Critique : Death Valley 1.03

Le 14 septembre 2011 à 14:26  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode un peu moins médiocre qui tente de construire quelque chose, tout en abusant une fois de plus des attaques de zombies.
Par sephja

Critique : Death Valley 1.03

~ 7 minutes de lecture
Un épisode un peu moins médiocre qui tente de construire quelque chose, tout en abusant une fois de plus des attaques de zombies.
Par sephja

Assaut sur les banques du sang  

La campagne pour le don de sang est victime de l'assaut d'une bande de vampires qui pillent plusieurs laboratoires mobiles, tuant au passage une journaliste de la chaine de télévision présente sur place. L'UTF est chargé de retrouver ses camionnettes vides, abandonnées au milieu de la ville. Pendant ce temps, Kristen est envoyé par le chef pour jouer le chaperon pour sa nièce invitée à une fête avec ses amies. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode assez moyen que l'on peut décrire ainsi : 

  •  une intrigue un peu plus élaborée avec Kirsten qui n'aboutit pas à grand-chose 
  •  une histoire de zombies qui ne change pas de l'ordinaire et possède un certain potentiel horrifique... 
  •  ... gâché par un manque d'ambition plus que regrettable 
  •  on recherche des loups-garous pour jouer dans Death Valley

 

 

Death Valley tente sa première intrigue

Pour cet épisode, Death Valley propose une intrigue en deux parties, une sur le terrain particulièrement classique et une centrée sur Kirsten un peu plus audacieuse. Le point principal réside donc dans cette histoire de chaperonnage qui offre quelques scènes intéressantes à Caity Lotz (voir ci-dessus) qui s'en sort plutôt bien malgré un manque de matériel et d'enjeu flagrant. Cette plongée dans une fiesta anodine permettra surtout de montrer un univers qui commence à intégrer les monstres et en particulier les vampires sécréteurs d'un produit hallucinogène apprécié des fêtards humains. 

Le potentiel est là pour proposer une vraie intrigue, donnant l'occasion aux vampires de dépasser le stade de simple bête de sexe et à la série de créer une début de mythologie. Cette courte séquence permet de confirmer le potentiel de Kirsten, personnage jusqu'ici sous-employée qui trouve une place intéressante dans l'univers de la série. Dommage que cette intrigue reste totalement isolée d'une histoire de don du sang qui va jouer le jeu d'une certaine continuité, sans réussir à sortir la série de la médiocrité. 

L'occasion de découvrir que Death Valley est une série finalement vivante, capable de dépasser le statut du simple sketch à rallonge. Dommage que cela ne reste qu'embryonnaire, mal exploité comme cette histoire de vol de camionnette particulièrement mal gérée. 

 

I want your BLOOOD ! 

Les quatre autres membres de l'UTF sont envoyés récupérer des camions de don du sang attaqués par une bande de vampires affamés. Certes, on peut être surpris que l'attaque se déroule en plein jour et que la sécurité n'ait pas été prévue, mais ne soyons pas trop difficile avec Death Valley, ce démarrage ayant le mérite de nous sortir des habituelles attaques de zombies. Les policiers partent à la chasse aux camionnettes, retrouvant sur place un vampire mal maquillé qui s'enfuit en hurlant, laissant nos héros seuls, obligés de faire face à des attaques de... zombies. 

Bon, d'accord, j'avais promis que je ferais les critiques de Death Valley à SerieAll, mais comment voulez-vous écrire un papier, même court, sur une série où il se passe toujours la même chose ? Franchement, à croire que les créateurs me lancent un défi pour calculer le nombre de critiques avant que je craque... et bien voilà, ça y est, c'est fait, ras-le-bol des zombies, moi j'aime les loups-garous ! Enfin, je m'emballe car voilà que j'empiète sur le dernier chapitre de ma critique, donc revenons donc à nos morts-vivants abrutis. 

Sur la même recette classique, les policiers se font déborder par le nombre et l'agressivité des assaillants, entraînant les prémisses d'une scène angoissante potentiellement intéressante. Pendant quelques secondes, le critique s'imagine que la série va prendre des risques en proposant une bataille rangée contre les morts qui marchent, avec en référence les films d'horreur de Romero. Allez, je laisse un petit suspens...

 

 

Un zombie, c'est con 

Et bien non, plutôt que citer les films d'horreurs, Death Valley va massacrer ces créatures à tour de bras, offrant le festival d'hémoglobine attendu par le spectateur cible de cette série construite comme un sketch. Se laissant abattre comme des crétins, ces créatures ne se débattent pas, cible facile pour des policiers toujours aussi poseurs. Pas de suspense, pas d'enjeux et un humour bas de plafond recyclant les mêmes gags que le pilote en tirant profit de créatures bien pratiques. A croire que les zombies recalés au casting de The Walking Dead ont trouvé leur show, tant ils paraissent incroyablement plus stupide que ceux d'AMC. 

En fait, j'ai compris un fait sur Death Valley et la cause profonde de l'utilisation récurrente des zombies : un zombie, c'est bête et prévisible. Sans identité et profondeur, il marche en éructant, ce qui fait de bonnes économies en terme de dialogue ainsi qu'en terme de construction. Seulement, à force de trop recycler, la série commence à ennuyer avec un final grotesque, des blagues à peine écrites et moyennement drôles dans un univers qui manque cruellement de règles concernant le fonctionnement de ses créatures. 

Après tout, un zombie, cela n'obéit à aucune règle, c'est l'avantage, pas comme les vampires ou les loups-garous... Ah ben tiens justement ! 

 

Les mecs, y'a vraiment des loups-garous dans votre série ? 

Espèce très rare et recherché, le loup-garou de Death Valley aura été aperçu un court instant dans le pilote, mais a disparu depuis, signe d'un désamour plus qu'inquiétant. Les Alphas et les Bétas de Teen Wolf sont déjà loin et la quantité de Lycans sur MTV a fortement diminué, ceux-ci n'apparaissant à aucun moment dans le show. Pendant que les zombies se laissent abattre comme les idiots qu'ils sont, les loups-garous sont en fait trop malin pour se faire attraper, réduisant fortement les coûts de maquillage et de production. 

En conclusion, un épisode qui tente de lancer une intrigue fil rouge intrigante, trouvant avec Kirsten un personnage intéressant mais vraiment sous-employée. La série m'inspire un slogan digne d'un paquet de cigarettes : l'abus de zombies est mauvais pour un script, surtout qu'ils ne portent ni mythologie, ni contenu dans un scénario qui se transforme en tir aux pigeons avec des cibles particulièrement statiques. Espérons que l'épisode prochain abandonne un peu nos chers disparus pour se focaliser sur des monstres bien vivants et un peu plus réactifs. 

 

J'aime : 

  •  Dashell absent presque tout l'épisode 
  •  une tentative d'intrigue autour de Kirsten 

 

Je n'aime pas : 

  •  les zombies 
  •  l'humour répétitif autour des zombies 
  •  le massacre de zombies statiques et dociles 
  •  l'intrigue des camionnettes sans envergure 
  •  les scènes gores à base de zombies trop répétitives 

 

Note : 10 / 20 

Moins désastreux que la semaine dernière, un épisode qui remontent la pente grâce à un embryon d'intrigue porté par la charmante Caity Lotz. Le reste repose toujours sur une attaque de zombies, reprenant le même concept que les deux volets précédents, avec une conclusion gore de plus en plus pathétique. Pathétique.

L'auteur

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