Critique : Dads (2013) 1.01

Le 24 septembre 2013 à 00:02  |  ~ 5 minutes de lecture
Pour accompagner Brooklyn Nine-Nine, la FOX a lancé en même temps une autre sitcom : Dads. Cette dernière réussira t-elle à relever le niveau plus que médiocre de sa collègue ? Ce n'est pas gagné...

Critique : Dads (2013) 1.01

~ 5 minutes de lecture
Pour accompagner Brooklyn Nine-Nine, la FOX a lancé en même temps une autre sitcom : Dads. Cette dernière réussira t-elle à relever le niveau plus que médiocre de sa collègue ? Ce n'est pas gagné...
Par alanparish

Jeux vidéos et papas, le bon mélange ?

 

Il n'y a pas tromperie sur la marchandise dans ce pilote de Dads : les relations paternelles sont au cœur de cette nouvelle comédie. Ainsi, nous suivons les vies d'Eli et Warner, deux associés qui ont monté leur boite de jeux vidéos. Les liens qui les unissent avec leur père respectif laissent à désirer et c'est avec une certaine appréhension qu'ils sont contraints de les avoir comme colocataires. J'ai trouvé le personnage d'Eli plutôt réussi, il est vif et spontané, il apporte, malheureusement, la seule dose de dynamisme au show. En revanche son compère Warner est totalement loupé, le personnage est fade et l'acteur paraît à côté de ses pompes.

Les deux pères n'ont strictement rien en commun si ce n'est une chose : ils ne sont pas drôles ! En effet, d'un côté nous avons un homme décalé et limite illuminé, essayant de s'immiscer dans toutes les affaires de son fils et n'ayant peu de gêne dans son comportement. En face, nous est présenté un père très renfermé et rustre, peu bavard et borné dans ses idées. Bien évidemment, il n'y a aucune alchimie avec leurs fils mais il n'y en a pas non plus entre eux. Sur les quatre personnages principaux, un seul est réussi. Ce n'est donc guère étonnant que ce pilote ne parvienne pas à convaincre.

Un autre problème gênant de ce pilote est la quasi absence de personnages féminins. Nos deux héros ont beau être en couple, la présence et la pertinence de leur moitié laissent clairement à désirer bien que les rares interventions de la femme de Warner ont un certain potentiel. C'est réellement dommage de ne pas parler des mères de nos associés. Je sais que le postulat de base est le rapport père/fils mais la mayonnaise ne prend pas. Et ce n'est pas le rôle de la jeune assistante asiatique qui va changer la donne. Elle est très jolie et sexy dans son costume d'écolière japonaise mais, niveau humour et épaisseur du personnage on repassera.

 

Dads

Des images de GTA 6 en avant première !

 

SOS sitcom aseptisée

 

Dads souffre du syndrome de la "comédie aseptisée" qui sévit maintenant depuis quelques années dans le monde des séries. On a la désagréable sensation de voir toujours les mêmes gags, toujours les mêmes situations comiques. L'exemple le plus frappant est le père qui se ballade en serviette de bain dans la maison. Le spectateur sait pertinemment que la serviette va tomber et qu'il va se retrouver nu, provoquant un mini malaise pour les autres membres de la famille. Cela ne manque pas et on a même le droit à la petite réplique de conclusion bien navrante "bon bah comme ça c'est fait !".

Néanmoins ce pilote évite le naufrage grâce au personnage d'Eli. Notre jeune rouquin ne fait pas spécialement dans l'originalité mais, il s'avère efficace dans ses répliques et blagues. Le moment où il imite son père derrière le canapé est réussi (bien que non hilarant) tout comme sa réaction quand il retrouve son père après l'aéroport. Cela dit, ces quelques scènes sont bien peu nombreuses pour que l'on puisse dire que la série ait réussi son entrée. Il ne faut, en effet, pas omettre un nombre de gags conséquent qui tombent à plat comme celui bien cliché de la taille du pénis japonais.

En fin d'épisode, Dads s'essaye à l'émotion comme le font des sitcoms tel que Modern Family. Vous vous en doutez sûrement : c'est une fois de plus encore raté. La faute en revient au personnage du père d'Eli qui ne semble pas crédible lors de sa "déclaration" envers son fils. J'ai eu l'impression qu'il se foutait de la gueule de sa progéniture car le personnage a été décrit pendant les vingt premières minutes comme quelqu'un de cynique et sans émotion. Il faudra du temps pour que le rapport entre ces personnages devienne intéressant et émouvant, mais malheureusement devant la pléthore de séries actuelles du temps, nous n'en avons pas !

 

Dads

"Venez voir la p'tite bite du japonais ahaha". Hum...

 

Pour conclure, la FOX rate totalement sa rentrée en matière de comédies (car Sleepy Hollow s'est révélée surprenante et intrigante). L'ami Koss nous avait déjà prévenu que Brooklyn Nine-Nine était pathétique, Dads essaye de sauver les meubles mais ne convainc à aucun moment. C'est d'autant plus dommage que le cadre où évolue nos personnages est inédit et propice à de bonnes situations, mais force est de constater qu'on rangera Dads dans la catégorie des comédies plates et sans saveur...

 

J'ai aimé :

  •  Eli
  •  l'appartement d'Eli
  •  la femme de Warner

 

Je n'ai pas aimé :

  •  le manque cruel d'humour
  •  des pères complètement ratés
  •  une émotion qui ne passe pas

 

Ma note : 11/20

L'auteur

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Image Dads (2013)
10.92
10.92
7.5

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