Parfois, on n'a pas le temps de poster des avis. Sauf que parfois, on n'a pas le choix parce qu'on est obligé de mettre plus de 15 à des épisodes d'une qualité rare.

Tout est parfaitement imbriqué, fluide. On prend un réel plaisir à suivre le voyage temporel et familial d'Alma. Mais on est quand même un peu habitué à ce type de mécanisme. On sait que tout ne peut pas finir avec une si jolie happy ending. Il est évident qu'on va se prendre une belle droite dans le dernier épisode.

Promis, je ne veux pas faire ma mono-maniaque (pas cette fois en tout cas), mais cet épisode m'a laissé un petit goût d'avant dernier épisode de Twin Peaks. Vous vous souvenez, quand tout semble résolu et que la ville est sauvée ?... Vous le sentez venir, l'élément déclencheur qui va rendre les choses pires qu'elles ne l'étaient initialement ? Prête à plonger les 2 pieds dedans. 

Un épisode très Michel Gondry qui parle de la Perpétuation du Mal ou comment dans beaucoup de famille, les erreurs d'une génération crée du malheur se répercute chez la suivante, qui elle-même non-intentionnellement continue le cercle vicieux. Pour en sortir, comme ici, une des solutions est le pardon, notamment à soi-même.

Bref un épisode final qui m'a vraiment touché et j'ai accueilli le happy-end avec presque une larme à l'œil. Attendez, on me dit dans l'oreillette qu'il y a encore un épisode à cette saison 2. Olala, je crains que le bel édifice factice mis en place par Alma ne s'effondre sous le poids de la réalité....

Haha les salauds ! Franchement touchante cette fin de saiso... Ah non, il reste encore un épisode. Le faux happy-end comme technique narrative, c'est vraiment quelque chose que j'apprécie particulièrement. Celui est assurément très bien fait.

Un immense épisode. Parvenir à recoller ainsi l'histoire de la grand-mère évoquée en saison 1 pour en faire le thème central de cette saison 2 est la preuve d'un très bon travail d'écriture. Le coup de génie, bien sûr, c'est l'explication de la folie de la mère provoquée par l'apparition intempestive de son fils et sa petite fille dans sa vie. La scène dans laquelle Bob Odenkirk (absolument génial cette saison) s'assoit sur le canapé et annonce à sa fille ce qui va se passer (lui enfant, qui jette une balle contre la télé) est un grand moment de cette saison.

On se retrouve avec un paradoxe formidable : en voulant comprendre et sauver la grand-mère de sa folie, ils l'ont provoqué. De son côté, Géraldine, enfant, a, à la fois, condamné ses parents, mais s'est sauvée elle-même. Tout l'enchevêtrement des causes-conséquences est admirablement bien écrit et témoigne de la réussite de cette saison, alors que pourtant, au vu de la première, il aurait été très facile de se planter.

Vivement le dernier épisode et pourvu que ça se finisse très mal.