Je le disais juste avant : pléthore de concepts dans l'épisode précédent, et ici, on part du postulat que les Daleks ont mis un treillis puis que... Bah c'est tout en fait. C'est plutôt maigrichon.

Alors si j'aime beaucoup les Daleks Power Rangers, ça ne rattrape pas tout l'épisode. On est sur un scénario basique, pas très intéressant, et de surcroit dans le passé. Les échanges entre les différents personnages sont plutôt bons, et c'est ce qui sauve un peu les meubles.

Meh. Un épisode juste Meh. Sauvé par pas grand chose en réalité si ce n'est l'excellent Winston et nos deux comparses de fortune.

Et aucun d'entre vous n'a trouvé que le Progéniteur (ou un nom proche), ressemble à un gros plug anal ?

"Un aspirant écrivain, ça n'existe pas. Si vous voulez écrire, écrivez."

Mark Gatiss

Faut pas écrire forcément de la merde non plus, hein !

Bon, au-delà de cette petite introduction qui joue un peu la carte de la provocation, force est de constater que Gatiss livre ici un épisode très très faible. Voire mauvais. Pourtant je lui attribue un neutre. Pourquoi ? Comment ? Doctor Who ?

Comme je l'avais déjà remarqué sur son premier épisode de la saison 7, Gatiss a 2 points faibles : ses intrigues qui deviennent forcément boiteuses au bout de 20 minutes (vérifiez montre en main, ça marche aussi pour Sherlock !), et son traitement plus qu'aléatoire de la science-fiction (en fait, c'est juste une vaste Deus ex-machina ambulante à ses yeux). Quand il combine les 2, avec des idées pourries, ça donne "Victory of the Daleks".

Pourtant, le postulat de base est excellent. Voire les Daleks servir le thé, proposer leur aide sous le regard dépité du Docteur, en plein blitz de Londres ... Vraiment alléchant ...

Mais comme s'il s'était trop retenu durant les 20 premières minutes, Gatiss balance sa sauce périmée dans le calvaire que représente la seconde moitié de l'épisode. Et il y a un paquet de mauvaises idées : le Docteur qui se pavane devant les Daleks pendant 15 minutes avec un gâteau comme seule arme, les Daleks multicolores, les Spitfires qui partent dans l'espace, le scientifique-robot-bombe arrêté par l'amour ... Dieu, que c'est mauvais. Beaucoup ont critiqué les Daleks power-rangers, mais il ne s'agit vraiment pas de la pire idée de l'épisode pour moi, tant l'épisode ressemble à un concours de la pire idée possible pour résoudre cette intrigue qui n'en finit pas.

Mais je mets "neutre". Car ... Car Gatiss livre presque une parodie de la série, un hommage au Doctor Who des débuts, représenté dans toute sa kitscherie et sa deus ex-machinarie. Et cela rend l'épisode attachant à mes yeux. Je ne sais pas pourquoi, mais je regarde cet épisode comme on regarde le petit rejeton un peu débilou de la famille. Il est bête, mais il n'est pas méchant ...

Il faudra attendre la saison 7, et "The Crimson Horror", pour que Gatiss parvienne à livrer un épisode "parodique" satisfaisant. Mieux vaut tard que jamais. En attendant son prochain bijou ...

Ouais, en fait, je met 12 parce que les Daleks sont légèrement moins cons que dans Journey's End. Là au moins on les voit affaiblis et proposer un ultimatum pour mieux revenir, au lieu de se faire zinguer puis de revenir 30 000 fois plus nombreux, chose que Davies adorait faire. Sauf qu'en plus des facilités, t'as le bon tiers de l'épisode c'est du pur remplissage alors que la première moitié de l'épisode est excellente. Franchement c'est dommage