Critique : Supergirl (2015) 1.16

Le 18 mars 2016 à 10:40  |  ~ 10 minutes de lecture
Supergirl passe du côté obscur de la Kryptonite dans le meilleur épisode de la série.
Par RasAlGhul

Critique : Supergirl (2015) 1.16

~ 10 minutes de lecture
Supergirl passe du côté obscur de la Kryptonite dans le meilleur épisode de la série.
Par RasAlGhul

Y a pas d'histoire plus classique que : super-héros qui tourne mal / héros qui devient vilain / gentil qui se transforme en méchant. Généralement, cela nous marque davantage lorsque le héros en question est une inspiration, une personne gentille, courageuse et pleine de bonté – Spiderman 3 en est un des meilleurs exemples. Parce que bon, voir Oliver Queen devenir méchant, big news. Mais voir Kara Danvers passer du côté obscur de la Kryptonite, ça marque direct plus.

Mes chers Superfriends, tenez-vous prêts pour une aventure où notre lumineuse héroïne se transforme en super-vilaine sans foi, ni loi. Up, up and away, mais cette fois-ci du côté obscur de Supergirl !

 

 

Kara devient méchante

 

Les scénaristes ont particulièrement été inspirés cette semaine : au début de l’épisode, ils nous montrent à quel point Kara est une super-héroïne (mettez l’accent sur « super ») et une bonne personne. Elle vient en aide à une toute jeune fille, maltraitée parce qu’elle porte un t-shirt avec le S de Supergirl. C’est dans ce genre de moments que la série réalise quelque chose qu’aucune des autres séries de super-héros n’effectue : donner de l’optimisme et de la bonne humeur aux gens. Il ne faut pas négliger l’importance que cela a. D’ailleurs, cette scène a son importance dans la suite de l’épisode, puisque lorsque Supergirl passe du côté obscur, on verra la jeune fille jeter son t-shirt et sa cape dans une poubelle. Un des moments les plus déchirants d’un épisode qui n’en manque pas.

 

Evil Kara et Siobhan

 

Parce que oui, Supergirl est infectée par la Kryptonite rouge, qui fait remonter à la surface toutes ses pensées négatives. Évidemment, cela ne réussit pas à notre héroïne, qui se transforme dès lors en super-vilaine. Mais avant de vouloir annihiler National City, Kara expérimente déjà des modifications dans son caractère. Déjà, elle laisse échapper un alien. Honnêtement, je pensais qu’elle allait le tuer, mais les scénaristes ne sont pas allés jusque-là. Ensuite, elle dénonce Siobhan et la fait virer. Enfin, et c’est sans doute ici que se trouve le seul vrai défaut de l’épisode, pour bien nous montrer la différence entre la Kara que l’on connaît et celle que l’on a devant nos yeux, les scénaristes la font… changer de garde-robe ! Des robes moulantes ! Des talons hauts ! Oh mon dieu… mais c’est du brillant à lèvres ! Bref, c’est un peu cliché dans le genre.

 

 

Kara balance ses vérités et décide de détruire National City

 

Néanmoins, tout le reste de l’épisode est réussi. Non seulement Kara change de personnalité et veut détruire National City, mais elle décide également de balancer ses quatre vérités à toutes les personnes de son entourage. Cela donne une discussion dans une boîte de nuit avec James, un tête-à-tête avec Cat Grant et des accusations à peine voilées envers Hank. Mais surtout, cela nous donne le droit d’assister à une terrible discussion entre Kara et Alex.

 

Supergirl, en mode méchante

 

La jeune femme a pardonné à sa sœur le fait qu’elle ait tué Astra. Les deux sœurs sont au mieux de leur relation au début de l’épisode, rigolant sur l’attirance de la Sénatrice Cane – de retour, mais on s’en fiche – et de Hank. Cependant, la Kara sous Red Kryptonite ne voit pas les choses de la même façon. Leur discussion dans l’appartement de Kara est dure à regarder jusqu’au bout ; la jeune femme exprime son ressentiment envers sa sœur, que ce soit par rapport à leur rivalité lorsqu’elles étaient jeunes, à l’impression qu’Alex donne de vouloir limiter Kara, et surtout à la mort d’Astra. Lorsque l’on sait que la Red Kryptonite fait ressortir les pensées négatives de la personne sous influence, on se dit que les deux sœurs ont encore énormément de travail devant elles pour régler ce problème.

Excepté le fait d’être méchante, Supergirl décide de mettre au pas National City. Elle jette Cat Grant du haut de son immeuble (!!!), avant de la rattraper de justesse : elle montre aux gens à quel point elle est puissante et à quel point elle les domine tous, derrière sa jolie façade. Il est d’ailleurs intéressant de voir que l’homme qui aide à ramener Supergirl dans le droit chemin se nomme Max Lord. Bon, c’est quand même lui qui a créé la Kryptonite rouge, mais il décide tout de même d’aider Alex et le DEO. Cela ajoute de la nuance à un personnage qui en avait grandement besoin.

 

 

Kara prend conscience de ses actes et des conséquences qui s’ensuivent

 

Notre héroïne finit par se réveiller, et là débute la prise de conscience. Dans une scène absolument déchirante, Kara fait état de tout ce qu’elle a pu dire et faire à ses proches. Elle craque totalement, permettant à Melissa Benoist de délivrer sa meilleure performance de la saison. Son passage du côté obscur n’a pas seulement permis d’avoir un épisode divertissant, il a aussi totalement chamboulé l’univers de Supergirl. Désormais, elle se doit de regagner la confiance de sa ville. Elle est totalement abattue, et c’est difficile de la voir comme cela. Sa discussion avec Cat lui redonnera un peu de baume au cœur, mais une tâche énorme l’attend. Et lorsque j'écris "tâche", je ne parle pas de James.

 

Hank et Alex

 

Si cette storyline s’annonce intéressante, que dire de celle de Hank ? Afin de sauver Alex – et de détourner l’attention de Supergirl –, il décide de se révéler au grand jour. Déjà, cela nous offre un superbe combat entre Martian Manhunter et notre super-héroïne. Mais surtout, cela bouleverse le statu quo du DEO, qui était jusque-là une des parties les moins intéressantes de la série. Enfin, cela nous donne une très jolie scène entre Alex et Hank ; cette relation demeure l’une des plus intéressantes de la série, opérant dans la même veine que celle entre Cat et Kara.

 

Falling représente le meilleur épisode de Supergirl à ce jour, juste devant Human for a Day. L'action est entraînante, l'émotion est au summum et les acteurs sont tous à leur meilleur, surtout Melissa Benoist et Calista Flockhart. L'épisode bouleverse totalement l'univers de la série et je ne sais absolument pas où les scénaristes vont m'emmener. Je sais juste que j'ai hâte d'être la semaine prochaine !

 

J'ai aimé :

 

  • Melissa Benoist. Sérieusement, tous ceux qui doutent de son casting se doivent de regarder cet épisode.
  • La déchirante discussion entre Méchante Kara et sa sœur.
  • Le début de l'épisode, nous rappelant à quel point Supergirl est gentille.
  • Les rapports Cat/Supergirl.
  • Hank qui révèle sa vraie identité.
  • Max obtient de la nuance, cette semaine. Pas trop tôt.
  • Lorsque Kara utilise sa super-vision afin de trouver Winn. La curiosité est un vilain défaut, ma chère. Mais moment très drôle.

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • Cette promotion pour The Talk au début de l’épisode. Horrible.
  • Un manque de finesse lors de la transformation de Kara.
  • Kara/James, ou l'histoire qui commence à me gonfler. Non, plutôt l'histoire qui continue de me gonfler.
  • Siobhan, dégagée sans ménagement. Mais bon, elle va revenir.
  • La résolution trop facile du conflit.

 

Le point Melissa Benoist :

 

Waouh ! Melissa Benoist est absolument géniale cette semaine ! En héroïne adorable, en séductrice affirmée ou en super-vilaine diabolique et froide, l'actrice délivre une superbe performance de bout en bout. Mention spéciale à la scène où Kara se réveille et prend conscience de ce qu'elle a dit et fait. Elle éclate en sanglots, et j'ai dû donner tout ce que j'avais pour ne pas suivre le mouvement.

 

Supergirl, aidant une petite fille

 

J'ai l'impression de ne pas le répéter assez souvent : Melissa Benoist est parfaite dans le rôle de Supergirl. Et c'est vraiment un plaisir de la voir chaque semaine, kicking ass and taking James names en beauté, et en gentillesse.

 

Le point triangle/carré/pentagone amoureux :

 

Je vais devoir renommer cette sous-partie, avec le temps. Désormais, James et Kara sont libres d'être ensemble. Et bien entendu, les scénaristes retardent le moment tant attendu – ou, dans mon cas, tant espéré pour que l'on passe enfin à autre chose. Dans ce cas présent, la raison est plutôt bien trouvée et logique : James ne peut pas ne pas prendre en compte les remarques de Kara alors qu'elle était sous l'influence de la Red Kryptonite, et il décide donc de prendre du temps pour lui.

En outre, James se révèle plutôt cohérent pendant cet épisode. Lorsque l’on voit Kara se transformer en femme fatale, séduisant son entourage et surtout essayant d’aller chercher son homme à l’aide de Confident de Demi Lovato – je vous avais dit que cette partie manquait de subtilité – et de sa nouvelle attitude, James refuse de tomber dans ses bras. On voit bien qu'il aime d’abord Kara pour sa gentillesse et sa bonté, et non pas pour son physique. C'est toujours positif pour un couple en devenir de montrer pourquoi un tel aime l'autre. En revanche, je me demande ce que trouve Kara à James. Autrement que physiquement, bien entendu, puisque bon, je défaille devant le sourire de Mehcad Brooks.

Quoiqu'il en soit, cette histoire s'éternise. J'irai même jusqu'à dire qu'elle est aussi mal gérée qu'Olicity en saison 3 d'Arrow. Comme cette dernière, elle possède ses moments, mais elle est noyée dans un torrent d'indécisions pénibles.

 

Mention du mec qui porte un caleçon au-dessus de son collant en Lycra : Une. Et encore une fois, pas par son nom. Juste par "my cousin".

 

Ma note : 16/20.

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