Critique : Crusoe 1.01

Le 07 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 7 minutes de lecture
Vous avez entendu parlé de Crusoe? Une série adaptée vaguement du roman de Daniel Defoe, avec entre autres Phillip Winchester, Sam Neil ou encore Sean Bean. Moi non plus, et étrangement, cette série à été boudée par le public aussi bien outre-Atlantique que chez nous... A tord ou à raison?
Par Scarch

Critique : Crusoe 1.01

~ 7 minutes de lecture
Vous avez entendu parlé de Crusoe? Une série adaptée vaguement du roman de Daniel Defoe, avec entre autres Phillip Winchester, Sam Neil ou encore Sean Bean. Moi non plus, et étrangement, cette série à été boudée par le public aussi bien outre-Atlantique que chez nous... A tord ou à raison?
Par Scarch

La première minute.

 

Bon, je vais partir du principe que même si vous n'avez pas lu le roman de Defoe, vous connaissez en gros l'histoire de Robinson Crusoe. Un homme qui se retrouve seul sur une ile après un naufrage en 1659 sur laquelle il reste quand même 28 ans, et ou il a largement le temps de mettre ses talents de bricoleurs à profit pour se construire un confortable chez-lui. Donc à première vu, lorsque j'ai mis le DVD, je me suis dit: "tiens, ça va être l'occasion de redécouvrir cette histoire que j'ai lu quand j'avais 12 ans et dont j'ai gardé un vague souvenir agréable" (en vrai je ne me suis pas dit ça, parce que quand je pense je ne parle pas comme ça). Ceci nous amène à la première minute, et quand je dis la première minute, ce n'est pas une expression pour vous dire que c'était court, c'est pour vous dire que je vais vous raconter les soixante premières secondes de l'épisode pilote de cette série:

Robinson Crusoe se réveil au milieu des décombres d'un bateau, il pense à son passé ou des pétales de roses tombent sur son mariage, il balance deux ou trois phrases qui dégoulinent de guimauve, "petite éllipse" et Robinson à une cabane, il connait l'ile comme sa poche, et des pirates assoiffés d'or débarque. Fin de la première minute. Au niveau de l'histoire, on pourrait, oui, on pourrait faire le reproche que ça part un peu trop vite, et qu'on à pas vraiment eu le temps de s'attacher à Robinson ou Vendredi sur lequel on reviendra plus tard, mais bon, ça pourrait être un choix scénaristique qui opterait pour les flashback pour nous en dire plus sur les protagonistes, même si on espère de tout notre cœur qu'il n'y aura plus de pétale de rose qui tomberont du ciel sur chacun d'eux. C'est là que les ennuis commencent.

 

 

Mac Gyver et Rambo

Je vais commencer par parler de Robinson et de son fidèle compagnon Vendredi, parce que tout de même il s'agit des personnages principaux. Et là, vous vous dites, "pourquoi que t'as mis Mac Gyver et Rambo en titre alors?". J'y viens. Robinson fait légèrement pensé à "charmant" dans Shrek. Il n'a pas seulement construit une cabane dans laquelle j'aimerai vivre, ni des pièges un peu partout sur l'ile, il est apparemment l'heureux créateur du rasoir Mach 3 de Gilette, tant ses joues fleurent bon l'after-shave. Bon, on va dire que ce n'est pas un anachronisme, peut être qu'il à des couteaux très aiguisés, et qu'il est maitre dans l'art de se raser avec un couteau sans se couper alors qu'il est sur une ile depuis plus de 15 ans. D'accord. Robinson affiche un sourire éclatant, qui semble tout droit sorti d'une pub pour dentifrice. Je veux bien. Il est composé de tablettes de chocolats, de pectoraux bien dessinés, et d'une belle gueule de premier de la classe. Soit, le régime fruit et sport ont dû bien l'aider sur cette ile. Mais il ne faut surtout pas penser que Robinson est seulement beau-gosse, non. Il en a là-dedans! Dans sa cabane, qui offre tout le confort que l'on peut espérer d'un loft, Robinson s'est fabriqué un quadruple presse fruit que je pense pouvoir trouver chez ikea ou confo, un ascenseur (sisi) qui s'actionne avec une manette et un système de défense très sophistiqué. Bon, c'est un peu exagéré (pas ce que je dis, c'est véridique, je parle de la série là) et donc, au bout de toute ces concessions, je pense que mon quota de patience est dépassé, et je me dit que ça à l'air parti sur une série d'aventure qui va ma faire oublier tout ça, parce que moi je regarde toujours Indiana Jones, Alan Quaterman ou la momie avec plaisir. Mais c'est là qu'arrive Vendredi.

Vendredi est un ex-sauvage qui parle 12 langue et qui ne tire qu'une seule flèche pour tuer. Je veux bien que Defoe ait voulut dépeindre vendredi comme un homme très intelligent, mais de là à penser qu'il parle un anglais absolument PARFAIT, il ne faut pas exagérer. J'ai de plus en plus de mal à passer sur tout ça, et ce qui m'achève, c'est la scène ou vendredi décide de s'armer pour lutter contre les pirates. A base de gros plans et de ralentit de série B, on voit vendredi s'équiper de son couteau tempête, son arc, choisir ses flèches... Et là je commence à me dire que peut-être que cette série ne se prend pas au sérieux, et qu'il va donc falloir que je voie les choses d'une autre manière. C'est parti.

 

 

Rire ou ne pas rire...

J'essaie désormais de regarder la série avec un œil nouveau, en me disant que peut-être les auteurs ont voulut faire une série légère voire même satyrique. Le ton ressemble un peu à celui du film "La momie" d'ailleurs, le rire en moins. Alors j'essaie de me dire "ahah" sur les répliques plus ridicules les unes que les autres, j'essaie de trouver la satyre quand il n'y a qu'un seul pirate qui à les dents jaunes, et que son voisin, lui, n'a pas oublié son tube de tonygencyl., j'essaie aussi de passer sur les morts sans une seule goutte de sang, j'essaie de m'accrocher à tout ce que je peux, vraiment, j'y met toute ma bonne volonté, car ça me fait plaisir de voir Sam Neil (Jurassic Park, l'antre de la folie) ou Sean Bean (Boromir dans le Seigneur des Anneaux), mais rien n'y fait. Je commence même à être en colère contre le réalisateur qui semble avoir tourné cela à l'arrache, et qui commence à me faire douter du fait qu'il ait réellement lu le livre dont sa série s'inspire. Malheureusement, au bout d'une heure je n'y arrive toujours pas et me voila devant un mauvais téléfilm de Disney. Ça y est j'ai compris! c'est pour les enfants! Dans le genre aventures pour enfant, je préfère les Goonies, mais n'est pas Spielberg qui veut et puis c'est une série, pas un long métrage alors d'accord. Fort d'avoir enfin compris ça (pardon, je suis long à la détente), je déconseillerai donc cette série aux plus de 12 ans.

 

 

Pour enfant.

Crusoe est donc une série à conseiller aux enfants, qui devraient trouver cela divertissant, avec de jolis décors, des effets de réalisations et de montage qui leurs rappellera Power rangers (mention spécial au combat à l'épée, ou les adversaire courent volontairement vers l'entrée de la grotte ou ils se trouvent pour que le combat se déroule sur fond de ciel bleu, à contre jour, et qu'ils aient quand même plus la classe). A conseiller aux moins de 12 ans donc et avec des pincettes, parce que même si on peut déceler une volonté des scénaristes de coller au parlé du 17eme siècle qui est complètement raté, même si ça ne se prend résolument pas au sérieux tout en manquant d'humour, même si les traits des personnages sont exagérés (je pèse vraiment mes mots) et même si le tout semble bâclé, car je n'ai pas reparlé des flash back "pétale de rose", ni du fait qu'on soit balancé au milieu d'une histoire dont on est censé connaitre les tenants et les aboutissants alors qu'on nous les a expliqué en deux phrases pompeuses, même en sachant tout cela, ça peut divertir un enfant pour une après-midi. J'ai peut-être perdu mon âme d'enfant, et j'en suis désolé, mais ce Crusoe me laisse de marbre.

 

 

Ce que j'aurais aimé si j'avais moins de 12 ans:

 

  • Des pirates
  • Un trésor
  • Robinson crusoé!!
  • Paf boum, whaaa, etc...

 

 

Ce que je n'aimerai jamais:

 

  • L'histoire commence trop vite
  • Beaucoup, mais alors vraiment beaucoup d'incohérences (oui, à 12 ans, je savais les voir quand même)
  • hum... comment être objectif...

 

Ma note si j'avais 12 ans: 11/20

Ma note maintenant: 05/20

L'auteur

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12
Rum
12

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