Je me répète quasiment chaque semaine, mais c’est la joie des critiques hebdomadaires. Supergirl représente l’incarnation de la frustration ; elle fait tellement de bonnes choses, qu’il est d’autant plus pénible de voir les mêmes erreurs répétées encore et encore. La série s’avère divertissante, sympathique et motivée, à l’image de son héroïne principale. Cependant, les dialogues, Krypton – surtout Non-sympathique – et des intrigues parfois sans intérêt ternissent un peu l’image de Supergirl, qui ne donne en outre pas l’impression d’être capable de corriger ses défauts.
Solitude représente encore un exemple de la capacité que possède la série de fournir de très bons moments de télévision… qui se retrouvent englués dans une myriade de décisions plus douteuses. Up up and away !
Le thème de la solitude prédomine
Comme son nom l’indique, Solitude s’intéresse au sentiment d’isolement qui anime certains de ses personnages. Il y a tout d’abord Kara, qui n’arrive toujours pas à pardonner à Hank la mort de sa tante. Elle ne sait pas qu’elle en veut à la mauvaise personne, mais cela la pousse à renoncer à travailler de concert avec le DEO. Dans sa vie professionnelle, les choses ne vont également pas pour le mieux, avec Siobhan qui s’est rapidement attirée les faveurs de Cat Grant. Tout cela fait que Kara se sent très seule. C’est à ce moment que revient sa relation avec James sur le tapis : les deux personnages sont clairement attirés l’un par l’autre, mais n’arrivent pas à se l’avouer, ce qui est frustrant en plus d'être incompréhensible. Cela va tout de même mener à une jolie scène dans la Forteresse de solitude, ZE repère du cousin de Kara. C’est un joli clin d’œil aux fans, réalisé tout en finesse. Même si ce passage aurait davantage pu renforcer les liens entre James et Kara, le moment se révèle suffisamment agréable.
L’autre personne qui se sent isolée cette semaine n’est autre qu’Alex. Ravagée par la culpabilité d’avoir tué Astra et d’avoir laissé Hank porter le chapeau, la jeune femme a du mal à fonctionner correctement. Chyler Leigh effectue vraiment du bon travail, et cela se ressent, que ce soit lors de son combat avec Hank ou lorsqu’elle craque et avoue tout à sa sœur. La scène est très émouvante, et cela est grandement dû à la façon dont Leigh et Benoist portraient leurs personnages respectifs. Après, j’ai lu un peu partout que Kara a pardonné à sa sœur ; personnellement, je n’en suis pas si sûr, vu qu’aucune parole n’a été prononcée. Cela n’enlève rien au fait que Kara s’avançant vers sa sœur et la prenant dans ses bras était totalement inattendu, et m’a fait lâcher ma larmichette. Mais je me demande si le conflit ne va peut-être pas repartir au prochain épisode. Wait and see.
Indigo, une ennemie en carton
Le gros défaut de cet épisode réside dans le personnage d’Indigo, la mystique du très pauvre. Déjà, son costume est absolument horrible : sérieusement, quelle personne sensée porte un costume de la même couleur que sa peau ? Ensuite, malgré tout ce qu’elle réalise au sein de l’épisode, jamais elle n’apparaît comme dangereuse. Laura Vandervoort – la Supergirl de Smallville – fait ce qu’elle peut, mais son personnage n’apporte rien de nouveau.
Elle n’est pas aidée par ses liens avec Non-divertissant. Ce dernier continue d’ennuyer, avec son charisme de moule avariée. Le plan Myriad semble confirmer une sorte de cohabitation entre aliens et humains ; mais du coup, je me demande pourquoi ce sont des méchants qui en sont à l’origine. Parce que, quand même, c’est pas plutôt une bonne idée ? Supergirl irait beaucoup mieux si Non-charismatique mourait subitement. Quoiqu’il réussirait sans doute à rendre sa mort chiante et ennuyante, comme dans toutes les scènes dans lesquelles il apparaît.
Solitude oscille constamment entre le bon et le moins bon. Les bonnes idées coïncident avec un traitement moyen, l’ennemie de la semaine n’est pas engageante et je commence à en avoir assez de Non-pertinent. Reste tout de même une superbe scène de course poursuite, ainsi que le très touchant pardon de Kara. Supergirl ne revenant pas avant le 14 mars, je vous dis à dans deux semaines, mes Superfriends !
J’ai aimé :
- Le design de la Forteresse de solitude.
- Les moments dans la Forteresse concernant James et Kara.
- La course poursuite entre Supergirl et le missile.
- La scène entre Alex, Henshaw et Supergirl. Surtout Alex. J’ai écrasé ma petite larme.
- Siobhan, un peu approfondie.
- Winn n’est pas trop mal non plus.
Je n’ai pas aimé :
- Lucy ne sert toujours pas à grand-chose. Je me demande si cela va être un jour le cas…
- Indigo. L’ennemie n’est pas convaincante du tout, malgré les efforts de Vandervoort.
- Le costume d’Indigo… Mon Dieu. C’était pas beau.
- Certains dialogues, toujours aussi peu fins.
- La scène entre Lucy et Kara. Je t’adore ma chère, mais lorsque tu veux conforter quelqu’un, ne liste pas toutes les qualités de son homme. Pas très girl powa.
- Cat se retrouve encore une fois à l’arrière-plan.
Le point Melissa Benoist :
J’ai beaucoup aimé Melissa Benoist cette semaine, l’actrice gérant tout ce que le script lui demandait. Que ce soit en bitchy dans le dos de Siobhan, tendre avec James ou pardonnant sa sœur, Kara se révèle encore une fois l’un des meilleurs aspects de la série. Il manque juste certaines scènes avec Cat Grant. Cette relation me manque.
“I could throw her into space. I dream about doing that.” – Kara, à propos de Siobhan
Après, toute Melissa Benoist qu’elle est – ce qui, by the way, est un adjectif signifiant géniale –, elle ne peut pas tout réussir, surtout si le script n’est pas de bonne qualité. La scène entre Kara et Lucy est terriblement mal écrite, et surtout souffre d’un manque de logique absolu.
Quoiqu’il en soit, c’est encore et toujours un plaisir de voir Melissa Benoist à l’écran, le personnage de Kara/Supergirl étant mon personnage féminin préféré dans l’univers des super-héros cette année.
Le point pentagone amoureux :
On commence à y voir plus clair cette semaine. Enfin, ce serait plus juste de dire que Lucy se rend compte à quel point elle n’est qu’un pion et décide de couper les ponts avec James. Le traitement du personnage se révèle plus que problématique depuis son introduction, puisqu’elle n’a servi quasiment à rien. Qui plus est, Brooks et Dewan-Tatum ne possèdent aucune alchimie, ce qui rend leur couple très, mais alors très improbable.
Désormais « libre », il serait sympa que James assume enfin ses sentiments pour Kara. Pour être tout à fait honnête, cette dernière n’est pas exempte de tout reproche non plus. Leur incapacité à assumer et révéler leurs sentiments ne donnent pas franchement envie de s’investir dans leur couple. C’est dommage, puisque les nombreuses scènes qu’ils ont ensemble au sein de Solitude sont tour à tour touchantes, drôles et agréables à suivre. Y a plus qu’à, comme dirait l’autre.
Enfin, Winn gets some action cette semaine avec Siobhan. Personnellement, je pense que cela ne peut que faire du bien aux deux personnages ; Winn parce qu’il ne sert pas pour l’instant à grand-chose en-dehors de l’ami de Kara, Siobhan parce que c’est un nouveau personnage qui a besoin d’approfondissement. On va donc voir où tout cela va nous mener mais, en tous les cas, c’est une bonne idée.
Nombre de mentions du prochain rival de Batman dans l’épisode : 2.
Ma note : 12/20.
RasAlGhul
