Critique : Shadowhunters 1.01

Le 17 janvier 2016 à 18:38  |  ~ 8 minutes de lecture
Série étendard de la nouvellement nommée Freeform, Shadowhunters se plante parce qu'elle veut trop en faire. Et qu'elle le fait mal.
Par RasAlGhul

Critique : Shadowhunters 1.01

~ 8 minutes de lecture
Série étendard de la nouvellement nommée Freeform, Shadowhunters se plante parce qu'elle veut trop en faire. Et qu'elle le fait mal.
Par RasAlGhul

Quand tu ne regardes pas une série dès sa sortie, il est très probable que tu entendes parler d’elle. Dépendant de sa qualité, certains retours seront bons et te donneront même envie de la regarder. Si t’es comme moi cependant, plus une série est prisée, moins t’auras envie d’y jeter un œil. #rebelle #yolo #jamesdean

Après, il existe un type de séries plus rare ; des séries qui font le consensus sur à quel point elles sont mauvaises. Qu’importe le site sur lequel tu vas, la sentence sera toujours la même : cette série = étron. Eh bien aujourd’hui, on va critiquer une série de ce type-là : bienvenue à Shadowhunters !

Shadowhunters, kékecé ?  Eh bien, c’est une série de feu ABC Familly – parce que des gens ont pensé que c’était une bonne idée d’appeler une chaîne Freeform –, qui se base sur la saga de livres pour ados La Cité des Ténèbres de Cassandra Clare. Alors, à la suite de mon visionnage du pilote, je n’ai absolument rien compris de l’histoire. Ce qui fait que le résumé de l’intrigue sera volé à mon grand ami Wiki.

La série parle donc de Clarissa « mais ses amis l’appellent Clary » Fray, une jeune fille en apparence normale. Elle vit à Toronto New-York avec sa mère et étudie l'art. Le jour de ses dix-huit ans, elle va assister à des meurtres qu’elle seule semble voir, et sa mère va lui révéler qu’elle fait partie des Shadowhunters, ces gugus – je précise que ce mot n’est pas dans le résumé originel – qui protègent le monde des humains contre les démons. Bien entendu, sa mère se fait kidnapper, ce qui va pousser Clary à prendre sa destinée de Shadowhunter en main.

Au vu du ressenti général sur ce pilote – rien que les avis des membres de Série-All donnaient envie de l’éviter –, je ne partais pas vraiment avec des envies de grandeur. Et, faut le dire, je n’ai pas été déçu. C’était bien moyen comme épisode. En voiture René (R.I.P.), on attaque la critique !

 

 

Clary Fray, le cliché de l’héroïne de bouquin pour ados

 

J’ai eu beaucoup, mais alors beaucoup, de mal avec le personnage de Clary. Elle rassemble tellement de clichés que je ne me suis pas investi une seule seconde dans ce qui lui arrivait. L’interprétation relativement insipide de Katherine McNamara n’aide évidemment pas non plus, tant et si bien que tout ce qui concerne l’héroïne m’a laissé de marbre. Et, plutôt que de continuer une critique classique sur pourquoi elle n’est pas un bon personnage, j’ai décidé de relever tous les clichés que Clary véhicule. C’est parti !

 

Clary Fray

Trop de jeu d'actrice là, je ne peux pas lutter.

 

  • La jeune fille innocente qui voit le monde entier lui tomber sur la tête ==> FAIT.
  • La jeune fille qui se retrouve tiraillée entre un jeune homme sombre et mystérieux et un jeune homme gentil et simple ==> FAIT.
  • Un père qui n’est pas là, parce qu’il est mort ==> FAIT.
  • Elle va porter des habits de combat en cuir ==> FAIT.
  • Elle n’a qu’une seule expression faciale durant tout l’épisode ==> FAIT, FAIT et REFAIT.

 

 

Le pire d’ABC Family

 

Lorsqu’elle a changé de nom pour Freeform, ABC Family avait l’objectif de changer d’image aux yeux du grand public. Elle voulait se défaire du côté « familial » qui lui collait à la peau. Avec Shadowhunters , la chaîne nous montre ce qu’elle veut devenir : une chaîne sexy, pour les jeunes adultes, qui n’a pas peur de prendre des risques.

 

Magnus Bate et son crew

Les Ch'tis à la Fistinière.

 

Sauf que, eh bien c’est assez raté. Effectivement, la série se veut sexy avec tous ses acteurs sortis d’agence de mannequinat. Il y a Jace (Dominic Sherwood), le sombre et mystérieux Shadowhunter. Il y a Isabelle (Emeraude Toubia), la jeune femme très à l’aise dans son corps – c’est pas moi qui le dis, c’est Jace.  Son frère Alec (Matthew Daddario), qui semble être capable d’une seule chose dans le pilote : râler. Ah oui ! Et il y a Magnus Bate (Harry Shum Jr.). Lui, je ne sais pas ce qu’il fait ou à quoi est-ce qu’il sert.

Les jeunes ne font pas vraiment bonne impression, et ce ne sont pas les acteurs un peu plus âgés qui vont rattraper ça. Il y a Luke (Isaiah Mustafa), le beau-père de Clary et Valentine (Alan Van Sprang), le grand méchant de la série. Pour le coup, The Mortal Cup nous abreuve de tellement d’informations que l’on en ressort complètement rincé. L’histoire est quand même très compliquée, et les scénaristes semblent avoir voulu nous accrocher avec des gadgets et de la magie, alors qu’il aurait fallu poser un peu plus tout cela.

 

 

Quelques lueurs d’espoir

 

Tout n’est pas à jeter dans ce pilote. Il y a deux personnages qui sortent un peu de la masse de médiocrité d’écriture : Simon (Alberto Rosende), le meilleur ami, et Isabelle, une Shadowhunter. Alors, déjà, grosse déception : Isabelle n’a pas les yeux bleus ! Honte aux scénaristes !

 

Simon et Clary

Niveau FZ over 9000.

 

Plus sérieusement, les deux personnages sont pas mal, assez drôles et ajoutent un peu de légèreté à l’ensemble qui, comme The Shannara Chronicles, se prend beaucoup trop au sérieux. À cela, on peut rajouter quelques scènes drôles, quelques scènes d’action un peu crédibles (merci McG), et la promesse d’un univers qui, si bien développé, peut se révéler assez sympathique à suivre. Alors, c’est sûr que ce n’est pas Byzance – et encore moins un bon pilote – mais il y a tout de même un peu de potentiel. Vous savez, ce qui vous empêche de lâcher une série, même après des saisons à attendre qu'elle décolle enfin.

 

The Mortal Cup ne représente clairement pas un bon début de saison pour Shadowhunters. Tout va trop vite, les acteurs ne sont pas bons – à une ou deux exceptions près – et le personnage principal n’est absolument pas convaincant. Reste un univers qui peut se révéler sympathique, si l’on prend le temps de s’y investir.


J’ai aimé :

 

  • Le meilleur ami. Il est niais, mais je l’ai trouvé plutôt sympa.
  • Y a quelques scènes assez drôles, notamment lorsque Simon croit que Carly parle dans le vide.
  • La sœur, dans la série, du frère d’Alexandra Daddario, in real life. Potentiel biatch over nine-thousand. Et j’adore ce genre de personnages.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Absolument.
  • Tout.
  • Le.
  • Reste.

 

Raison(s) de continuer de regarder Shadowhunters :

 

Oui, lorsqu’un pilote est aussi médiocre, le concept de « mise en garde » est un peu hors de propos. Du coup, voici quelques raisons pour continuer à regarder la série.

 

  • Vous vous êtes récemment mis au sadomasochisme et vous voulez tester vos limites.
  • Cela ne fait jamais de mal de se rincer l’œil avec tous ces beaux acteurs.
  • Avec un peu plus d’expérience de la série, vous allez pouvoir inventer un jeu de boisson qui vous fera partir en deux-deux.
  • Parce que c’est quand même très mauvais, et que chacun a besoin d’une série comme celle-ci dans sa vie.
  • Vous serez récompensés dans votre vie future par ce sacrifice de quarante précieuses minutes hebdomadaires.

 

Bon, ok. J’arrête de troller et je mets les vraies raisons de continuer cette série.

 

  • L’univers peut se révéler sympa.
  • Il y a un ou deux bons personnages dans la série.
  • Après tout, pas mal de séries ont mal commencé et se sont bien relevées par la suite.
  • Faire un mauvais pilote ne condamne pas une série (cf. Parks and Rec).
  • Votre gargantuesque foi en le Dieu des séries.

 

Ma note : 8/20.

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