Autant le dire tout de suite, Under The Dome est une série qui prend le temps de poser ses intrigues et ses personnages. Le problème, c’est qu’à force de trop prendre son temps, elle donne souvent l’impression de faire du surplace. La séquestration d’Angie au début de la saison par exemple dure des plombes, et les premières révélations sur le dôme n’arrivent que très tardivement dans la saison. Du coup, la série peine à décoller vraiment, et l’on met du temps à savoir où les scénaristes veulent vraiment aller.

Ensuite, les situations présentées dans ces treize premiers épisodes, quand elles ne sont pas intéressantes (la séquestration d’Angie ou l’incendie du deuxième épisode par exemple), sont généralement mal exploitées (le personnage de Maxine ou les émeutes pour récupérer la nourriture).

C’est le cas également de la grande majorité des personnages, qui sont mal développés et qui manquent clairement d’épaisseur. Si au début Junior était le plus infernal de tous, il est ensuite rejoint par Phil ou Dodee, qui ne servent pas à grand-chose au final. La plus grande déception venant très certainement de Linda, la fliquette, qui au fur et à mesure des épisodes, devient de moins en moins intéressante et pertinente.

Sans oublier l’histoire d’amour nunuche entre Julia et Barbie. Elle est tellement mal amenée dans le déroulement de l’histoire qu’on n’y croit pas une seconde. Jusqu’à la fin de la saison, je n’ai ressenti aucune émotion particulière pour ce couple. Du coup, même lorsque l’un d’eux vient secourir l’autre, on ne parvient pas à être touché ou ému.

Concernant le dôme, le final offre quelques réponses, sans pour autant qu’elles apportent quelque chose au récit. D’ailleurs, le dôme n’est pas l’élément central de la série. Il n’est qu’un prétexte pour aborder des thèmes plus universels, comme le pouvoir. Ce thème est présent tout au long de cette première saison, grâce au personnage de Big Jim, qui nous présente une version moderne et revisitée de la dictature. Avec lui, ce n’est que coups bas, manipulations et mensonges.

Ce thème aurait pu être vraiment intéressant si on n’avait pas toujours l’impression que tout était trop facile pour ce personnage. C’est bien simple : il n’a jamais vraiment été en danger cette saison. Alors certes, c’est un homme fort qui connaît bien Chester’s Mill, mais quand même… Là où c’est le plus ennuyeux, c’est que cette facilité qu’il a de se sortir de toutes les situations, fait passer les autres habitants pour des idiots, aveugles et dépourvus de jugement.

« Under The Dome » est finalement une bonne série d’été qui se laisse regarder sans prise de tête. L’ensemble reste plutôt fade et assez conventionnel. Néanmoins, ma curiosité ayant été piquée au vif, je pense continuer la série la saison prochaine, ne serait-ce que pour voir comment les scénaristes vont se dépatouiller avec toutes leurs intrigues…