Faits divers.
Un autre Stand alone, dans un genre différend, plus rythmé et surtout, plus intéressant sur Vic MacKey. On y voit se dessiner une rivalité grandissante entre Aceveda et lui, et cette opposition m'intrigue sur la suite.
L'histoire de l'épisode est on ne peut plus simple: Au cours d''une fête d'anniversaire en boite, un rappeur du nom de T-bones, vient demander des comptes à un autre rappeur, Kern (dont c'est l'anniversaire). S'ensuit une fusillade qui causera la mort de deux personnes et en blessera huit autres. Lem et Dany étant présent sur les lieux, le reste de l'équipe dont Dutch, Vic et Aceveda, arrive. Aceveda confie l'affaire à Dutch et un coéquipier et il relègue la brigade de choc au rang d'assistant de l'enquête ...
L'histoire parallèle est insignifiante: Un notable Hispanique confie à Aceveda la mission de retrouver le mari de sa gouvernante qui a disparu depuis quelques jours. Aceveda confie l'affaire à Dutch. Rien de bien intrigant dans la forme, mais le fond de cet épisode s'avère très instructif quant à la hiérarchie des gangs et surtout, à cette espèce de suprématie de Vic. Une bonne occasion d'en apprendre légèrement plus sur lui et comme ça faisait trois épisodes que j'attendais ça, je ne vais pas me priver d'en parler.
Aceveda le carriériste.
On commence avec la trame parallèle histoire de s'en débarrasser rapidement et de pouvoir aussi s'en servir comme lien plus tard. Dans l'épisode précédent, Aceveda veut sa place au conseil municipal, et utilise son atout pour y arriver: chasser le flic ripou et ça tombe bien, il est sûr d'en connaitre un...
Comme il est donc intéressé par la politique et que cet intérêt dépasse largement celui qu'il a pour la police désormais, on le voit fréquenter des notables, de préférence hispaniques comme lui, et mener la vie dure à Vic. Trame classique qui ne nous fera pas monter au plafond, mais ça se laisse suivre, justement parce que distillé tout au long de l'histoire et en parfait accord avec le rythme général de l'épisode. La finalité de tout ça: se positionner en tant qu'"homme qui dénoncerait la corruption, et qui dénoncerait tous les flics véreux de son service" selon ses propres dire, au risque de commettre un suicide professionnel et de perdre sa crédibilité en tant que flic sans être sûr d'obtenir sa place. J'ai hâte de voir ça, mais pour le moment, pas grand-chose à se mettre sous la dent de ce côté. Wait and see donc.
Le parrain.
J'avais quand même un peu de mal à comprendre la simplicité avec laquelle MacKey obtenait un peu tout ce qu'il voulait, aussi bien dans le gang des hors-la-loi, que dans celui de la police. Je vois maintenant se profiler une explication qui me plait énormément: Vic c'est tout simplement le parrain, voire plus, l'arbitre neutre, l'intouchable qui maintient l'équilibre. Vic, c'est la Suisse avec des gros bras.
Officiellement détective et membre de la brigade de choc disposant de nombreux indics, tous plus louches les uns que les autres, Vic est officieusement un ripou au grand cœur, qui a choisi d'être ripou non pas pour son intérêt personnel, mais comme une alternative au bon fonctionnement de ses enquêtes et au maintien de la paix dans les rues de son district. Je ne peux pas dire que ce soit un twist transcendant, mais ce qui est développé dans l'épisode m'a vraiment confirmé tout le bien que je pensais de ce personnage. Aucune facilité donc, je ne reconnais aucun cliché dans cette tournure du scénario, concernant ce personnage, juste un détective vu d'une manière complètement différente par les deux gangs, celui qui fait régner l'ordre, et celui qui n'en a rien à faire. Et pour une fois que cette vision ne se résume pas à "ami" d'un coté, et "ennemi" de l'autre, je me dois de saluer l'effort.
Vic est donc un flic, considéré comme expéditif et efficace par les siens, et comme arrangeant et tolérant de l'autre. C'est l'homme qui a compris que cette lutte ne serait jamais fini et qu'il valait mieux limiter la casse, plutôt que sévir d'un côté pour l'empirer de l'autre. En tout cas, c'est vraiment un bon point pour l'épisode et la série tout entière.
T-bones et Kern
La guerre entre gang est un grand classique qui ne nous est servi encore une fois que pour mieux mettre en valeur le rôle de MacKey. Cas classique donc, qui s'envenime et énerve vraiment Vic parce qu'au milieu, il y a un enfant qui se fait tuer. Légèrement réchauffé comme histoire, mais la fin justifiant les moyens, même les plus discutables, on va un peu s'interesser à la finalité de tout ça justement et là encore, c'est Vic qui est mis en avant.
Pour régler l'histoire entre Kern et T-Bone, Vic les enferme tous les deux dans un container, espérant qu'au matin ils se seront battus puis réconcilié. En voyant arriver cela, je l'ai un peu pris comme de la poudre aux yeux, ce Vic qui joue les justicier impartiaux, et ça ne collait pas vraiment à ma vision de lui, pour le meilleur et pour le pire au choix. Le résultat justifie le tout, une nouvelle sale affaire sur le dos de MacKey, de quoi éveiller l'intérêt pour le ou les épisodes suivants, où il faudra bien entendu justifier ce qu'il s'est passé (et que je ne vous dirai pas parce que je ne suis pas un spoileur). Facile en amont, justifié en aval, on obtient donc une fin moyenne.
Classique +1
Je ne m'étalerai pas sur le reste de l'épisode. Comme je le disais, on reste sur du classique et on a pas grand-chose à se mettre sous la dent avec les autres membres de l'équipe.
Un épisode stand alone, le second donc depuis le début de la série, mais qui remplit bien son rôle, et dont le rythme maintien bien en haleine tout au long des 42 minutes qui nous sont proposé. A noter qu'on semble vraiment nous annoncer une rivalité entre Aceveda et MacKey qui devrait aller grandissante et à vrai dire, cette histoire m'intéresse bien plus que toutes les autres. A suivre.
Ce que j'ai aimé:
- Du rythme, bien plus que dans l'épisode précédent
- Quelques éléments explicatifs sur MacKey
- On va visiblement vers une rivalité très intéressante entre Vic et Aceveda
Ce que je n'ai pas aimé:
- on reste dans le classique
- L'histoire parallèle du mari de la gouvernante dont on aurait put se passer...
Note: 13/20