Je sais pas trop comment noter cet épisode... Je dirais pas qu'il y ait des scènes inutiles ou ratées, mais rien qui m'enthousiasme particulièrement. En fait je crois que j'ai du mal à m'intéresser aux hosts, qui sont dans cet entre-deux un peu ennuyeux : plutôt libres et conscients/intelligents pour leur nature, mais peut être pas assez pour un vrai dynamisme -- du coup c'est un peu étonnant de voir Dolores surprise (?) par le nouveau Teddy (qu'elle a elle même créé) et Maeve surprise qu'elle ait été remplacée.

Côté Bernard et Williams c'était OK mais un peu mince, mêmes remarques que Galax globalement. Le cradle/berceau est intéressant mais assez flou, et je pense pas qu'il bouleverse les choses. A part ça, qui est surpris de voir que Ford a encore une influence dans l'histoire ? Ou que Williams continue sa quête. Le dialogue entre williams et sa fille était sûrement mon passage préféré cela dit, grâce aux acteurs et aux enjeux implicite. Mais là encore on apprend vraiment rien sur le passé.

Un épisode sympathique même si largement inégal : moi qui ai bien aimé Shogun World, j'ai trouvé les scènes d'intro interminables et qui révèlent un intérêt extrêmement pauvre dans l'ensemble de cette intrigue disparue en deux épisodes. Beaucoup d'efforts pour rien.

D'un autre côté, la scène de retrouvailles entre Maeve et sa fille a super bien fonctionné pour moi. Cela résout enfin la quête d'un perso qui va pouvoir avancer et évoluer vers une autre direction, plus surprenante cette fois je l'espère.

Mais d'autres personnages n'avancent pas d'un pouce, et je parle de Teddy/Dolores et toute la clique. Qu'est-ce que c'est nul. Teddy force de ouf son côté "maintenant, tu me vois, JE SUIS DARK". Les personnages répètent 150 fois que Teddy a changé, que Teddy n'est plus le même qu'avant, etc. et pas. une. fois. on ne ressent ce changement. C'est la règle du "Show, Don't Tell" complètement inversée pour le pire du pire. Et cette fin avec le wagon détaché et l'explosion ?? Qu'est-ce que c'est furtif et incompréhensible... et surtout osef quoi.

A côté de ça, cet épisode mêle je trouve pas mal d'éléments assez intéressants mais très brefs et assez maladroits :

- les indiens, dont la présence et le but mystérieux sont assez intrigants mais qui pop-up aléatoirement dans le parc un épisode sur 4, c'est fait de manière un peu grossière "coucou rappelez-vous de nous".

- le retour de Mesa Verde avec les mecs en parachute, balancé comme dans Worms en effet (belle comparaison trouvée dans le podcast) que je trouve hyper incohérent avec le reste, et un "retour" de Charlotte Hale étrange du à ce découpage des intrigues bien foireux depuis 3 ou 4 épisodes.

Ensuite on a les intrigues "très cool mais je voulais en voir plus"

- le "Berceau" avec Bernard et Elsie, de l'exposition assez lourde mais nécessaire suivie par une idée assez cool de revisiter les souvenirs et... et.... c'est tout. La fin avec Ford est beaucoup moins grosse qu'elle ne laisse paraître franchement. "Wouah Ford dans le passé n'est pas mort et visitait parfois le parc" Ben, oui ? "Wouah, Ford même en saison 2 est encore sous contrat avec la série et Anthony Hopkins peut apparaître !" Ben, comme dans le début de la saison, oui.

Je trouve que l'intrigue Bernard/Elsie aurait pu prendre facilement 30 minutes dans un épisode, encore une fois le découpage de l'intrigue fait les pires choix possibles selon moi.

- l'Homme en noir et sa fille avec des échanges qui paraissent frais, qui sont bien chargés en émotion et en effet le doute sur l'identité de sa fille et ce que cela provoque sur l'homme en noir (même si je reste persuadé que sa fille est bien réelle, et je trouverais cela vraiment cheap de la part de la série qu'elle ne le soit pas, comme si l'excuse "oui mais c'est Ford" devienne un "oui c'est la Force" à la Star Wars et justifie tout et n'importe quoi même en saison 14).

Seulement, c'est juste UNE scène. J'avais grillé très vite que l'homme en noir allait se barrer et la laisser et voilà. L'intrigue avance à pas d'escargot pour un personnage teasé depuis l'épisode 3 et avec une révélation choc juste après.

A nouveau j'aurais aimé en voir plus.

Il n'y a donc aucune intrigue qui m'a vraiment satisfait de ouf, mais aucune intrigue (à part celle de Tedolores) complètement mauvaise non plus, et l'épisode a capté mon intérêt à plusieurs moments. C'est donc plutôt un bon épisode et probablement mon préféré jusque là, du coup, mais j'attends encore cette claque que je n'ai toujours pas retrouvé, et je trouve qu'en même qu'en termes d'enjeux sur la robotique et de tous les thèmes sur ce qui fait être humain, cette saison est assez faible à part une ou deux scènes par épisode quand on a de la chance.

A noter tout de même cette fantastique scène d'intro entre Bernard et Dolores, de loin la meilleure de l'épisode, qui renverse nos attentes et qui détourne très intelligemment la saison 1. Ce que la série aurait du faire plus souvent en saison 2. Même si à nouveau, elle ne révolutionne pas non plus le reste de la série et est tellement "logique" qu'elle ne surprend pas tant que ça une fois qu'on y réfléchit.

Je me souviens qu'à ce stade de la saison 1, tout le monde discutait avec enthousiasme de cette série, en se demandant où elle voulait bien nous mener. Et puis, on a appris ce qu'on devinait depuis un moment, mais c'était tellement bien amené que ça apparaissait comme une vraie surprise.

Jusqu'à l'épisode 5 de cette nouvelle saison, on se demandait aussi où on voulait nous mener, mais de manière un peu moins enthousiaste, pour ne pas dire beaucoup plus dubitative.

Et puis, se passe ce qu'on voyait venir gros comme une maison , et c'est d'autant plus jubilatoire que même en s'en doutant, on rentre dans le jeu.

C'est peut-être l'aspect mise en abîme de la série qui ressort encore ici. Tout est prévu, écrit et/ou prévisible, mais il n'empêche qu'on en prend quand même plein la vue.