Rarement une série n'a abordé aussi frontalement la paternité. De surcroit français. Tout le passage avec Bouchitey me brise le coeur et notamment cette sublime scène sur la plage.

Beaucoup moins fan de la première partie qui essaye de rammasser avant la fin les personnages peu vus cette saison (Yvain, Gauvain, Bohorte et son frère). Ca sonne très "ancienne série". La série a changé et Astier aussi.

Tout le passage sur le phare parvient à rester pile sur la ligne entre gros nanar français à deux balles et vrai conte poétique fascinant. Le rendu est... étrange mais a drôlement bien marché sur moi. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire quand le pêcheur a dit avoir attendu son fils depuis 14 ans.

La partie à Kaamelott était moins ouf... jusqu'à ce merveilleux twist de la part de Mevanwi (on comprend progressivement où elle veut en venir) qui aboutit sur un plan génialissime de Caradoc avec une couronne sur la tête. On réalise progressivement que ce glandu est vraiment devenu roi. Assez mythique.

Bien moins fan de celui là par contre.

Déjà, on avait quitté le précédent avec Arthur et Guethenoc seuls à la recherche de la fille de ce dernier, et là on reprend direct sans explication au même endroit avec toute la bande à Perceval et Karadoc, comme s'ils avaient fait le trajet en même temps qu'Arthur et Guenièvre. Et y'a même Yvain et Gauvain dans le tas, eux qui étaient sensés être dans un encore autre clan autonome.

La série paie ici comme je le redoutais sa lenteur de début de saison, en se sentent obligé de rusher pleins d'éléments ou de sortir des solutions miracles du chapeau pour pouvoir accélérer l'intrigue (et ce n'est pas la première fois cette saison que des situations sortent de nulle part ou que les personnages agissent parfois plus dans la logique du scénario qu'en cohérence avec eux-mêmes).

De manière générale, l'aspect scénaristique est ici à l'opposé de celui de l'épisode précédent : les événements donnent l'impression de sortir de nulle part et d'en plus ne pas servir à grand chose au bout du compte à part arranger le scénario (Le camp d'entrainement et Venec, c'était marrant, mais bon, dans un épisode qui cherche à accélérer la cadence pour que la fin de saison puisse se faire dans les meilleures conditions, ça jure un peu de voir tant d'intrigues meubles. Quand au passage d'Yvain, il ne sert qu'à retirer Guenièvre de l'intrigue ...), les retours de personnages ne font du coup pas naturel du tout (Palme d'or du worst comeback ever pour Demetra) et surtout, tous les twists se voient venir à des kilomètres (que ce soit du côté de Mevawni ou du cliff final sur Méléagant assez navrant d'évidence et vendu comme le truc trop surprenant de la mort qui tue) alors que le précédent nous faisait nager en eaux troubles tout du long.

Fort heureusement, l'efficacité de l'humour reste pleine et entière (Clavier, Séli et Léodagan putain) pour compenser ce relâchement du côté du scénario, ça reste assez bien rythmé d'autant que l'épisode est plus court que les 3 derniers, et côté drama le passage d'Arthur chez le pêcheur est très réussi.

Espérons juste que le "sacrifice" de cet épisode permettra au final d'être du coup énorme ...