Critique : Dr Who (2005) 2.00

Le 24 septembre 2009 à 00:00  |  ~ 6 minutes de lecture
Après une première saison qui à mon gout se cherchait entre le sérieux et le burlesque, la saison deux de "Dr Who" nous revient avec un pilote de saison qui met visiblement plus de moyen et surtout, de lucidité. Que vaut donc ce nouveau Docteur ?
Par Scarch

Critique : Dr Who (2005) 2.00

~ 6 minutes de lecture
Après une première saison qui à mon gout se cherchait entre le sérieux et le burlesque, la saison deux de "Dr Who" nous revient avec un pilote de saison qui met visiblement plus de moyen et surtout, de lucidité. Que vaut donc ce nouveau Docteur ?
Par Scarch

Une bonne surprise

 

Le docteur est malade et Rose doit faire face seule à un nouveau sauvetage de l'humanité. Voilà pour résumer très rapidement ce à quoi nous avons droit dans ce pilote de saison. Une heure pour me convaincre, moi, car je me sens un peu seul dans le rôle de celui qui n'a pas aimé la première saison.

Une heure donc, dont je n'attendais absolument rien, comme je le disais dans le bilan de la saison précédente. Et comme toujours, lorsque l'on n'attend rien de quelque chose, que celui-ci à tendance à surprendre. Je me méfie tout de même, messieurs les scénaristes et réalisateurs, le ton adopté dans vos pilotes est résolument plus subtile que celui que vous distillez ensuite. Mais cet épisode vaut le détour, alors je ne vais pas jouer la fine bouche.

David Tennant, le remplaçant de Christopher Eccleston joue dans la parfaite continuité de ce dernier. Et on retrouve surtout le petit charme burlesque aventureux qui ne se prenait pas trop au sérieux et qui m'avait conquis dans le pilote de la première saison.

 

 

Mars attack?

 Un air de déjà-vu

Cet épisode, spéciale Noël nous permet de retrouver la mère de Rose et son petit copain. Le docteur est malade et à tendance à tousser des effluves de tardis qui se répandent dans l'univers, attirant ainsi de vilains aliens venus asservir l'humanité.

Si le premier pilote m'avait fait penser à "H2G2", cet opus s'oriente plus vers le délire de Tim Burton dans "Mars Attack", donc de la série B kitsch très bien maîtrisée. Les aliens n'y sont plus en carton pâte, mais en acteurs maquillés, ce qui a tendance à rendre plus expressif n'importe quel petit homme vert (où en l'occurrence, grand homme rouge)

J'ai d'ailleurs vu, et pardonnez-moi si c'est le fruit de mon imagination et de mon désir de donner de la crédibilité à cette série, j'ai vu disais-je, de petits clins d'œil au film de Tim Burton comme cette scène ou le roi des aliens réduit en tas d'os de hauts représentants politiques et militaires et cette ridiculisassions systématique de ces derniers, tant dans leurs propos que dans leurs réactions inutiles. Cela permet à cet épisode de se positionner bien plus proche de la frontière entre le délire et le sérieux, frontière que la première saison franchissait jusqu'au dégout.

Car, pour revenir sur les défauts de la première saison, et ceci dans le seul but de magnifier les qualités de la seconde, il y a série B et série b. Lorsqu'une série B se perd dans son désir de faire réagir émotionnellement le spectateur en n'assumant plus son rôle, elle devient à mon sens une petite production amateur sans ambition. En revanche, quand elle ne franchit pas cette limite, ça se laisse regarder et on peut même atteindre du grand cinéma comme l'a fait Mars Attack, mais bon, n'est pas Tim Burton qui veut... Ici, on n'est pas dans le grand cinéma, certes, mais on est en tout cas dans un bon épisode de série.

 

 

The dLe nouveau docteuroctor

 

Parlons un peu des protagonistes. Comme je le disais, David Tennant tiens bien son rôle de docteur. Si bien d'ailleurs que le but est parfaitement atteint: c'est la même personne dans un corps différend et j'y vois une sorte de prouesse à souligner. Le docteur étant un personnage très particulier ses traits de caractère doivent être somme toute simple à imiter (et encore, je parle sans savoir car sans être moi-même acteur donc oui: c'est facile de dire ça) mais l'attitude générale ne verse pas dans l'auto-parodie du personnage et c'était quand même une gageure dans le genre.

Là où par contre, on a un peu gâché ce travail, c'est en magnifiant outre-mesure le docteur, en lui attribuant le rôle de sauveur de l'humanité qui change les choses par sa seule présence. D'autres apprécieront surement ce clin d'œil à l'héroïsme cinématographique, mais ça ne colle pas avec le personnage, ou alors, c'est trop gros pour moi.

 

 

La potiche...

 

Pour les autres, Rose est fidèle à elle-même, c'est-à-dire qu'elle dégringole dans son rôle d'adolescente de base. Je ne sais pas exactement mettre le doigt sur ce qui m'exaspère de plus en plus chez elle, peut-être ce choix scénaristique qui veut qu'elle suive le docteur comme ça, qu'elle prenne son copain pour un chiffon et que tout le monde soit juste "triste" qu'elle parte des mois on ne sait où.

En y réfléchissant c'est surement ça d'ailleurs: Rose et son histoire me posent un problème. Un mec venu d'on ne sait ou propose à Rose d'abandonner sa famille pour le suivre dans ses aventures et elle le fait. Ok, elle pensait qu'avec la machine temporelle elle pourrait revenir cinq minutes après être partie, mais elle a ensuite eu la preuve que ce n'était pas le cas. C'est surement un détail dans le scénario, et ce n'est absolument pas ce qui intéresse le spectateur moyen de Dr Who, mais je digère de moins en moins tout ce qui concerne Rose. Et j'inclus bien évidemment son abruti de petit copain et sa non moins débile de mère.

 

 

Est-ce la magie de noël?Un pas beau

 

En définitive, le ton et l'histoire m'ont bien plus accroché sur cet épisode que la majeure partie de la première saison. Espérons que Dr Who garde cette vitesse de croisière dans l'humour et le traitement de l'intrigue. On reste ici à la frontière entre le sérieux et le n'importe quoi, et cela reste rondement mené. J'attends donc de voir la suite, pour réellement juger de la performance de David Tennant et de l'intérêt général des prochains épisodes.

Il serait aussi peut être bon d'approfondir un peu plus le personnage de Rose, histoire qu'elle ne reste pas la potiche transparente qui aide le docteur. Mais je ne vais pas chipoter, c'était un bon épisode de Dr Who, du moins, un épisode qui a éveillé mon intérêt pour cette seconde saison.

 

Ce que j'ai aimé:

 

  •  David Tennant qui reprend parfaitement le flambeau
  •  La bonne maitrise du côté série B à "la Mars Attack"
  •  Des aliens plus convaincants

 

 

Ce que je n'ai pas aimé:

 

  •  La parodie de l'héroïsme cinématographique un peu trop accentuée (mais c'est anglais...)
  •  Rose et son entourage

 

Note: 13/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Winry
Winry
J'avoue que je préfère Rose dans son rôle de Belle (-Le journal d'une call-girl) =)

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