Est-ce qu'Alma avait réellement des troubles psychologiques ? Est-ce qu'elle a tout imaginé depuis le début ? Ou bien est-ce que tout cela est vrai ? Nous n'aurons jamais la réponse. Et très honnêtement, je ne suis pas sûre qu'on la veuille.

Peut-être était-ce un voyage intérieur pour lui faire accepter la mort de son père, dans cette vie ou dans une autre ? On serait sur un très joli mécanisme de résilience. 

Cette saison était inattendue, mais tellement douce et poétique. 8 épisodes qui m'ont fasciné grâce à une porte. Oui, juste une porte.

Regardez cette série.

Quand cette saison 2 est apparue, je me suis questionné sur la pertinence de ce retour. Qu'avait-elle de neuf à raconter ? Maintenant qu'elle est terminée, il est clair qu'elle était nécessaire et offre une magnifique conclusion à Alma, le tout sans patho, ni effet tire-larmes. Ce final dégage une belle tristesse, mais surtout un amour énorme pour ses personnages qui fait chaud au cœur et au ventre. 

Undone est un petit trésor caché qu'on se garde précieusement pour soi et qu'on protège du monde réel, ce que la série se fait à elle-même, rétrospectivement, en redessinant ces images pour créer son univers à elle, comme pour s'évader au maximum de la réalité. En tout cas, clairement, l'un des thèmes principaux d'Undone est bel et bien les bulles fictives de défense qu'on s'invente tous pour nous défendre de ce monde de fous dans lequel on vit et c'est pour ça que la série nous touche énormément (à mon sens). 

Il y a vraiment beaucoup de choses à dire sur cette série, mais le mieux reste de la regarder.

En ce qui me concerne, c’est quelque chose de très rare : je suis absolument satisfait par cette fin. C’est exactement ce que j’ai imaginé et voulu. Peut-être même mieux. On est bien loin du non-choix qu’avait été la saison 1. Ici, la série décide… En prenant les deux parties. Alma peut être complètement folle et toute la série s’être déroulée dans sa tête (ce que je pense) ou tout est vrai. Et ce qui est génial, c’est que l’un n’annule pas l’autre : certaines parties peuvent être de son imagination et d’autres justes. À chaque spectateur de se recomposer son historie comme il l’entend, dans un réel exercice de cocréation du récit (un peu comme la fin de Breaking Bad).

C’est vraiment une fin parfaite, très douce. Le discours sur les liens entre les êtres sonne très juste et je ne pense pas que c’est quelque chose qui m’aurait autant touché il y a quelques années.

Sûrement la meilleure série que j’ai vue depuis une dizaine d’années.