Thomas est en train d'évoluer, en tout cas il commence. Cela n'est pas pour les besoins de la saison, c'est une petite pièce du puzzle qu'est ce personnage, et qui avance dans sa vie, avec son temps et ce qui s'y passe. Finalement j'aime beaucoup Jessie, elle ne ressemble à aucune autre femme (mais on sait qu'il y en a une dans chaque saison) et semble toucher quelque chose de différent en lui, car elle lui rappelle son passé et ses ambitions premières, avant la guerre et avant la terreur ou les mauvais choix.

On en revient à cet aspect intemporel qui le définit si bien. Ada, entre les lignes, appelle ça de la lâcheté ou de la passivité, mais cette excellente scène entre eux deux révèle qu'effectivement, le mantra de Tommy est bien "Why Not". Il n'y a pas de Révolution, il trouvera un moyen d'avoir du succès, il y a une Révolution, il trouvera aussi un moyen d'avoir du succès. Sauf qu'à force d'être opportuniste et d'observer de loin, il perd ses convictions et quelque part, son cœur.

Que ce soit la scène entre lui et Lizzie, lui et Ada ou lui et Jessie, ces trois femmes sont là pour lui, découvrant certaines de ses facettes, acceptant sa prise de distance. On a également la confirmation que Polly était bien complice de Thomas et que malgré la trahison de ce dernier, il reste sa famille.

L'épisode réserve de très bons moments, entre la fusillade qui ouvre l'épisode, les moments d'Ada, l'échange entre Polly et Gold et bien évidemment cette formidable scène entre Changretta et Alfie. J'émets quelques réserves sur Arthur, un peu laissé de côté et qui reprend ses mauvaises habitudes, mais le combat de boxe devrait être épique (et pas que sur le ring).

Une saison étrangement plus calme, mais qui cherche à faire passer des caps à ses personnages, leurs relations et dans l'ensemble les dynamiques familiales. Traversant le XXème siècle, leurs choix et leur attitude sont toujours cohérents avec les évènements passés et l'Histoire qui se déroule sous leurs yeux.