La série étant classée «à regarder alcoolisé» par Serie-All, c’est donc armé d’une bière que je me suis attaqué au visionnage de ce pilote, le cerveau plein de craintes et les lèvres pleines de mousse. Tout de suite, le premier gag me parle de boobs... Ca tombe bien, j’aime bien les boobs et j’ai déjà vu ceux de la blonde dans American Pie 7 ! Mais fini de digresser et attelons-nous à ingérer cet épisode.
La série parle de Cupcakes, mais ce serait plutôt un Quatre-quarts.
En 5 minutes, nous avons une présentation des deux personnages principaux. D'abord Max, la jeune débrouillarde issue de la rue, prête a tout pour réussir, incarnée à l’écran par Kat Dennings. Autour d’elle viennent se greffer un chinois qui cherche à devenir américain, un vieux noir qui doit sûrement jouer du jazz et un russe lourd qui fait des blagues de cul. Inutile de dire que niveau caricature on fait difficilement plus fort. Ce premier quart s’attache à nous montrer à quel point Max est forte et ne se laisse pas marcher sur les pieds, parce que c’est une fille de la rue à qui on ne la fait pas.
Et puis arrive Caroline, jeune fille à papa qui débarque de Manhattan et qui doit désormais bosser avec Max. Le duo de gens qui n’ont rien en commun mais qui vont quand même être amis, c’est une recette qui marche alors pourquoi la changer ? Bien entendu Caroline n’a aucune expérience de serveuse et va être plus un boulet pour Max qu’une aide ; et Max en bonne rebelle mal bourrue va l’envoyer chier. Bref pas très original non plus.
Ayant passé la moitié de l’épisode, la série nous présente un nouveau personnage : la mère très riche, très belle et très stupide qui ne sait pas s’occuper de ses gosses. Un personnage que l’on trouvait déjà dans Mad Love, mais poussé encore plus loin dans le côté « incapable et superficielle».
Enfin vient le dernier quart de l’épisode, un quart moins drôle mais qui s’attache plus à nous montrer que les deux héroïnes ne sont pas aussi caricaturales que l’on pourrait le penser. En effet, les évènements des 5 dernières minutes, qui sont bien évidemments ceux qui vont servir à fonder les bases de la série, vont nous montrer que les deux filles ne sont pas aussi stéréotypées que l’on voudrait bien le croire. Il n’est plus aussi évident à la fin de l’épisode de savoir qui de Max et Caroline est la plus naïve ou la plus ambitieuse. Un revirement un peu inattendu et qui nous permet d’espérer un développement plus poussé que prévu des personnages au cours de cette série.
En fait cette série c’est comme un coup de Taser Rose dans ta gueule !
Mais soyons sérieux, cette série est une sitcom, ce qui signifie, outre le fait qu’elle soit tournée en multi-caméra face a un public, qu’elle doit nous faire rire. Et pas seulement parce qu’il y a des rires enregistrés qui nous indiquent quand.
Force est de constater que cette série est drôle ! Les gags s’enchaînent de façon fluide et, malgré un goût assez prononcé pour les blagues de cul, ceux-ci ne sont à aucun moment lourds (comprenez qu’aucun personnage ne fait des bruits de pets) et parfois assez délicats.
J’ai souri de nombreuses fois durant ces 20 minutes, et rit de bon cœur quelques fois même : je dois avouer que ce ne m’étais pas arrivé depuis longtemps devant une sitcom, ça m’a fait du bien.
The Broke Girls Theory.
En fait cette série m’a énormément fait penser à TBBT. Mêmes personnages extrêmement stéréotypés, mêmes blagues parfois complètement caricaturales sur une catégorie de la société (geek/hipsters), mêmes uniformes jaunes et même blonde qui débarque.
Mais en un seul épisode 2BG a montré qu’elle avait ce qui a longtemps manqué aux geeks de Pasadena : une progression dans l’histoire. Dans 2BG, ce dernier point est présenté sous la forme d’un ultime compteur avant la fin de l’épisode, idée géniale.
Equidés et Cupcakes : Pinkie Pie approuve !
Bien que 2 Broke Girls souffre énormément d’un casting de personnages très caricaturaux, je dois avouer que cette série m’a énormément impressionné. En plus d’être drôle et sympathique, la série plante suffisamment de pistes de développement pour pouvoir nous tenir en haleine sur la durée. En plus, grâce au lead-in de Two and a Half Men, ce pilote a fait un score d’audience de folie. Un début prometteur, espérons que le reste suive…
Musique écoutée pendant la rédaction de ce test : Arcade Fire, « The Suburbs »
Note : 12/20
J’ai aimé.
- L’humour.
- Les deux personnages principaux.
- Le compteur de la fin.
- La mère indigne.
Je n’ai pas aimé.
- Les personnages trop stéréotypés.
- Le générique.
- L’avis de Koss.