Pleine lune et pornstar
C'est la pleine lune et l'UTF doit aller contrôler que les loups-garous recensés dans la ville sont bien enfermés dans leur chambre forte. Pendant ce temps, lors du tournage d'un porno, l'un des comédiens se transforme en monstre et s'en prend à l'une des maquilleuses. Heureusement, Carla, Stubeck, John-John et Billy sont sur le coup pour venir en aide aux comédiennes en détresse.
Résumé de la critique
Un épisode lamentable que l'on peut détailler ainsi :
- un épisode centré sur les loups-garous totalement vide
- Le choix d'un décor de film porno pour nous servir un humour puérile et crétin
- des costumes horribles et des scènes caméra à l'épaule insupportables
- cinq minutes de remplissage sur un show de vingt minutes.
Un épisode de pleine lune
Après avoir utilisé à la pelle les zombies, Death Valley se penche sur le cas des loups-garous sans vraiment chercher l'originalité, envoyant Kirsten inspecter que tous soient bien enfermés dans l'attente de la pleine lune. L'intrigue va donc suivre la jeune femme qui fait du porte à porte pour une intrigue sans contenu, pendant que le reste de l'équipe chasse la bête sur un plateau de tournage de films pornographiques. Leur mission est de retrouver un des comédiens qui a kidnappé l'une des maquilleuses de l'équipe tout en servant de garde du corps pour hardeuse en détresse.
En voilà, ce sera tout pour cet épisode, juste de quoi combler quatorze minutes en comptant les dialogues inutiles, les scènes dans le noir où il ne se passe rien et les séquences comiques pathétiques. Loin de trouver un second souffle avec les lycaons, Death Valley sombre, incapable d'exploiter correctement ces créatures au comportement trop sage pour être intéressant. Peu de matière pour cet épisode qui laisse apparaître un parallèle intrigant et troublant entre la création d'un épisode de cette série et celle d'un film pornographique.
Petit parallèle amusant entre Death Valley et les oeuvres pornographiques commerciales
Evidemment, je vais vous épargner les nombreuses vannes balourdes sur le milieu du X : Death Valley vise un public amateur de vulgarité qui va trouver son bonheur. Pourtant, le parallèle entre les films porno et cette série est bien plus intéressant que cela, le show reprenant certains éléments du processus de création des films dans l'industrie du hard. Premier point, le scénario est conçu comme un prétexte, la série essayant avant tout de mener le plus rapidement l'équipe à la chasse aux monstres.
Les dialogues servent à combler les intervalles, misant avant tout sur l'humour en n'essayant jamais de donner de la profondeur aux personnages. Les scènes d'action sont filmées avec un certain amateurisme, convaincu que les tremblements de caméra appuient le côté immersif du récit. Et surtout tout est prévisible, la série obéissant à une routine particulièrement simple et ne proposant que de rares variations pour prolonger certaines séquences et faire du remplissage. A son niveau, Death Valley est le pendant horrifique d'un film pornographique sans créativité, produit commercial destiné à fournir ce que le spectateur voyeur vient chercher, à savoir ici de la violence déculpabilisée.
Dommage que ce parallèle intéressant ne soit pas du tout développé, la série ne jetant qu'un regard assez méprisant sur un milieu qui offrait une bonne occasion de proposer un peu d'autocritique. Il n'en résulte qu'une série de scènes bavardes et ennuyeuses sans la moindre saveur, remplies de vulgarités pas particulièrement drôles.
Une direction artistique à la ramasse
Le point le plus agaçant reste sans aucun doute le manque de soin apporté aux maquillages de loups-garous, qui paraissent particulièrement peu crédibles, notamment celui de la créature que poursuit Kirsten qui s'avère vraiment raté. Très peu concernés, les créateurs de Death Valley semblent se satisfaire du minimum, refusant de se remettre en question et de corriger les lacunes de leur show. Conscients de l'ineptie du scénario, ils donnent l'impression d'assurer le minimum en faisant preuve d'un manque total d'intérêt pour leurs personnages.
L'autre tic insupportable concerne les scènes de course-poursuite tournées caméra à l'épaule et qui sont affreuses esthétiquement parlant. Servant seulement à masquer le manque de crédibilité de certaines scènes, elles n'apportent pas la touche de réalisme recherchée, créant même un état de malaise assez gênant. Si le concept du show semblait intéressant à la base, il laisse désormais apparaître son incapacité à dépasser le stade de la simple provocation. Malgré les nombreuses interrogations qui émaillent cette histoire (l'origine des monstres, l'intrigue des vampires de l'épisode trois), Death Valley fait moins que le minimum en offrant un épisode particulièrement ennuyeux.
Un épisode de remplissage assez honteux
Si l'épisode accumule certains défauts artistiques et narratifs, il franchit les limites de l'insupportable par l'ampleur de sa pauvreté. Malgré son format dynamique et resserré de vingt minutes, il ne se passe quasiment rien et les six dernières minutes ne servent qu'à faire du remplissage honteux avec l'irruption d'un dernier loup-garou ridicule. Incapables de construire quoi que ce soit, les créateurs nous plongent dans un néant créatif, avec un épisode ennuyeux qui semble condamner Death Valley à une indifférence de plus en plus grande.
En conclusion, un épisode lamentable et pathétique, sans enjeu autre que d'offrir vingt minutes de rien, ne tirant aucun profit du décor où se situe l'action. L'ennui est complet, les acteurs en roue libre, le scénario inexistant et seule l'absence de Dashell permet de trouver une qualité à cet épisode totalement raté. De moins en moins drôle, Death Valley tombe le masque et laisse apparaître son vrai visage : celui d'une série opportuniste construite comme une bande-annonce indigeste.
J'aime :
- l'idée de contrôler l'assignation à résidence des loups-garous les soirs de pleine lune
Je n'aime pas :
- le scénario inexistant
- la direction artistique lamentable
- l'idée du tournage de film X peu exploité
- l'humour totalement absent
- dix minutes de remplissage sur une histoire qui dure au total vingt minutes
Note : 06 / 20
Avec cet épisode, Death Valley touche le fond en montrant les limites d'un concept, certes attirant au premier regard, mais sur lequel aucun travail n'a été accompli pour donner une vraie identité. Venant à la rescousse d'une équipe de tournage de film pornographique, la série fait dans la lourdeur agaçante, construisant son scénario comme une suite de détails permettant juste de remplir la bande-annonce de la semaine. Lamentable.