Une évolution logique chez les personnages
Cet épisode reprend quatre mois après la fin de la première saison. Nous avions laissé Beverly commettre un adultère avec Matt et la programmation de Pucks était retenue. Quelques mois plus tard, les relations entre les personnages ont bien évidemment changé et il n’y a pas de surprise.
Comme on s’y attendait, Sean et Beverly ne sont plus en couple. Pourtant, à chacune de leur scène, on ressent toujours de l’amour et de la complicité entre les deux personnages. Du point de vue de Beverly, on ressent comme un immense gâchis et un acte commis toujours incompréhensible. Du point de vue de Sean, c’est la difficulté à tourner la page, que ce soit sur son ex ou sur l’adultère, qui prime. Les deux personnages ne parviennent pas à aller de l’avant et la situation va se débloquer par les avances de Morning. D'ailleurs je ne crois absolument pas à ce nouveau couple, ils ne vont pas du tout ensemble.
Et pourtant ils continuent de travailler ensemble dans une ambiance agréable qui est limite déconcertante vu ce qui s’est passé auparavant. En même temps cela est justifié par la diffusion du premier épisode de Pucks et par le fait que c’est le seul moyen pour Beverly de reconquérir son homme. Je ne pense pas que le calme va perdurer et vu comment se termine l’épisode, un gros clash va sûrement venir tôt ou tard.
N’oublions pas la présence de Matt non plus. Finalement c’est peut être le personnage le plus à plaindre, il a perdu son ami dans le lot. On sent tout de même que le duo Matt/Sean va renaitre, c’était l’une des forces de la première saison. Le côté british de Sean (et limite vieux jeu !) associé à la fougue de Matt propose un résultat original et efficace. On remarquera également que Matt ne retient rien de ses erreurs et qu’il ne dit pas non à une petite gâterie de la part de la femme de son patron… Et qu’il va se confier immédiatement à Sean, à la manière d’un enfant de 8 ans qui est fier de sa bêtise. Chaque scène entre ces deux personnages dans cet épisode est réussie et on se demande comment va évoluer ce nouvel adultère.
Si on est content de retrouver ce trio, c’est nettement moins le cas du patron et de son assistante/maitresse. On peut dire qu’ils forment bien la paire ces deux-là tellement ils sont lourds et énervants, le premier par ses actions, la seconde par ses constantes lamentations. Ces deux personnages paraissent assez unidimensionnels, en particulier pour l’assistance qui ne sait que se plaindre. L'association Beverly/Carol est limite dispensable et malheureusement leurs discussions interminables ne leur permettent pas d'évoluer et de changer.
Franchement ce couple n'est pas crédible une seule seconde !
Pucks est enfin lancé !
L’un des intérêts d’Episodes est de pouvoir suivre la création d’une série de A à Z. Si la première saison était axée sur les bases de la série (adaptation du scénario en version américaine, casting, ect…), cette seconde saison commence avec la diffusion et les critiques du premier épisode. Depuis le début du show on peut voir de temps en temps des bouts de cette fausse série et il faut bien reconnaitre que ça n’a pas l’air fameux.
Ce qui est intéressant de voir ici, c’est que les scénaristes attendent avec anxiété les critiques d’avant première alors que pour tout le reste de l’équipe ce n’est rien du tout, l’appréciation auprès du public étant la plupart du temps différente. Il n’empêche que la lecture des différentes critiques est amusante et contribue à la touche d’humour dans l’épisode.
Car même si Episodes n’est pas une série comique, elle n’hésite pas à placer quelques blagues et répliques drôles par épisode. En premier lieu par le biais de Matt évidemment. Son allusion à Friends et à son pote David Schwimmer (Ross) fait décocher un sourire mêlé de nostalgie. Il y a également l'assistante qui, de par son côté décalé, nous surprend à chaque fois et finalement nous fait rire.
On peut aussi remarquer une petite pique amusante envers les séries teenagers comme Teen Wolf qui engagent des acteurs de 25 ans pour jouer des lycéens. La scène entre la fille et l'acteur est vraiment amusante, celle-ci n'arrivant pas à croire que le lycéen de Pucks a en réalité la vingtaine passée et qu'il va se marier une seconde fois. Cela accentue également le décalage qui existe entre les mentalités britanniques et américaines.
Enfin, un point très intéressant soulevé en fin d'épisode est qu'en réalité les audiences d'un pilote ne sont pas si révélatrices que cela. Ce qui est important c'est que l'audience soit au rendez vous lors des prochains épisodes et qu'une certaine constance apparaisse sur la durée. En fin de compte cela paraît plutôt logique, lors d'un pilote il y a la curiosité de savoir ce qui se cache derrière une nouvelle série. C'est perdurer toute la saison qui est extrêmement délicat et Morning le fait parfaitement ressentir. A voir si Pucks réussira ce défi...
Cela sent bon le nanard ce Pucks...
Pour conclure, ce premier épisode de la nouvelle saison d'Episodes n'est pas sensationnel mais il a le mérite de poser des bases solides pour la suite. On est surtout content de retrouver Matt et sa bande et de continuer de voir les coulisses d'une série télévisée.
Note : les critiques suivront le rythme américain, l'épisode 1 ayant été diffusé le 1er juillet (alors que cela fait plus d'un mois que la diffusion britannique a commencé).
J'ai aimé :
- retrouver le trio
- les petites pointes d'humour
- les réflexions sur l'importance d'un pilote
Je n'ai pas aimé :
- les personnages de Carol et Merc
Note : 13/20