Critique : Crisis 1.01

Le 23 mars 2014 à 17:36  |  ~ 5 minutes de lecture
Après l'échec de Hostages, NBC explore à son tour le thème de la prise d'otages avec Crisis. La série vaut-elle le détour ?
Par arnoglas

Critique : Crisis 1.01

~ 5 minutes de lecture
Après l'échec de Hostages, NBC explore à son tour le thème de la prise d'otages avec Crisis. La série vaut-elle le détour ?
Par arnoglas

Vanished, Kidnapped, The Nine, Hostages... Le point commun entre ces séries ? Elles ont toutes été annulées après une saison et avaient pour trame principale une prise d'otage ou une disparition, un thème fortement exploité à la télévision. Avec un pitch quasiment similaire, Crisis part donc sur des bases assez faibles dans le sens où on sait déjà à quoi va ressembler la série, bien qu'elle ait suffisamment de qualités pour qu'on s'intéresse à elle. Construite sur la modèle de 24 heures chrono, la série proposera chaque saison une crise qui prendra fin dans le dernier épisode.

Pour sa première saison, Crisis met en scène un groupe d'adolsescents issus des familles les plus puissantes du pays, enlevés lors d'une sortie scolaire par des individus armés. Aussitôt, le FBI est mis sur l'affaire et tentera par tous les moyens de leur venir en aide afin que chacun rentre chez lui sain et sauf. Pendant ce temps, un agent des services secrets, qui a assisté à l'enlèvement, décide d'agir seul. Ce que personne ne sait, c'est que les ravisseurs ont des contacts dans tout le pays et qu'ils n'ont pas enlevé ces enfants par hasard. Et si tout ceci n'était que le début d'une crise encore plus grande ?

 

Crisis 1.1

 

La première chose à retenir, c'est que le pilote de Crisis est très bordélique car en multipliant les rebondissements, certes tous plus ou moins crédibles, les scénaristes ne laissent pas le spectateur respirer. Tout s'enchaîne à la vitesse de la lumière et les explications sont brèves histoire de ne pas perdre trop de temps. Mais ce n'est pas vraiment un problème, puisque les enjeux sont placés et que l'on entre immédiatement dans le vif du sujet : autant dire qu'on ne s'ennuie pas une seconde et que le rythme est bien présent. Il n'en demeure pas moins qu'en faisant courir ses héros à droite à gauche et en divisant son intrigue selon plusieurs points de vue, la série ne parvient à faire ressentir une once d'émotion puisqu'avec toute cette agitation, on a du mal à s'attacher aux personnages et comprendre ce qui leur arrive.

En effet, si la première partie de l'épisode se laisse suivre et maintient une certaine cohérence, tout part à vau-l'eau dès la 20ème minute lorsqu'on fait connaissance avec les kidnappeurs (avec un gros twist à la clé). Ce qui était une bonne idée au départ s'avère être un beau cadeau empoisonné, car une fois ceci posé, le spectateur va devoir faire avec plusieurs intrigues qui s'entrecroisent en un seul et même épisode: le FBI, les parents, les otages, les ravisseurs, l'agent des services secrets qui leur a échappé et qui est poursuivi par ces derniers.

 

Crisis2 1.1

 

Avec tout ça, on risque d'être un peu perdus tant les enchaînements sont grossiers et hystériques, la série a tellement envie d'impressionner son public et de vendre son produit à coup de rebondissements et de retournements de situation qu'une fois le pilote achevé, c'est comme si on avait couru un marathon. Même si l'épisode est divertissant, tout ceci fait un peu beaucoup pour un pilote et il aurait été plus judicieux de répartir toutes les intrigues sur deux épisodes.

Quant à l'histoire, l'ensemble est pour le moment efficace et l'épisode distille assez d'éléments pour donner envie au spectateur de regarder la suite. Cela commence par la relation entre Susie Dunn, agent du FBI chargée de l'affaire, et Meg Fitch, mère d'une des otages. Les deux femmes partagent un lien de parenté: elles sont soeurs et ne se parlent plus depuis des années. Chacune est respectivement incarnée par Rachael Taylor (qui malgré son charisme n'a pas eu beaucoup de chances ces derniers temps avec Charlie's Angels et 666 Park Avenue) et la sublime Gillian Anderson.

Les deux personnages sont complexes au premier abord, les actrices parviennent sans mal à leur donner de la profondeur, bien que Gillian Anderson soit légèrement en retrait par rapport à sa partenaire. Le cliffhanger en fin d'épisode (prévisible mais intéressant) lui donnera l'occasion de mieux s'impliquer. Concernant les enfants, il est encore un peu tôt pour se prononcer tant la plupart sont mis de côté. On a du mal à ce stade à compatir à leur malheur, bien que certains réussissent à se démarquer et s'imposent déjà comme les personnages à suivre dans cette pagaille.

 

Crisis3 1.1

 

Il en va de même pour le personnage de Marcus Finley, seul rescapé de l'enlèvement qui effectue son premier jour de travail, et qui malgré ses tentatives fructueuses pour se présenter comme le héros de l'histoire et apporter un peu d'action, manque cruellement de substance. On ne sait pas encore exactement quel sera son rôle dans tout cela à la fin de l'épisode. Enfin, il y a Thomas Gibson qui sera à l'origine du gros twist que nous ont reservé les scénaristes, puisque c'est lui qui tire les ficelles et semble être le maître du jeu... bien que l'on se doute qu'il n'a pas eu le choix et qu'il fait ceci à contre-coeur.

L'idée de base de Crisis n'est donc pas sans intérêt car tout ce que le pilote a délivré a de quoi faire envie au spectateur, ne serait-ce que pour savoir comment cette conspiration à grande échelle et aux conséquences dévastatrices va se dégoupiller.

Un premier épisode tiré par les cheveux, qui enchaîne les rebondissements à outrance et où tout part dans tous les sens, mais qui bénéficie d'une bonne interprétation et sait maintenir le suspense du début à la fin de sorte que l'on soit directement plongé dans cette histoire, plutôt prenante. À confirmer.

Ma note : 12/20

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Image Crisis
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12.8

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