Beaucoup d’humour malgré une triste situation
Cet épisode va s’orienter autour du décès du père de Merc. Ce qui est amusant c’est que c’est à travers ce deuil que la série va nous fournir son épisode le plus drôle pour le moment. En premier lieu, le décalage entre les expressions faciales de Matt et la non voyance de Jaime marche toujours. On pourrait objecter que c’est assez répétitif mais pour ma part je ne suis toujours pas lassé de cette relation et j’ai très envie de savoir la suite.
Sean et Beverly découvrent que tout le milieu audiovisuel présente ses condoléances à Merc sous la forme de cadeaux tous plus extravagants les uns que les autres. Ainsi la série nous propose un florilège limite ahurissant des cadeaux de l’entourage de Merc et va en jouer auprès du couple de scénariste très peu concerné et habitué par ce genre de pratique. C’est dans ces moments là qu’on réalise que le monde des séries est un univers à part : on offre des banquets pour 80 personnes, on plante un arbre (énorme la réaction de Matt à ce sujet), on effectue des dons. Bref tout ceci parait démentiel et surtout du grand n’importe quoi. Pour le coup on aurait les mêmes réactions que Sean et Beverly face à ce décès.
Mais celui qui assure vraiment niveau humour dans cet épisode c’est Matt. Ses blagues sur les aveugles sont très bonnes mais le passage où il imite une sourde en train de dire des choses cochonnes c’est du grand art. C’est à la limite du mauvais goût mais je dois bien concéder que j’ai eu un grand fou rire lors de cette scène. On voit ici tout le talent de Matt LeBlanc, secondé par un Sean très juste dans son personnage. La facilité qu’il a pour faire des mimiques et grimaces nous régale à chaque fois.
Heureusement il n’y a pas que par son visage que ce brave Matt parvient à nous faire rire. Sa discussion avec Morning sur les anciens Friends était vraiment drôle, les clins d’œil à l’ancienne série de David Crane sont toujours pertinents et sympathiques. Tout comme l’anecdote de Matt sur sa première fois avec une célébrité. Si la chute de son histoire est attendue et fait sourire, elle souligne tout de même qu’être célèbre est une chose éphémère et que redevenir un être « normal » est la hantise de beaucoup de stars. J’apprécie beaucoup ce genre de réflexions que procure la série, même si ce ne sont pas des idées très poussées c’est toujours bien d’en parler un peu.
Le talent de Matt LeBlanc dans toute sa splendeur !
Certains ont des sentiments, d’autres non
Je reprochais à l’épisode précédent un manque d’expression de sentiments entre Sean et Beverly. Ce troisième épisode corrige un peu le tir et se voit proposer de très belles scènes entre les deux protagonistes. La première est celle de la reconstitution de leur ancien appartement pour un décor de Pucks. A chaque fois qu’ils parlent du passé ou qu’ils sont tous les deux on a l’impression qu’une intimité particulière fait surface et que nous spectateur dérangeons un peu. En tout cas la page n’est pas tournée pour tous les deux, en particulier pour Beverly. Sean découvre enfin le cadeau de son ex et on sent que lui non plus ne sait pas trop comment réagir. Il y a cette gêne palpable à chaque fois, ce mur invisible qui les empêche d’être ensemble.
Et enfin l’abcès est crevé lors de l’enterrement. Beverly, dans une scène intéressante bien que légère, apprend par Morning l’aventure de cette dernière avec Sean. On aurait pu penser que l’anglaise allait être énervée ou se disputer avec son ex. Et bien non, elle encaisse le coup plus ou moins bien si bien que c’est Sean qui se sent coupable de cette partie de jambes en l’air. C’est amusant comment la donne a été inversée, le grand responsable étant Sean qui évidemment a toujours des sentiments pour Beverly. Le malaise entre les deux protagonistes ne durent que quelques minutes mais pour la première fois du show le couple anglais ne parvient pas à communiquer et la fracture entre eux deux est bien nette maintenant. C’est à la fois touchant mais aussi réjouissant pour le spectateur car enfin on va partir sur de nouvelles histoires…
En revanche un qui n’a pas de sentiments est Merc. Alors qu’il est en train d’enterrer son père, il décide d’appeler un scénariste qui vient d’être libéré par une chaine concurrente. Alors je veux bien admettre que les scénaristes de qualité sont choses rares dans ce milieu mais il y a des limites. Cette scène n’apporte rien si ce n’est encore plus d’antipathie envers Merc. Et ce n’est pas sa maitresse Carol qui va aider à remédier à la situation, celle-ci étant confinée dans ses répétitives plaintes sur Merc. Je retiendrai tout de même ce que j’ai perçu comme un clin d’œil à Touch quand Carol fait allusion à une série où un père défie l’autisme de son fils. Mais c’est bien trop peu…
Très peu de coulisses de la série Pucks dans cet épisode, l’humour et les sentiments des personnages ayant pris toute la place durant trente minutes. On remarquera une légère remarque sur la censure au moment où Sean cherche un synonyme pour le mot « bite » qui puisse passer à l’antenne. Ce n’est pas spécialement une surprise, la question de la censure étant connue depuis longtemps et étant différente selon les chaines (par exemple HBO permet à peu près tout, que ce soit au niveau visuel ou audio).
Seul un couple n'a pas couché ensemble... ...pour le moment !
Pour conclure, Episodes nous livre l’un de ses meilleurs épisodes grâce à une excellente performance de Matt LeBlanc et à un humour qui fait mouche. La série alterne avec grande justesse les moments drôles et les révélations émouvantes. Espérons que cela continue par la suite !
J’ai aimé :
- Matt LeBlanc, en particulier sa blague sur la sourde
- l’humour de cet épisode
- le duo Beverly/Sean
Je n’ai pas aimé :
- comme d’habitude Merc et Carol…
Note : 14/20
Bonus :