Bilan : Galavant saison 2

Le 07 février 2016 à 09:51  |  ~ 7 minutes de lecture
Galavant a terminé sa deuxième (et dernière ?) saison en fanfare avec toujours plus d'humour et d'aventures, confirmant la qualité de cette comédie musicale déjantée.
Par arnoglas

Bilan : Galavant saison 2

~ 7 minutes de lecture
Galavant a terminé sa deuxième (et dernière ?) saison en fanfare avec toujours plus d'humour et d'aventures, confirmant la qualité de cette comédie musicale déjantée.
Par arnoglas

Galavant, c'est tout de même une série sortie de nulle part, une première saison courte de huit épisodes, une diffusion sur quatre semaines en remplacement de Once Upon A Time, des audiences médiocres. Pourtant, la comédie de Dan Fogelman (créateur entre autres de The Neighbors) a effectué un retour surprise, car personne n'avait prévu que ABC la renouvellerait. Pas même les auteurs, qui ont défini son retour comme un miracle que personne n'attendait, et dont ils s'amusent franchement. Le season premiere s'intitule tout de même "A New Season aka Suck it Cancellation Bear", une preuve que la série assume totalement son univers méta.

Dès les premières minutes et le numéro d'ouverture, Galavant offre un florilège de répliques et dialogues savoureux – qui ne demandent qu'à devenir cultes –, de références, de clins d'œils et de remarques sympathiques pleines d'autodérision. La série annonce la couleur dès le début : elle ne se prend pas au sérieux et embarque le spectateur dans sa folie. Avec ceci, les dix épisodes qui composent cette seconde saison sont parvenus à construire une histoire passionnante, drôle et plaisante, avec des chansons toutes plus entraînantes les unes que les autres et qui restent en tête.

 

 

A (Crazy) New Season

 

Les deux premiers épisodes annoncent bien les enjeux et l'intrigue de cette nouvelle saison, avec quelques petits changements. Il s'agit ici de la dynamique des personnages et duos : si tous apportent leur pierre à l'édifice, le plus notable reste tout de même celui formé par Galavant (Joshua Sasse) et le Roi Richard (Tim Omundson), les amis-ennemis les plus drôles de la télévision. Le temps à l'écran est bien mieux équilibré entre les personnages principaux et secondaires, notamment lorsqu'il s'agit de mettre en avant des héros pas assez développés l'année dernière – Vicenzo (Darren Evans) et Gwynne (Sophie McShera).

 

Galavant et Richard sont sur un bateau

 

Une fois de plus, Galavant démontre qu'elle est une série totalement loufoque, un show qui sait sortir des sentiers battus et qui offre une vraie qualité d'écriture ainsi qu'une intrigue solide. L'une des grandes qualités de Galavant est sa capacité à maîtriser son côté déjanté ; ce type d'intrigues est bien géré et ne laisse jamais les délires empiéter sur l'histoire qu'elle raconte. Il est donc possible de suivre l'histoire sans se perdre, sans tomber dans un pur délire over-the-top que seuls les auteurs et amateurs d'humour décalé peuvent comprendre. L'humour vient de tous les côtés, et c'est souvent le héros Galavant qui en est à l'origine. Parti à la recherche de sa bien-aimée Isabella, il essaie de gérer un peu tout ce qui se passe autour de lui et sait s'imposer comme le leader.

 

Vinnie Jones et Joshua Sasse

 

Les personnages ont droit à une vraie évolution, aussi bien les nouveaux que les anciens. L'un de ceux qui tirent leur épingle du jeu est sans aucun doute le Roi Richard. Tim Omundson donne à son personnage un côté à la fois enfantin et immature qui n'est jamais agaçant, alors qu'en saison 1, l'acteur avait un peu tendance à rendre notre Roi désagréable à certains moments. Les autres acteurs ne sont pas en reste. Vinnie Jones campe toujours un Gareth hilarant, en particulier dans ses disputes avec Madalena. Cette dernière est jouée par une Mallory Jansen qui sait rendre son personnage parfaitement détestable, mais jamais énervante. On y trouve aussi de nouveaux personnages originaux, comme l'organisateur de mariage diabolique et son assistant. La troupe d'acteurs de Galavant est particulièrement solide et permet de donner vie et un minimum de visibilité à des personnages qui ne sont pas vraiment écrit avec beaucoup de subtilité.

 

 

Happily ever after

 

La série n'oublie pas non plus d'être pleine d'auto-dérision, de clins d'œil à la pop culture, notamment Game of Thrones ou encore Le Seigneur des Anneaux, un quatrième mur brisé à chaque instant, et pas mal de piques et petites moqueries sur les clichés du genre de l'épopée médiévale. Sans surprise, si l'ensemble est un délice et le casting toujours aussi juste, c'est aussi et surtout du côté des parties musicales entêtantes et de l'écriture d'une réelle drôlerie qu'il faut se tourner. L'introduction de la saison avec les pirates est un des meilleurs numéros de la série, sans oublier la présence de Kylie Minogue dans le premier épisode, le numéro musical du mariage dans le troisième, ou encore le final très sympathique. L'occasion de nous servir des morceaux hilarants, bourrés de références de clins d'œil et très méta. Le niveau est d'ores et déjà au-dessus de ce qu'a pu servir la première saison.

 

Chef Vincenzo est de retour avec sa bien-aimée Gwynn

 

Cependant, Galavant reste une de ces séries qui ne fonctionnent pas. Malgré ses multiples atouts, le public n'est pas au rendez-vous. La série a bien conscience de son insuccès et brise même le quatrième mur pour se moquer d'elle-même sur ce sujet, car il vaut mieux en rire. Une absence de succès qui est parfois difficile à comprendre, et à expliquer, tant la série est drôle et amusante. Ses personnages sont intéressants et attachants, ses intrigues sont bien suivies et livrent un minimum de suspense. En somme, Galavant est une bonne sitcom, une parodie décalée de l'univers des contes de fée bien ancrée dans la réalité, et dont il serait dommage de passer à côté.

 

La musique dans la peau

 

La seconde saison se termine en fanfare avec, cette fois-ci, une vraie conclusion. Mais les scénaristes ne perdent pas espoir d'un renouvellement surprise, comme pour la saison dernière, et se permettent une petite ouverture, dans l'espoir de pouvoir raconter les aventures folles de Galavant et toute sa bande. Pour autant, la conclusion, un peu attendue, peut être vue comme un series finale. Galavant retrouve son amoureuse, tout comme Richard qui retrouve son dragon, Madalena a été vaincue – du moins pour le moment – et les royaumes sont unis. Si la série s'achève ici, il n'y aura pas, ou bien peu, de déçus. Mais il y a quand même des pistes intéressantes à explorer dans l'espoir que la série continue. Si cela se produit, il sera facile de poursuivre dans cette voie.

 

Galavant livre ici une savoureuse seconde saison qui a su construire une histoire très amusante, digne de l'an dernier, voire meilleure. Hélas, encore une fois, le public ne suit pas. Si l'on est pas à l'abri d'un renouvellement surprise, mieux vaut ne pas trop espérer.

 

J'ai aimé :

 

  •  Un univers méta déjanté et hilarant.
  •  Des numéros musicaux entraînants.
  •  Une pléiade d'acteurs talentueux.
  •  Des personnages sympathiques et drôles.

 

Je n'ai pas aimé :

 

  •  Une saison qui peine à attirer le public.
  •  Quelques folies un peu exagrées.
  •  De légères longueurs en milieu de saison.

 

Ma note : 15/20.

L'auteur

Commentaires

Avatar Lollie
Lollie

merci pour cette critique, que je partage en quasi totalité. Visiblement, il n'y a pas eu de suite, et tant mieux, car autant je l'ai aimée, autant je doute que ça aurait pu continuer avec la même qualité sur la durée.


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