Impeccable. Tous les arcs narratifs convergent proprement, l'évolution de la protomolécule est intriguant et donne envie d'avoir la suite. Pourvu que ce niveau de qualité dure :)

Sans nul doute, un des 2 meilleurs épisodes de la série. Si l'aspect bagarre est spéctaculaire, ce n'est pas le plus intéressant. La série encaisse cash son long développement sur tous les personnages : le regard de Prax quand il voit sa fille et le sublime discours d'Errinwright. De toute façon, quand une série parvient à te faire dire que le méchant a peut-être raison, c'est qu'elle a gagné.

Il y a en outre un truc que j'apprécie particulièrement : tous les protagonistes prennent les héros pour ce qu'ils ne sont pas. Les jeunes martiens d'il y a deux épisodes les prennent pour des leur, avant de se rendre compte de leur erreur. Certains les prennent pour des terriens. Le capitaine de vaisseau UN les prend aussi pour des terriens et renvoit Naomi à son statut de belteure (belteuse ?). Ils n'appartiennent à aucun camps et ces malentendus soulignent silencieusement l'absurdité du conflit.

Comme on pouvait s'y attendre, la fin du deuxième tome des romans, Caliban's War, coïncide avec le milieu de cette deuxième saison, tout comme la fin du premier roman coïncidait avec le milieu de la saison 2, et plus particulièrement l'épisode 6 dans les deux cas.

Si ce n'est pas aussi tragique que l'incident Eros, cet épisode offre un nouveau départ à nos héros qui s'en sont déjà pris beaucoup en pleine poire tout au long de cet arc à tel point qu'une happy-end temporaire proposée par cet épisode fait vraiment du bien.

Ainsi, Jules-Pierre Mao est arrêté, la protomolécule sur Io contrôlée et celle lancée sur Mars stoppée par l'OPA, James et Naomi font la paix mais se préparent à se séparer, Anna permet d'arrêter Errinwright sans aucun encombre (c'est cette partie qui m'a le plus surpris, je ne m'attendais pas que quelque chose d'aussi "simple" suffise, mais finalement c'est très cohérent avec la réalité politique de la série). Les enfants sont sauvés. Le méchant Docteur meurt. Les méchants succombent et les gentils gagnent un point. Même Bobbie Draper survit après une scène de combat archi badass faisant office d'une adaptation de Métroïd à l'écran pour mon plus grand bonheur.

Seulement voilà, tout n'est pas aussi rose. Cotyar fait ses adieux dans une scène émotionnellement assez chargée au final. En partant, Errinwright vide son sac et explique à Anna sa vision qu'il a du président des nations unis... et il a tout à fait raison en un sens, comme le prouve la réaction de ce dernier qui ne pense pas au complot qu'il a déjoué et aux vies qu'il a (tarder à) sauvé, mais voit cette trahison comme un fusible facile à faire sauter pour se dédouaner de tout son échec politique jusqu'à maintenant. Je sens qu'Anna est encore loin d'avoir réglé la situation sur Terre.

Et bien sûr, la protomolécule réplique déjà.

Un épisode qui conclut donc l'arc des hybrides qui n'en est pas l'apogée mais qui nous en met tout de même plein la vue et maîtrise tous ses personnages et intrigues une nouvelle fois d'une main de maître.

Les 13 derniers épisodes (les 7 de la partie "2" de la saison 2 et les 6 premiers de cette saison) constituent l'un des meilleurs runs que j'ai jamais vus, vivement le prochain arc !