Chère BBC,
Chers producteurs exécutifs,
Chère personne responsable de la promotion de la dixième saison de Doctor Who,
Cher qui-que-tu-sois qui a ruiné toute surprise de cet épisode qui aurait pu être démentiel et qui sera sûrement retenu dans les annales de la série mais dont la première expérience de visionnage aura été bien amoindrie pour beaucoup de gens,
Sache que je te hais. Très fort. Ou du moins, je ne te comprends pas. Juste une question : pourquoi ? Pourquoi avoir spoilé tous les énormes rebondissements dont la mise en place est pourtant forte et efficace ? Pour les audiences...?
Pour ceux qui auront eu la chance de ne pas démarrer l’épisode en sachant déjà ce qui allait se passer, un bref récapitulatif de ce que la BBC a jugé bon de promouvoir pour cette fin de saison (et on parle bien des bandes-annonces et infos officielles, pas de photos volées ou autre) :
- Spoil n°1 : avant même que la saison ne démarre, annoncer le retour des Cybermen de Mondas, les tout premiers Cybermen vus dans la série.
- Spoil n°2 : annoncer le retour du Maître dès le premier trailer de la saison, puis bien insister sur la présence de John Simm par la suite.
- Spoiler n°3 : faire du teasing sur une mort pour ouvrir cet épisode, qui ne pouvait être que celle de Bill (ou éventuellement celle de Missy…).
- Spoiler n° 4 : annoncer le départ de Peter Capaldi et sa régénération en fin d’année. Ce dernier point est habituel dans la série et a l’air anodin, mais mis avec tout le reste, et sachant aussi que certains trailers de l’épisode dévoilaient également le concept du vaisseau "à deux vitesses temporelles", le résultat est le suivant : quasiment tout l’épisode était connu à l’avance.
En relativisant, je me dis que déjà à l'heure où cette critique est publiée, cette histoire de spoil ne sera plus que du passé, et d’ici quelques mois, je pense que cet épisode sera retenu comme pour ce qu’il est réellement et non plus parce qu’il a failli être complètement ruiné par les spoilers. Ce petit coup de gueule deviendra bientôt obsolète et n’aura aucun sens pour quiconque attaquera la série a posteriori et qui saura apprécier l’épisode à sa juste qualité, comme il mérite de l’être. Mais cela me semble toujours important de se rappeler du contexte initial de chaque épisode. Et puis si personne ne se plaint, on pourrait bien avoir le même problème de spoil l'année prochaine...
Pour la signification du titre, direction le Coin du Fan en fin de critique.
La bonne nouvelle, c'est qu'il s'agira de ma remarque la plus négative que j’aurais à faire durant cette critique, tant ce fut un épisode quasiment irréprochable. Voyons voir sans plus tarder pourquoi tant de louanges sont faites autour de cet épisode...
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Genesis of the Cybermen
Cette première partie de final a pour faits notables principaux le retour du Maître incarné par John Simm, plus vu depuis la fin de saison 4 et The End of Time, ainsi que des Cybermen. Double-réunion, un peu à la manière de Dark Water, la première partie du final de la saison 8 qui voyait également le retour des Cybermen et du Maître sous une forme différente.
Steven Moffat a déjà plus que prouvé son talent pour l’écriture des ennemis de la série, probablement l’un des points sur lequel tout le monde peut s’accorder. Dans World Enough and Time, il a su à nouveau jouer habilement autour du concept des Cybermen pour rendre leur révélation dans l’épisode bien amenée et surprenante. Sans avoir été spoilé, je n’aurais pas deviné avant un certain temps de quel type d’ennemis il s’agissait. L’épisode laisse des détails subtils tout du long sur la nature des monstres, devenant de plus en plus explicite à mesure que l’épisode approche du climax (les personnages commencent à lâcher des mots tels que "upgrade" ou "full conversion"...). La révélation est ainsi un excellent rebondissement, donnant immédiatement plus de perspective et d’ampleur à cette histoire. La citation finale, "Genesis of the Cybermen", agit comme titre alternatif, moins poétique et plus représentatif de cet épisode, mais surtout comme référence directe à l’épisode légendaire Genesis of the Daleks de la série classique, dans lequel le Quatrième Docteur assistait à la création de ses ennemis les plus connus en rencontrant Davros. L’idée d’une histoire centrée sur la genèse des Cybermen faisant figurer le Maître cesse à présent d'être le pitch de fanfiction par excellence, et est désormais un rêve de fan devenu réalité. De plus, les concepts morbides développés par l'épisode permettent à quiconque n’ayant aucune connaissance de la série classique d’apprécier tout de même la révélation finale à sa juste valeur. Ou "l’art de faire plaisir aux fans de l’ancienne série comme de la nouvelle".
L’épisode choisit ainsi judicieusement de décomposer le processus de transformation des cybermen étape par étape, nous laissant contempler d’abord des cœurs biomécaniques implantés dans la poitrine des patients, puis des conversions plus avancées ne laissant que des corps momifiés sortis tout droit du bloc opératoire mais toujours conscients de leur souffrance. L’histoire met ainsi l’accent sur l’aspect le plus glauque et le plus efficace des Cybermen : des humains dont on a privé toute humanité pour ne laisser que la souffrance, une torture permanente que l’on fait taire à l’aide d’un simple bouton de volume comme on fait taire la souffrance de certains patients dans des hôpitaux (très bonne idée également de donner un sens aux ''antennes'' des Cybermen comme étant ce qui désactive la souffrance). Tout cela dans le seul but de faire "évoluer" la race humaine. Et le pire, c’est qu’ils ont l’air d’avoir été volontaires ! C’est ce rapprochement à l’humain, cet aspect "voilà notre futur si les choses vont trop loin", qui a toujours détaché les Cybermen des autres ennemis de la série, notamment des Daleks, et qui est ici parfaitement retranscrit. On reconnaît en effet une bonne exploitation des ennemis lorsqu’on n’aurait pas pu les remplacer par d’autres (cf. les Ice Warriors de l’épisode 9 pour un contre-exemple parfait), c’est donc un carton plein.
Une image horrifique qui nous rappelle l’humain toujours présent derrière l’armure...
J’avais, je l’avoue, assez peur du rendu des Cybermen Mondasiens – les premiers Cybermen étant apparus pour la première fois en 1966 – dont le look et la voix ont été à peine modifiés. Pourtant, je dois dire qu’en un seul épisode, ces incarnations ont sans problème détrôné les robots bruyants et à la voix insupportable du monde Cybus (c'est-à-dire la version des Cybermen de 2006 à 2011 créés par Russel T. Davies) ou les Iron Man plus discrets mais tout bonnement surpuissants créés par Neil Gaiman depuis 2013. Déjà dans le final de la saison 8, Steven Moffat semblait avoir compris de quelle manière les Cybermen doivent être employés pour insister sur la dimension glauque de leur conversion, mais ces "nouveaux" Cybermen de Mondas sont à un tout autre niveau, encore plus noir. Espérons seulement que l’épisode suivant ne verra pas une énième résolution basée sur "le pouvoir de l’amour" venant quasiment toujours gâcher tous les épisodes avec des Cybermen.
It’s a matter of time
Le deuxième aspect brillant de l’épisode, c’est ce qui concerne le vaisseau aux 500 kilomètres de long cherchant à s’éloigner d’un trou noir, aboutissant à un écoulement du temps différent pour les passagers selon la proximité des étages avec le centre de gravité que constitue le trou noir en question. Cet épisode s’est donc armé de ce concept de science-fiction ultra fort où Doctor Who fait limite un crossover avec Interstellar (ou c'est juste dans ma tête de gros fan des deux œuvres ?), et il était temps d’avoir un excellent pitch pour un scénario cette saison qui ne se révèle pas être une fausse-bonne-idée au bout de quelques minutes !
Il faut dire que l’épisode est aidé par une réalisation de toute beauté. Les premiers plans sur le vaisseau (l’image juste au-dessous est un exemple) nous font enfin comprendre où est passé le budget de cette saison et la suite de l’épisode est visuellement frappante et fourmille de bonnes idées. En quelques transitions à partir de l’écran d’où sont filmés le Docteur & Co en haut du vaisseau, l’épisode jongle habilement entre les explications scientifiques par le Docteur, procédé chéri par la série surtout sous l’ère Ten et Twelve, et la vie de Bill au fond du vaisseau, qui s’écoule bien trop rapidement pour que le spectateur ait le temps de le réaliser. Un sentiment de malaise ambiant s’instaure rapidement pour cette histoire largement inspirée par l’épisode The Girl Who Waited où Amy est restée une vingtaine d’années seule à attendre le Docteur, même si les situations sont bien différentes, et que cette fois on assiste nous-mêmes à l'écoulement des années. J’espère simplement que la deuxième partie de l’épisode saura exploiter tout le décor planté par la première partie et explorer encore plus le vaisseau.
Fun fact : Steven Moffat a eu l’idée du vaisseau à partir d’une explication de son fils Joshua sur la dilatation du temps par rapport à la gravité.
À cause de la saison plus que médiocre qui précède, certains points de ce final auraient pu être un peu ternis. Bill, par exemple, n’a jamais réussi à être un personnage intéressant à mes yeux ; son sort n’est donc pas extrêmement touchant. Je dirais cela dit que l’épisode arrive assez bien à contourner cela, en réduisant Bill à sa dimension la plus humaine possible, à un dommage collatéral dû à une erreur du Docteur. Les flashbacks sur la vie de Bill étant très bien calés avec des plans sur sa blessure dans le présent (encore un bel exemple de scène où le script, le montage et la réalisation s’alignent parfaitement), ils constituent une image forte qui nous fait immédiatement prendre Bill par pitié. Quant à la suite de l’histoire dans laquelle Bill tente de mener sa vie au fond du vaisseau, elle dégage une aura de désespoir qui se mêle parfaitement au portrait morose de la ville et de ses survivants, ainsi qu’aux thématiques des humains transformés en Cybermen prêts à tout pour survivre (cf. plus haut). En fait, il y a vraiment en Bill la parfaite représentation de l’humain tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui tente désespérément de rester en vie, et c’est au fond sans doute ce qui définit le plus son personnage – c'est ce pour quoi cette compagne sera retenue. C’est peut-être dommage qu’on se fiche un peu de Bill en tant que personne, mais je pense qu’il s’agit ici probablement de sa meilleure utilisation/apparition, tant sa caractéristique principale résonne aussi bien avec celle de l’épisode. La race humaine tente de survivre par tous les moyens, comportement totalement humain. Bill s'y refuse et agit en contrepoids à l'Exode, survivant à sa façon. Et à la fin, Bill est tout bonnement devenue le premier Cyberman ou "Cyber humain" de l’histoire. (!)
Le Maître conduit la race humaine à se transformer en machines pour survivre – un parallèle à Utopia, l’épisode sur la fin de l’univers en saison 3. Référence sans doute non-souhaitée mais révélatrice des thèmes communs de l'épisode sur la survivance de l'humanité et ses conséquences.
Cela me permet d’enchaîner sur mon prochain point : les scènes où Bill et Mr. Razor restent fixés sur leur écran pendant des années, à observer le Docteur et ses compagnons expliquer un concept temporel, faire du sarcasme ou encore combattre un méchant. A-t-on déjà vu plus belle mise en abyme de ce que constitue Doctor Who ? On peut même pousser la comparaison plus loin, puisque le temps d’attente entre les moments clés de l’action sont interminables – cela est dû bien sûr à la dilatation du temps dans les deux parties du vaisseau, mais mis en parallèle avec un spectateur qui regarde le show Doctor Who, cela symbolise le fait que le temps s’écoule plus lentement dans la réalité que dans la fiction. Bill, la parfaite représentation de l’humaine, exige de ne pas changer de chaîne. Oubliez Osgood, c’est elle le véritable fan du show, qui subit une attente interminable pour ses épisodes sans sourciller. L’épisode contient de multiples auto-références (comme le Docteur qui demande à Bill un "samedi ordinaire") souvent utilisées de façon comique – Missy qui désigne Bill et Nardole respectivement par "exposition" et "comic relief". Il y a parfois un petit message derrière ces dialogues à double-sens – la représentation des genres pour les Seigneurs du Temps et le fait qu’ils s’appellent pourtant tous "Time Lords" en était un bon. Le méta est omniprésent dans l’épisode et sous de multiples formes, depuis la première scène où le Docteur observe un Docteur et ses compagnons en pleine action en mangeant des chips derrière son écran, jusqu’à la toute dernière scène où le Maître se permet de renommer l’épisode avec un titre qui fait référence à un autre épisode de la série. Mais c’est bien ces scènes avec Bill et le passage du temps à deux vitesses matérialisé par un écran, qui ajoutent toute une dimension à l’épisode selon moi, assimilant l'expérience de Bill à l'expérience vécue par le spectateur.
Give us a kiss
Impossible de boucler un avis digne de ce nom sur cet épisode sans parler un minimum du Maître. Je n’en parle que maintenant car, ce qui constitue donc le deuxième cliffangher, le retour de John Simm et son alliance avec Missy, n’est selon moi pas du tout "l’argument de vente" de l’épisode, paradoxalement. Tout comme la révélation Missy = Master ne l’était pas pour Dark Water en saison 8, j’ai préféré bien d’autres aspects dans ces deux histoires, notamment le rôle de la compagne dans le scénario, l’aspect visuel parfaitement au service de celui-ci, l’ambiance glauque et l’intrigue créative, la richesse des dialogues, etc.
Néanmoins, bien sûr que c’est génial de revoir enfin John Simm ! Et d’avoir enfin notre première vraie histoire "multi-Master" ! Il faut d’ailleurs noter l’excellent déguisement du Maître en "Mr. Razor", procédé simple comme bonjour qui a pourtant permis de faire illusion pendant tout l’épisode. J’ai eu de la chance dans mon malheur, je n’ai compris qui ce personnage était que lors de sa dernière scène. John Simm est en effet fantastique dans sa transformation (surtout au niveau de sa voix) et l’histoire est suffisamment habile pour ne pas qu’on se doute un seul instant de ce qui se cache sous nos yeux de façon évidente. Un rebondissement qui rappelle la perfection qu’était le déguisement d’Eurus dans la dernière saison de Sherlock (en moins bien, tout de même). Il faudra attendre l’épisode final pour véritablement obtenir plus d’interactions entre Missy et le Maître de Simm, et connaître le fin mot de l’histoire autour du personnage incarné par Michelle Gomez qui aura été un pivot tout au long de l’ère Twelve et de cette saison en particulier. Mais la révélation de fin d'épisode reste jouissive.
La bande-son lors de cette scène de fin met extrêmement mal à l’aise et accompagne efficacement le choc dans lequel on est laissé.
En attendant, c’est un plaisir de voir enfin en action Missy après une saison où elle se limitait à intervenir occasionnellement dans l’histoire. Missy en compagnon, c’est un arc qui remonte à la première apparition du Maître dans la troisième saison où le Docteur s’était justement proposé de le prendre sous son aile. Dix ans plus tard, World Enough and Time continue à traiter de la relation complexe entre le Docteur et son ami d’enfance. L’une des forces de la série, c’est aussi à quel point elle peut changer au cours des ères mais rester toujours aussi cohérente avec elle-même. Cet épisode nous apprend quelques éléments sur leur enfance, mais comme toujours, les informations sont distillées avec soin, sans en dire trop. L’épisode nous offre surtout une occasion d’être à nouveau le témoin de cette amitié millénaire et nous laisse nous faire notre propre interprétation des mots du Docteur. Lorsque ce dernier tente d’expliquer à Bill (et donc au spectateur) sa relation avec le Maître, il galère, et c’est justement car leur relation est aussi passionnante qu’elle est inexplicable. Il ne nous reste alors plus qu'à profiter de l'explosion apportée par la présence de ces deux personnages dans une pièce. Et puis, même si elle ne délivre pas toutes ses répliques de la façon la plus juste possible – probablement car les dialogues au début de l’épisode sont un poil trop rapides et ne laissent pas le temps ni à Missy ni au spectateur de respirer –, lorsque Michelle Gomez délivre les bonnes répliques de la bonne façon, elle le fait d’une façon absolument hilarante.
Un dernier mot sur le troisième cliffangher de l’épisode, assez informel et inhabituel puisqu’il se situe en réalité au tout début, avant le générique. Je parle bien sûr de la scène de début de régénération de Twelve. Elle a le mérite de poser immédiatement un ton grave pour ce final et de rappeler que l’histoire de ce Docteur touche bientôt à son fin. Elle tisse en plus un parallèle avec l’histoire d’origine des Cybermen de Mondas, puisque ces ennemis sont apparus la première fois sur Mondas, donc une planète de glace, dans l’épisode The Tenth Planet, la dernière histoire du premier Docteur... où ce dernier se régénérait à la fin ! Malheureusement, il est impossible de croire totalement à cette scène d’introduction si tôt après The Lie of the Land et l’idée absolument catastrophique de la fausse régénération. Il aurait été peut-être plus judicieux de placer cette scène dans l’épisode 12 uniquement – et de placer cette scène dans le trailer, au lieu de la fausse ! Néanmoins, j’anticipe un peu sur les épisodes suivants. Reste à voir si l’on en saura plus dans l’épisode final, ou s’il faudra attendre l’épisode de Noël pour connaître le fin mot de l'histoire.
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World Enough And Time est un épisode riche et dense, qui contient bien plus d’éléments que quarante-cinq minutes ne semblent le permettre. Résultat : on ne voit pas le temps passer, à l’instar du concept de son scénario. En dépit de tous les spoilers, les révélations claquent et l’épisode nous laisse alors scotché à notre siège en attendant de voir la suite, en espérant qu’elle soit à la hauteur de tout ce que cette première partie s’attache à construire. Quoiqu’il en soit, enfin, cette saison nous offre un excellent épisode !
J’ai aimé :
- Doctor Who X Interstellar : l'idée brillante de la dilatation du temps et ses conséquences.
- La genèse des Cybermen, plus horrifiques que jamais.
- Une ambiance glauque exacerbée par une bande-son oppressante, une narration dynamique, un montage créatif.
- Que ce soit beau. Les VFX, le travail sur la lumière (et les ombres !), les transitions, des plans déjà emblématiques...
- Bill, qui parvient enfin à être attachante, parce qu’elle est profondément humaine au service d’une histoire sur la survie de l’être humain.
- Une mise en abyme de la série apportant tantôt humour tantôt richesse à l’épisode.
- Un triple cliffhanger de folie, présageant notamment une régénération d’un genre différent pour Twelve.
Je n’ai pas aimé :
- ÊTRE SPOILÉ ! Ainsi que quelques détails :
- Les dialogues ne nous laissent pas le temps de respirer pendant les dix premières minutes.
- Nardole inutile comme à son habitude, qui gâche une bonne scène dans les flashbacks ("Are you having an emotion?")...
- Une partie de moi ne trouve pas crédible de ne pas voir Bill péter un câble.
Ma note : 17-18/20.
Le Coin du Fan :
- Un aperçu sur la première apparition des Cybermen Mondasiens (donc un aperçu sur la première apparition des Cybermen tout court) :
- "Doctor Who !" comme réponse à la grande question de l’univers de la série, "Doctor Who ?". Il fallait y penser. Steven Moffat adore faire passer ses personnages pour le Docteur afin de blaguer sur des éléments qui ont toujours été flous autour du personnage (cf. : Clara dans Death in Heaven). Ici, il revient sur l’arc phare de l’ère d’Eleven au moment le plus inattendu en mettant à partie le seul personnage qui pourrait nous en apprendre plus : son ami d’enfance, le Maître. En théorie : une autre réponse possible à la fameuse question, qui se tient bien. En pratique : une façon de brouiller encore plus les pistes, en expliquant que le nom a surtout été choisi pour le mystère. Mais le véritable intérêt de tout ceci ? Expliquer une erreur de production de la série ! Cette dernière a effectivement, pendant très longtemps, crédité son personnage principal comme "Dr Who" ou "Doctor Who" (pendant les dix-huit premières saisons du show) ! Ce n’est qu’avec la saison 19 et le premier épisode du Cinquième Docteur que le personnage a ensuite été désigné comme "The Doctor", nom par lequel il est désigné dans le récit depuis le premier épisode de la série. Pourtant, rien ne dit que le personnage ne pouvait pas également s’appeler "Doctor Who", et certains fans pouvaient vite prendre la mouche là-dessus. L’auto-appellation de Missy peut donc constituer à la fois une réponse à la grande question de la série, une explication au débat de toujours sur les crédits de fin, et une provocation en direction des fans un peu trop puristes qui pensent parfois s'y connaître un peu trop bien sur des éléments dont personne n'a la réponse. Quand je vous disais que l’épisode était beaucoup plus dense que ce qu’il laissait paraître…
- Twelve utilise une technique du "taekwondo vénitien" pour se débarrasser du pilote du vaisseau, un art déjà maîtrisé par le Troisième Docteur.
- La signification du titre, tiré d'un poème "To His Coy Mistress" par Andrew Marvell.
- Le Maître explique qu'il s'est déguisé pour ne pas qu'on le reconnaisse, en référence au fait qu'il a été le premier ministre dans la saison 3.
À très vite pour la critique du 12 !