The Deuce
La légalisation et l'âge d'or de l'industrie pornographique à Time Square, New York, des années 70 jusqu'au milieu des années 80.
Terminée | Américaine | 59 minutes |
Drame, Historique, Drama | HBO | 2017 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 3.01
Avis favorable | Déposé le 29 septembre 2019 à 11:17 |
Pas facile de revenir dans The Deuce après autant de changements. J'ai été un peu perdu au démarrage mais progressivement retrouvé mes marques. Ces années 80 qui ont habituellement tendances à être un prétexte au glam, aux paillettes et au fun, semblent ici s'orienter vers le théâtre d'un trou noir de malheurs. Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne sent pas bon ! |
Avis favorable | Déposé le 28 septembre 2019 à 21:15 |
C'est une constante : dans une série de David Simon, les personnages ne peuvent pas rester heureux très longtemps. Ce saut dans le temps de quelques années nous le prouve. Chaque protagoniste qui avait plutôt bien fini à la fin de la saison 2 commence (ou continue) à être dans une spirale qui le conduira sans doute à la perte de quelque chose (ou quelqu'un) de cher. Qui plus est, le Sida apparaît à New-York et nous promet une saison d'une noirceur extrème. |
Je n’ai pas compris pourquoi mes deux compagnons de serie-all aient noté aussi bas cette reprise, je suis choqué/déçu car moi, j’ai bien pris mon pied et j’ai directement replongé dans l’univers de la série.
The Deuce a donc une nouvelle fois fait un saut dans le temps, donc le début est un peu déstabilisant, il faut retrouver qui est qui, s’habituer aux nouvelles coiffures/nouveaux looks et comprendre ce que les personnages sont devenus durant cette ellipse temporelle. En fait, on comprend assez vite que ces derniers n’ont pas réellement évolués, chacun continue de galérer à sa manière. L’une des moins bien lotie est Lori qui a quitté le trottoir pour une nouvelle forme de proxénétisme (voire comment l’homme qui va la chercher à la sortie de la cure de desintox lui parle comme lui parlait CC).
On retrouve aussi les rues sales de NYC, mais cette fois la violence a pris ses quartiers. Cela donne une ambiance de fin d’époque, ce qui est le cas, car nous savons que ce New York, libre, sauvage et dangereux va disparaître avec Guiliani qui nettoiera la ville, faisant perdre, askip, une partie de son âme. Prendre les années 80 comme toile de fond est très prometteur (en plus de la BO qui sera forcément top), car c'est vraiment l'époque des germes du mal, la période où la société de consommation étendra durablement ses tentacules et transformera tout en produit qui se vend ou s'achète. Le porno qui était déjà à la base un moyen de se faire de l’argent, mais qui proposait parfois en sus (^^) des aspects artistiques, voire revendicatifs suivra cette tendance et ne proposera plus des productions standard, répondons uniquement aux désirs de plus en plus extrêmes du consommateur.
Sinon pas de trace de Larry dans ce premiere, tandis que Alston semble promis à une meilleure intrigue que l'année dernière qu’il a passé les bras croisés dans une voiture. Il retrouve par ailleurs un transfuge de The Wire, Domenick « Herc » Lombardozzi.
L'épisode finit en zappant de réveillons en réveillons, du populaire aux bourgeois en passant par le gay, avec toujours cette impression que les personnages dansent sur un volcan qui va entrer prochainement en éruption.
"Le meilleur reste à, venir" dit Candy à Vincent dans le plan final. Pour les personnages, sans doute pas, mais nous, spectateur, probablement.
Parce que le meilleur reste à venir ;)
:).