La série polémique du moment qui a fait comprendre que certains parents ignoraient totalement ce que leurs enfants de 10 ans regardent sur leurs smartphone ou tablettes, ou parce qu'ils s'en foutent ou parce qu'ils passent à côté (ce qui, moi, parent essayant d’être au maximun vigilant, pourrait très bien m'arriver). 

Et en effet, SG est violent, très violent, et c'est d'autant plus dérangeant que cette violence, très sèche et frappante, est colorée et stylisée (les morts au ralentie sur fond de musique classique). Clairement la série joue un jeu pas très clair, à la fois se dire dénonciatrice de la violence de notre société envers les personnes pauvres, mais à la fois racoleuse, développant chez ses spectateurs des sentiments contradictoires : le dégout, mais aussi l'envie sadique d'en voir plus, de voir pire. C'est assez troublant. 

Sur la forme, le pilote réussit sa mission, arrivant à nous rendre sympathique un looser égoïste et minable, plantant bien son décor et ses personnages qu'il développera après. On peut regretter que la série use de gros sabot et les perspectives futures de résolutions sont grossières (cette bizarre 3ème règle du jeu qui dit que si la majorité des joueurs le veulent, le jeu s'arrêtent, loi qui va forcément servir plus tard. Ou que pour entrer dans le repaire du chef des méchants, cela passe par une reconnaissance faciale ... d'un masque, idéal pour un dénouement où les gentils voleraient le masque). Mais il faut admettre que la scène du 1,2,3 soleil est radicale et marque les esprits. 

Il faudra plusieurs épisodes, je pense, pour qu'on découvre ce que cache la série dans son ventre : vrai phénomène pop ou série faiblarde jouant tout sur le buzz et la provoc pour faire parler d'elle (et qui sera dépassée par son succès). 

Je découvre le phénomène de l'année... Et le héros est tout à fait insupportable et antipathique pendant la bonne moitié de l'épisode, ce qui me faisait un peu peur quant à mon implication dans la série. Finalement, les scènes avec sa fille et sa mère lui redonnent un peu d'humanité et le premier jeu sadique est déjà prometteur sur la suite. Un pilote donc inégal mais intrigant.