyant son regard et son attitude que celui-ci n’a pas encore complètement franchi le pas vers la justice, il est toujours entre deux eaux et peut être influencé par le bien et le mal, ici Jack exerce une influence positive sur lui mais rien n’est sûre pour la suite. Le personnage de Tony est autrement plus complexe que dans les saisons précédentes. C’est un des points que j’apprécie le plus dans cette saison 7.

 

 

L'explosion des avions

 

Dubaku constate que la présidente ne prend pas au sérieux ses menaces et fait exploser en plein vol deux avions. Cette scène est particulièrement remarquable car le réalisateur joue sur le hors champ pour nous l'exposer. On sait qu'il projette de faire exploser deux avions mais c'est d'abord le secrétaire d'état et puis la présidente qui vont introduire le fait à nos yeux, on assiste d'abord à leurs regards impuissants chargés d'émois, ce après quoi, on voit une explosion dans le ciel. C'est chouettede voir que les Etats-Unis sont parfois impuissants face à la menace terroriste, ici le fait est exposé directement aux yeux de la présidente. On atteint des sommets sadiques dans cet épisode de 24, c'est la présidente elle-même qui est victime de ce chantage sadique, ça renforce notre appréhension de l'évènement. La contemplation du fait nous émeut d'autant plus qu'il est présenté aux yeux de ce qui représente la puissance des Etats-Unis. La présidente va ensuite desservir un discours qui force le pathos. Pour résumer, les Etats-Unis ne peuvent pas bafouer leur image de marque en se soumettant à la menace, la présidente prétend qu'elle ne doit pas céder au chantage pour préserver les valeurs qu'elle défend ... Au cours de son discours, un contestataire s'oppose à elle et essaie d'influencer les autres à le rejoindre dans son combat, il part seul ! Le petit discours pro américain lourde un peu, encore et toujours cette volonté d'imposer leurs valeurs et d'y soumettre les autres nations !

 

 

Un sadisme sans bornes

 

Samantha est manipulée par un homme (supposé être un agent du FBI qui la place hors de danger) et rejoint Henry Taylor dans son appartement. Elle y est assassinée aux yeux d'Henry Taylor qui ne peut pas intervenir car il est victime d'une drogue paralysante. Je trouve que cette scène est une réussite parce qu'elle force l'empathie du spectateur, on comprend aisément les sensations qu'éprouve Taylor en assistant impuissant à la mort de son ex-belle fille. En fait, les deux époux (Henry Taylor et la présidente) sont tout deux soumis face à l'adversité, le premier ne peut réagir et la seconde doit faire le même aveu de faiblesse lorsqu'elle voit se percuter deux avions ... Ces deux séquences sont chargées d'émotion, on est totalement impliqué dans l'action en cours, 24 parvient donc une nouvelle fois dans cet épisode 7 à recréer le suspens encore et encore ...

 

Ce que j’ai aimé :

 

  • La scène finale avec Taylor
  • La témérité de la présidente
  • La mort de l’ex-agent du SAS

 

 

Ce que je n’ai pas aimé :

 

  • Discours de la présidente un peu déjà vu

 

Note: 13/20

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