On prend les mêmes et on recommence...
L'UTF doit protéger la ville contre les attaques de zombies et les vampires qui se multiplient en se séparant en trois équipes. Stubeck et Billy tente d'aider une vampire à ne pas replonger dans la prostitution, pendant que Carla et John-John doivent empêcher les jeunes de jouer avec des zombies totalement putréfiés. Dashell et Kirsten reçoivent l'appel d'un couple qui craint qu'une créature se soit invitée chez eux.
Résumé de la critique
Un épisode très faible que l'on peut décrire ainsi :
- un humour sur fond de décalage qui fonctionne grâce à des comédiens qui font de leur mieux ...
- ... mais des blagues qui vont fréquemment trop loin et donne au final un résultat lamentable
- un épisode trop semblable au pilote et sans vraie dynamique
- un scénario qui n'avance pas
Deux cow-boys dans la ville
Seul point vraiment positif de cet épisode, le duo formé par Stubeck et Billy va s'imposer avec leur style entre violence et un naturel plutôt convivial. Plus sentimental que son collègue, Charlie Sanders (à droite) tente de faire preuve d'humanisme envers ces vampires, renouant avec l'image classique des séries télévisées du flic paternaliste. Doté d'une conscience, il s'avère plutôt touchant, surtout que sa storyline est clairement la seule à proposer un peu de contenu sans pour autant dépasser le stade de la simple anecdote.
Son association avec Billy, personnage cynique et macho, apporte quelques scènes comiques intéressantes comme la première où une de ses ex est pourchassée par deux zombies. Le principe de départ est assez malin et laisse espérer une amélioration par rapport au pilote qu'un ton poseur et prétentieux va totalement doucher. En effet, la série montre en plus de son aspect faux-documentaire décalé un humour provocateur particulièrement agaçant qui cherche à choquer de la pire des manières en abattant les civils avec un cynisme particulièrement détestable.
La première scène est exemplaire des problèmes de Death Valley, offrant une rencontre amusante à Billy sur fond de chasse aux zombies. Une fois les deux monstres abattus, le scénario avait l'occasion de proposer une scène de dispute afin d'approfondir le personnage de Bryce Johnson, plutôt bon d'ailleurs en cow-boy moderne et irresponsable. Seulement, le scénario va alors dériver vers un humour crétin, entre le cameramen qui se concentre sur les seins de la fille et la mise à mort inutile, symbole d'un esprit malsain qui s'impose peu à peu.
Des monstres et des crétins
Chaque fois que la série fait preuve du moindre potentiel comique, elle s'autodétruit en proposant des touches de vulgarité inutiles, comme de prendre du plaisir à abattre un ex un peu trop soûlante. Inutile, cette manie de tuer des civils avant qu'il soit devenu des monstres est très pénible et empêche de profiter des touches de second degré parfois réussies. Pourtant, c'est avec le nouveau duo (voir ci-dessous) composé de Dashell et Kirsten que la série va toucher le fond en offrant un numéro de chasse à la souris totalement idiot et sans aucun intérêt.
Entre les blagues de Bryan Callen particulièrement pénibles et le côté saugrenu de cette séquence idiote, la scène laisse totalement de côté le personnage de Caity Lotz qui possède pourtant un vrai potentiel. L'argument comique de voir Dashell utilisé toute sa force de feu pour tuer une souris laisse une impression de malaise devant l'absence de crédibilité et le manque d'intérêt d'un personnage un peu trop pathétique. Alors qu'un début de saison est habituellement le temps où l'on fait ses preuves, Death Valley verse trop vite dans la parodie pour que l'on s'attache réellement à ses différents personnages.
Seul élément un peu nouveau de ce pilote, ce duo est clairement le moins intéressant des trois, porté par une mauvaise dynamique et une absence totale de crédibilité dans une intrigue bouche-trou presque scandaleuse.
Même joueur joue encore
L'autre gros soucis de ce second épisode vient du sentiment de déjà-vu qui en ressort, ce second acte ne possédant que peu de matière à développer, allant jusqu'à offrir avec Rinaldi et John-John un copier-coller tragique du pilote. Si Death Valley n'est pas la première série à user de cet principe constituant à proposer une seconde intrigue semblable à la première, elle est l'une des rares à ne pas du tout s'améliorer, voire même à faire encore pire que la semaine dernière. Là où les autres progressent et imposent leur identité, ce show MTV s'enfonce dans une certaine satisfaction de la médiocrité, abusant des zombies qui offrent des cibles faciles.
Vedette de cet épisode, les zombies mangent la place aux vampires et loups-garous, ces créatures nécessitant une pointe de narration pour être vraiment intéressant. Le peu de tentative d'intrigue sur les vampires s'achèvent sur un échec cuisant, sans donner la moindre piste pour un développement futur. Refermé sur elle-même, Death Valley offre un divertissement vide et sanguinolent qui commence déjà à lasser, exploitant maladroitement un potentiel pourtant indéniable. Tout comme le personnage de Carla, la série se limite à faire de headshots tout en misant sur la surenchère sanguinolente pour conserver un public en quête de violence gratuite.
Une série pour spectateur zombie
Certes, le titre est un peu provocateur et pas totalement mérité, mais il faut bien reconnaître que Death Valley apparaît de plus en plus comme un show décérébré allant tout droit d'une proie à l'autre sans la moindre subtilité. Utilisé pour justifier une écriture très fainéante, l'argument du documentaire ne sert plus à rien, hormis placer des gags sur le preneur de son très discutable. Profitant encore de l'effet de surprise, le show possède une dynamique et une insolence qui lui permette encore de tenir, mais commence lentement à se fatiguer, risquant de finir comme ces zombies esseulés qui servent de vulgaire punching ball.
En conclusion, un épisode inquiétant qui confirme les écueils du pilote tout en offrant un spectacle discutable et peu inspiré qui fait clairement dans la redite. Si un duo parvient à s'installer, Death Valley propose pour le reste un spectacle assez faible, la faute à un humour balourd pour ne pas dire totalement crétin. Une série sans scénario qui tourne en rond, abandonnant aux passages des loups-garous et vampires pas suffisamment intéressants au vu de la recherche de la provocation gratuite qui semble devenir le crédo de la série.
J'aime :
- le duo Stubeck - Billy assez agréable
- le personnage de Kirsten sympathique, mais sous-employée
Je n'aime pas :
- une série arrivée à ses limites
- Dashell insupportable
- trop ressemblant au pilote
- la chasse à la souris totalement ratée
- une orgie de violence gratuite sans le moindre intérêt
Note : 09 / 20
De moins en moins convaincant, Death Valley a abandonné son esprit transgressif pour un côté poseur et frimeur particulièrement désagréable. Si un duo parvient à s'affirmer, les deux autres souffrent d'intrigues sans enjeu, pour ne pas dire ridicule, tout en délaissant totalement un scénario inexistant.