Critique : Fringe 1.20

Le 05 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 6 minutes de lecture
Fringe est pour moi une série qui a pris un pari difficile: celui d'imposer une nouvelle mythologie comme l'ont fait auparavant plusieurs autres séries comme x-files par exemple, mais ceci au milieu d'une concurrence beaucoup plus rude qu'à l'époque des agents Mulder et Scully. La critique de l'épisode final de la saison 1 pour faire un peu le point avant la reprise.
Par Scarch

Critique : Fringe 1.20

~ 6 minutes de lecture
Fringe est pour moi une série qui a pris un pari difficile: celui d'imposer une nouvelle mythologie comme l'ont fait auparavant plusieurs autres séries comme x-files par exemple, mais ceci au milieu d'une concurrence beaucoup plus rude qu'à l'époque des agents Mulder et Scully. La critique de l'épisode final de la saison 1 pour faire un peu le point avant la reprise.
Par Scarch

Previously, on Fringe

 

Que de mystères dans cette première saison. Un mystérieux observateur chauve, un homme passionné par la téléportation, une chef d'entreprise qui semble en savoir beaucoup, un Mr Bell introuvable, un scientifique qui a une mémoire de poisson rouge et surtout beaucoup, beaucoup de phénomènes inexpliqués. On pose les bases d'une série qui prend toute son ambition dans ce final, et qui pose surtout plus de question qu'elle n'apporte de réponse, mais on connait les Américains, ils sont fort pour créer de l'intrigue.

David Robert Jones et son équipe ont donc agressé madame Massive Dynamic, Nina Sharp, et on sait désormais pourquoi: lui voler une source d'énergie dans son bras mécanique. On en connait la raison peu de temps après: créer un portail entre des réalité parallèle, car il semblerait que c'est là que se cache Mr Bell. De son coté, Walter Bishop se souvient qu'il possède une sorte de clé pour fermer le passage et part avec son fils la récupérer, ce qui nous met sur une piste qui se confirme peu après: quelque chose cloche avec Peter. Les agents de la Fringe Division Team ont ainsi sur les bras un camion et un gamin coupés en deux, et un David Robert Jones plein de mystère au sujet de Mr Bell. Tout un programme.

 

 

La quatrième dimension?

 

Alors, remettons un peu les choses dans leur contexte. Mr Bell est introuvable parce qu'il n'existe pas... dans la réalité que l'on connait. Il existe en effet d'autres réalité que l'on peut voir par exemple lorsque l'on a cette sensation de "déjà-vu" qui est arrivé à tout le monde. David Robert Jones, l'ex-prisonnier qui n'a désormais "pas une gueule de porte-bonheur" (copyright schwarzy) le sait, et veut créer un portail pour se balader tranquillement entre les dimensions et aller retrouver son copain Mr Bell. Cela ouvre alors d'autres possibilité que les scénaristes s'empressent visiblement d'exploité. Tient donc, une tombe qui porte le même nom que le fils de Walter... hum... je réfléchis... aaaah, ok, Peter vient en fait d'une autre réalité ou Walter est apparemment allé le chercher alors qu'il prenait du LSD... ou pas.

La plus grosse qualité de cet épisode, en ce qui concerne l'histoire du moins, c'est qu'il apporte un regain de qualité et surtout d'intérêt à la série en général. Mais, et il est important de le préciser, cela arrive un peu comme un cheveux sur la soupe. On nous a proposé jusque là du divertissement pur, ou les enquêtes se succédaient, et ou il planait un minuscule fil rouge auquel il était difficile de s'accrocher que cette fin de saison fait réapparaitre brusquement.

C'est tout en l'honneur de la série, certes, mais on aurait aimé en ce cas, avoir plus de matière dés le début car cet épisode m'a donné une impression étrange que les scénaristes se sont rappelé à la dernière minute qu'il s'agissait du final de la saison. Par conséquent, même si ce final est intriguant, il me parait un tout petit peu facile. Mais cela n'engage que nous (ma subjectivité et moi)

 

 

Un final de saison

 

Cet épisode est un final de saison, et il doit apporter tout ce que le téléspectateur Lambda est en droit d'attendre d'un final. Cette part du contrat est remplit. On y retrouve des twists, des personnages importants qui meurent, des révélations sur d'autres, des questions soulevées, d'autres auxquelles on répond vaguement... une vrai conclusion de devoir de philo en gros.

J'ai tout de même très peur de ce que la suite peut nous apporter, même si ce final à remonter l'estime que j'avais pour la série qui est passé de simple-divertissement-pour-les-soirs-ou-il-n'y-a-rien-d'autres, à "série à suivre potentiellement". Comme je l'ai dit précédemment, Fringe tente de s'imposer dans un domaine ou d'autres comme X files et The twilight zone ont réussi à créer un vrai univers, avec sa communauté de fans et sa mythologie, mais ceci à une époque ou c'était encore tout à fait possible. Aujourd'hui, ce sera une véritable gageure que de s'imposer au milieu des blockbusters de la série sans sombrer dans le capilotractage(le tirage par les cheveux). Donc je me méfie de tout ce vers quoi la série se tourne concernant les univers parallèles, avec son lot de double maléfique ou l'inverse et ses histoires absurdes. Je suivrai donc la suite du coin de l'œil avec à l'esprit le long cheminement pas toujours intéressant, voir parfois carrément chiant qui nous a enfin amené à un épisode de qualité.

 

 

Du classique

 

Concernant enfin la réalisation en général et le déroulement de la trame, on reste dans du classique. Pas grand chose à mettre sous la dent de nos yeux blasés. Le rythme de l'épisode est soutenu, mais c'est ce qu'un final de saison se doit d'apporter s'il veut conserver l'intérêt des spectateurs. Les intrigues sont désormais posées, et c'est très bien, mais on aurait peut-être voulu en savoir un peu plus avant le 20ème épisode de la série. Vous me direz que la série à pris son temps ce à quoi je répondrais certes, mais un peu trop, et la manière dont les informations ont été distillées me laisse présager la même chose pour la saison 2. 18 stand alone pour deux épisodes qui font avancer l'histoire, c'est tout de même très Soft.

J'espère donc que d'autres épisodes atteindront la qualité de ce final de saison d'une série qui pourrait mieux faire à mon avis pour poser les bases d'une vrai mythologie qui s'assume au lieu de nous laisser constamment en surface pour nous ouvrir des portes quand on s'y attends le plus.

Un final bien supérieur au reste de la série qui mérite son 13 pour tout le mystère qu'il entretient.

 

Ce que j'ai aimé:

 

  • Enfin des éclaircissement sur l'intrigue.
  • Du rythme, on ne s'ennuie pas pendant l'épisode
  • Les questions soulevées qui, si elles sont bien traitées pourraient rehausser le niveau général de la série.

 

 

Ce que je n'ai pas aimé:

 

  • 19 épisodes pour en arriver là.
  • ça reste très classique

 

 

Note: 13/20

 

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