Critique : Missing (2012) 1.01

Le 03 avril 2012 à 13:13  |  ~ 7 minutes de lecture
Cette année ABC n’a toujours pas réussi à proposer la série qui fait mouche comme avait pu le faire Lost à l’époque. Il y a bien eu quelques bonnes surprises comme Revenge ou Once Upon A Time, mais qui n'avaient rien de sensationnels, il y a eu des flops tels que Pan Am et The River. Et voilà que débarque Missing que l’on classifiera dans les séries tout simplement nulles.

Critique : Missing (2012) 1.01

~ 7 minutes de lecture
Cette année ABC n’a toujours pas réussi à proposer la série qui fait mouche comme avait pu le faire Lost à l’époque. Il y a bien eu quelques bonnes surprises comme Revenge ou Once Upon A Time, mais qui n'avaient rien de sensationnels, il y a eu des flops tels que Pan Am et The River. Et voilà que débarque Missing que l’on classifiera dans les séries tout simplement nulles.
Par alanparish

Un scénario hors du commun

 

L’histoire de Missing est d’une non originalité totale. Voyez plutôt : Becca est en façade fleuriste, elle a un garçon d’une vingtaine d’année qui se prénomme Michael et son mari est mort dix ans auparavant lors de l’explosion d’une bombe dans sa voiture. Le fils décide de faire un stage d’art en Italie (premier cliché) mais celui-ci ne donne plus de nouvelles à sa mère au bout de quelques jours, il a vraisemblablement disparu.

Et là attention accrochez-vous bien à votre siège : notre chère Becca est en réalité un agent de la CIA à la retraite, rien que ça ! Et c’est à partir de ce moment là que le grand n’importe quoi commence. Becca va donc partir à la recherche de son fils, et à partir de là, vont se succéder scènes d’action et rebondissements.

Le principal problème dans ce scénario est que tout est prévisible, on en viendrait même à deviner que le mari n’est pas réellement mort. De plus les dialogues sont maladroits et le jeu des acteurs laissent clairement à désirer (l’actrice me fait sensiblement penser dans ses attitudes faciales à la Olivia de Fringe saison 1, c'est-à-dire un glaçon !).

On retrouve donc une mère seule contre pratiquement le reste du monde. Car bien sûr, elle a une poignée d’alliés et quoi de plus normal que de retrouver le bel italien (deuxième cliché) avec qui elle a eu une aventure quelques années auparavant ? Ou d’avoir le responsable français de la CIA, devant la tour Eiffel (troisième cliché), pour lui donner un coup de pouce en enfreignant pas mal de règles ?

Vous l’aurez compris, Missing ne brille absolument pas par son histoire. Et le problème c’est qu’il n’y a rien d’autre qui peut aider la série à éviter le désastre. On essaie de nous sortir une histoire de drogue à laquelle le fils pourrait être mêlé mais on n’y croit pas une seule seconde. Je regrette un peu qu’il n’y ait pas eu d’avantage d’interrogations à propos du fils, à aucun moment on peut croire qu’il soit le « bad guy » et c’est un peu dommage. En tout cas l’attente pour savoir la suite ne se fait ressentir à aucun moment.

 

 

Missing

                             Même l'actrice semble surprise par l'absurdité de la scène !

 

Des scènes exceptionnelles


Qui dit scénario de fou dit scènes inoubliables. Dès la première on sent que l’on a affaire à une série d’envergure. Lorsque Michael est encore un enfant, il réclame son ballon signé par… Zidane lui-même (4ème cliché). Si c’est pas magnifique de citer le footballeur français numéro 1 dans ce pilote.

Parlons également de ce grand moment télévisuel au milieu de l’épisode. Imaginez-vous dans les rues de Rome en soirée, entouré des grands vestiges antiques. Tout est calme et reposant. Et d’un coup, sans crier gare, voilà que surgit une femme en scooter poursuivie par quatre hommes également en scooter. Vous en rêviez, Missing l’a fait : une authentique course de scooter dans les rues de la capitale italienne. Même les téléfilms du samedi après-midi sur TF1 n’avaient osé pareille audace. Plus sérieusement, c’était juste lamentable.

Je pourrais parler aussi de cette scène où Becca mène l’enquête dans l’appartement de son fils et où un dangereux inconnu s’infiltre également. S’ensuit une baston de toute beauté où la jeune femme utilisera… un cintre comme arme ! Belle preuve d’imagination, en revanche niveau crédibilité on repassera.

Je vais bien évidemment ne pas faire toutes les scènes de ce pilote mais c’était pour montrer à quel point cet épisode était mauvais, bourré de clichés ou d’événements invraisemblables. En gros on pourrait dire que cette série est le Alias du pauvre et on ne parvient pas à déceler un vrai potentiel dans ce show.

 

 

Missing

                                                            Halte aux clichés !

 

 

Un montage digne des plus grands

 

Je ne suis jamais très regardant en ce qui concerne la réalisation et le montage mais là je dois bien avouer que cela m’a bien interpellé. Comme je l’ai déjà dit, la série se contente d’être une succession de scènes d’action et de révélations. Le problème c’est qu’il n’y a pas vraiment de liens entre ces scènes si bien qu’on a la désagréable sensation que tout a été juxtaposé à la va vite dans le souci d’avoir une impression de rythme.

Alors oui cela donne de l'intensité au récit mais à quel prix ? Le spectateur a du mal à suivre ce qu’il se passe et le scénario parait encore plus décousu qu’il ne l’est. Le show se veut à vocation thriller et au bout du compte Missing se rapproche d’avantage de la série d’action de bas étage.

Malheureusement la musique n’est pas exempte de tout reproche, elle est souvent bien mal utilisée que ce soit niveau timing que niveau contenu (sérieusement de la pop dans une série d’action…). Le choix de la bande originale est donc une fois de plus un échec, la série réalisant ainsi le grand chelem !

La seule façon d’apprécier ce pilote est, je pense, de tout prendre au second degré et en rigolant, à la frontière entre la série pop corn et le nanar. Et encore, reste tous ces passages d’une mièvrerie sans nom qui vous feront arracher les cheveux (le coup du code secret pour se dire je t’aime entre mère et fils est à la fois ridicule et pathétique).

 

 

Missing

                                 Vous l'avez reconnu ? Si si c'est bien Ned Stark !

 

 

Pour conclure et je pense que vous l’aurez compris à travers cette critique, je déconseille plus que vivement de regarder ne serait ce qu’une minute de cette série. On ne doit pas être loin de ce qui s’est fait de pire cette année. On pourrait se dire que la série ne peut que s’améliorer, il faudrait être masochiste pour tenter un autre épisode. ABC a encore raté le coche avec cette série et cela prouve que la chaîne a de plus en plus de mal à sortir du bon contenu.

 

J’ai aimé :

  •  rien

 

Je n’ai pas aimé :

  •  tout

 

Note : 07/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Puck
Puck
Et ben ! Après avoir lu ta critique, 7, je trouve ça généreux !

Avatar alanparish
alanparish
Disons que de base j'ai du mal à noter moins de 7 (et au dessus de 16) car je trouve que même si c'était nul y'a eu quelque chose derrière... Et là pour le coup même si c'était pourri de chez pourri, je me suis pas trop emmerdé devant le pilote (dans le sens je regardais pas systématiquement combien de temps il restait). Et rien que ça c'est un mini exploit pour ce pilote donc on ne va pas trop l'accabler :-) Merci d'avoir lu la critique en tout cas, avoue c'est Ned qui t'a donné envie ?

Avatar vicmckay
vicmckay
C'est vrai, tu as été généreux avec ton 7. Je suis d'accord avec ta critique et j'ai mis 3. Et encore je me suis trouvé gentil. Pour moi, le pire dans ce premier épisode, ce sont les incrusts d'une laideur sans nom. Comme sur ta photo avec le mec devant la Tour Eiffel. Le problème, c'est qu'il y en a un paquet dans l'épisode et que ça se voit comme le nez au milieu du visatge que ça a été tourné en studio. Toutes les scènes d'extérieur en Italie sont justes risibles.

Image Missing (2012)
8.63
6.8

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