Critique : Friends With Better Lives 1.01

Le 19 avril 2014 à 11:33  |  ~ 6 minutes de lecture
Nouvelle sitcom de CBS, Friends With Better Lives tente de combler le "vide" laissé par How I Met Your Mother. Et c'est pas gagné...
Par arnoglas

Critique : Friends With Better Lives 1.01

~ 6 minutes de lecture
Nouvelle sitcom de CBS, Friends With Better Lives tente de combler le "vide" laissé par How I Met Your Mother. Et c'est pas gagné...
Par arnoglas

Depuis la fin de Friends en 2004, nombreuses sont les sitcoms qui ont tenté de lui succéder, sans véritable réussite, exploitant à leur tour le thème usé de la comédie centrée sur une bande de copains partageant les mêmes déboires ou le même quotidien. La seule parvenue à sortir du lot est How I Met Your Mother, du moins pour ses premières saisons et dont le final a apparemment laissé quelques (lourdes) séquelles. Lancée sur CBS à la suite du series finale de la comédie de Carter Bays et Craig Thomas, Friends With Better Lives se centre sur un groupe d'amis ayant tous une vie sentimentale qui ne les satisfait pas: deux sont mariés, une vient de rencontrer l'homme de ses rêves, une autre rejette tous les hommes qu'elle rencontre et le dernier est en instance de divorce. Tous sont persuadés que leurs vies seraient meilleures s'ils échangeaient leur place et vont jusqu'à se jalouser les uns les autres, risquant de détruire leur complicité pourtant si forte.

 

James Van Der Beel (à gauche) et Zoe Lister-Jones (à droite), seuls points positifs de ce pilote

 

 

Vous avez dit classique ?

 

Créée par Dana Klein, qui avait déjà officié sur Friends, FWBL repose sur un postulat de départ assez classique au premier abord tant l'amitié est un sujet vu et revu des centaines de fois à la télévision. Le pilote ne propose rien qui pourrait révolutionner le genre alors que la série dispose d'éléments intéressants qui pourraient l'aider à se démarquer. En effet, en centrant les personnages dans un seul lieu, quelques décors secondaires et en multipliant les blagues qui s'enchaînent à tire-larigot sans vraie conviction, la série fait penser aux sitcoms que l'on trouve sur le câble, véhiculant un humour bas de gamme et des situations prévisibles, à part un (petit) twist en cours d'épisode qui viendra apporter un peu un coup de fouet à cette mixture qui a du mal à prendre dès la première minute.

Aucune ambition donc ne se dégage de ce pilote, qui se contente de réunir les héros et de nous faire partager leur quotidien et leur problème de coeur. Will est sur le point de divorcer mais refuse de croire que son mariage n'existe plus, Andi et Bobby sont un couple en péril puisqu'ils n'ont plus aucune intimité et ne font plus l'amour depuis l'arrivée de leur bébé. Kate est une psychorigide ignoble avec les hommes même si au fond elle aimerait bien se mettre en couple. Jules et Lowell forment un jeune couple qui semblent mener une vie normale... et c'est tout, puisque tout tourne en bloc pendant l'épisode, sur le même sujet, ceux qui sont seuls veulent être en couple, ceux qui sont en couple s'ennuient ou sont heureux. Résultat : on s'ennuie terriblement.

 

Majandra Delfino, Brooklyn Decker et Rick Donald

 

Même s'il est clair que la série partait avec de bonnes intentions, le pilote n'a pas une once d'originalité, que ce soit le sujet, le pitch, les personnages, les actions, tout ce qui est présenté au cours de ces 20 minutes nous a déjà été présenté dans d'autres séries et FWBL fait la même chose, en beaucoup moins bien. Le seul vrai atout dont elle dispose est son casting, car on ne peut douter que les acteurs mettent de l'énergie et sortent parfois le spectateur de l'ennui. Il faut bien sûr compter sur James Van Der Beek dont le talent dans le registre de la comédie n'est pratiquement plus à prouver (surtout depuis Don't Trust the B---- in Apt 23, hélas partie trop tôt), Kevin Connoly dans le rôle du gentil gars et la révélation Zoe Lister-Jones, qui réussit sans mal à se démarquer des autres.

 

American Pie avec des adultes

 

En ce qui est de l'humour, les acteurs font ce qu'ils peuvent pour décrocher un sourire au spectateur, leur groupe est dynamique et on sent qu'une bonne énergie se dégage entre eux histoire que l'on ne s'ennuie pas (trop). On se doute alors que les épisodes suivants tenteront de mieux exploiter cette qualité afin de changer un peu la donne et d'offrir une vraie identité à la série, qui en manque à de nombreux points. D'un autre côté, les blagues ne sont pas complétement ratées et on rit à certains (rares) moments, même si tout est porté sur le sexe. Si ce genre d'humour n'est pas désagréable, tout ce qui est développé dans ce pilote tourne autour de la vie sexuelle des personnages, tout y passe que ce soit les pratiques sexuelles, les parties génitales, avec autant de subtilité qu'une comédie potache pour ados.

 

Les personnages trinquent

 

À force de trop jouer sur l'humour graveleux et méga cru (Sex and the City faisait beaucoup mieux et en plus réussi), la série risque d'en agacer plus d'un et peut s'avérer très lourde par la suite. En fait, si on interprète bien le message véhiculé par la série, si un couple a des problèmes c'est parce qu'ils couchent plus ensemble, si une personne n'arrive pas à se mettre en couple c'est parce qu'elle couche avec tout le monde ou parce qu'elle déteste tout le monde. Tout ceci dure pendant une vingtaine de minutes où les scénaristes tournent autour du pot sans savoir quelle direction donner à la série ni quoi raconter par la suite.

Ceci est très dommage car avec un tel pitch, on aurait pu imaginer une amitié qui se détruit au fil du temps à cause de la jalousie que les personnages éprouvent pour les autres, tout en faisant en sorte que chacun règle ses problèmes personnels et tente de trouver une solution à ses malheurs. Le pilote de FWBL n'est pas raté mais il ne donne pas envie de revenir, on a du mal à s'attacher à ses héros, leurs histoires ainsi que leurs problèmes n'intéressent pas, on sourit à certaines occasions et les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais rien n'y fait.

 

Un pilote bordélique qui a du mal à poser les bases d'une série qui n'a aucune direction ni ambition. L'interprétation est là mais l'humour ne fonctionne pas et le spectateur s'ennuie.



J'ai aimé :

  •  Zoe Lister-Jones
  •  James Van Der Beek

 

Je n'ai pas aimé:

  •  L'humour, trop plat et graveleux
  •  Le message porté par la série
  •  Le défaut d'orignalité
  •  Le manque d'identité de la série

 

 

Ma note : 8/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Stean
Stean
Belle critique de ce qui s'avère être une sitcom clichée au possible, moi qui pensait trouver un possible successeur à HIMYM. Je pense donc que je passerai mon chemin !

Derniers articles sur la saison

Aucun article similaire.