J'avais quitté la série il y a maintenant quatre mois avec un sentiment de saturation. Souvenez vous, dans l'épisode final de cette septième saison, Sheldon décidait de partir faire un voyage seul en train après avoir été insupportable pendant vingt minutes.
A l'époque j'avais le fol espoir que ce voyage fasse évoluer Sheldon, le faire murir un peu. Que je fus naïf...
Episode 1 : Sheldon is back
Les vingt premières secondes de l'épisode suffisent pour comprendre que rien n'a changé. Sheldon reste et restera à jamais cet être imbu de lui même et agaçant dans son comportement avec les autres. Le fait qu'il appelle Leonard plutôt qu'Amy n'est pas étonnant mais, j'avoue que son explication en "privé" de son choix sonnait assez juste. Peut être finalement considère-t-il Amy comme autre chose qu'une compagne intellectuelle ? Amy qui, une fois n'est pas coutume, est rabaissée au rang de femme peu respectée par son petit ami.
Il n'empêche que le trio a du mal à fonctionner avec un Leonard se contentant de répondre le strict minimum quand on fait appel à son personnage. Je trouve que le personnage est à sa juste place. On a bien vu à plusieurs reprises qu'il n'est pas bon quand il est sur le devant de la scène. Son rôle de support à Sheldon et de temps en temps à Penny lui convient mieux et le rend bien plus drôle.
Je suis également déçu du contenu du périple de Sheldon, il s'est contenté de rester dans chaque gare où il est passé sans chercher à y en sortir. Bref une fois de plus, pour voir ce personnage évoluer on repassera une autre fois.
On retrouve également les autres personnages, dont Penny et Bernadette. Sérieusement, quelle est cette coupe de cheveux immonde qu'adopte Penny ? Elle se fait une Miley Cyrus ? Merde, y'a p'as photo non ? :
Apparemment, elle a également troqué le vin contre le café !
Passé ce choc oculaire, nous retrouvons donc une Penny qui se prépare à devenir... vendeuse pharmaceutique. J'avoue ne pas comprendre l'évolution du personnage, ce métier ne rime à rien pour elle et je me dis que les scénaristes tentent tant bien que mal de faire avancer la jolie blonde. Ce n'est guère crédible malgré toutes les bonnes volontés de Bernadette. Et surtout les scènes engendrées sont assez médiocres à part la fin de l'entretien d'embauche qui prête à sourire. Mais dans sa globalité, cette storyline est faible.
Reste alors le trio Howard/Raj/Stuart pour sauver les meubles. On avait laissé Stuart au fond du gouffre, trouvant une lueur d'espoir et de joie en s'occupant de la mère d'Howard. Ce dernier n'est plus le centre d'attention de sa mère et sa jalousie est légitime (jalousie accompagnée de colère de voir Stuart prendre un pied monstre). C'est amusant de voir Howard "rager" comme cela envers le compère Stuart. Lui qui a toujours voulu se débarrasser de sa mère, lui qui en avait marre de se coltiner toutes les corvées, il est maintenant envieux de cette situation. J'ai toujours aimé le personnage de Stuart et je suis bien content qu'il reste dans le paysage Bigbangien malgré la peur de la redondance de ces chamailleries. Ajouté à cela un Raj en retrait mais, particulièrement efficace (ses appuis à Stuart auprès d'Howard sont excellents) et vous obtenez la seule storyline intéressante de l'épisode. Le strict minimum pour un épisode de reprise...
Episode 2 : Back to school
Apparemment tout le monde préfère cet épisode au premier. Et bien pas moi.
Je n'ai jamais été fan des enfantillages entre Sheldon et Howard comme le coup de la place de parking de l'épisode 6x09. Je sais que cela se veut drôle mais ça ne prend pas du tout sur moi, trouvant la chose puérile et désolante. Vous comprendrez donc que cette histoire de Sheldon professeur de physique d'Howard n'a pas fonctionné sur ma personne. Objectivement, je reconnais que c'est réussi, les punchlines fusent à tout va et le scénario est crédible. Mais voir Sheldon et Howard se comporter comme des gosses de huit ans alors que ce sont d'illustres scientifiques ne me plait pas. Néanmoins le passage d'Howard avec son mp3 m'a bien fait rire, Simon Helberg est le champion pour faire des déhanchés bizarres !
Cette histoire aura au moins eu le mérite de mettre en pleine face l'un des problèmes de Sheldon : il a peur d'être moins intelligent que ses amis. Leonard résonne à chaque fois comme la voix de la sagesse pour Sheldon, ce qui est assez comique quand on connait le personnage. Reste la scène de fin où nos quatre amis se gaussent d'être intelligents en s'octroyant des bonbons comme récompense. Le mélange enfantin/génie fonctionne bien et permet un ressort comique rafraichissant. Le quatuor est toujours de qualité quand il s'agit d'effectuer des geekeries fantaisistes.
"Comment ça tu ne sais pas intégrer le champ magnétique d'un miroir de Fresnel ?"
Sheldon et Howard ne sont pas les seuls à retourner à l'école dans cet épisode. C'est le cas d'Amy qui se croit pendant quelques minutes dans un épisode de Gossip Girl. J'ai tout simplement détesté cette storyline.
Ok, Amy n'a pas connu les joies de l'adolescence avec les embrouilles entre amies et l'hypocrisie ambiante du lycée. D'habitude faire vivre à Amy ces expériences est une réussite mais là, ça n'a pas pris. Je l'ai trouvé pathétique de se réjouir de la querelle entre ses deux seules amies. Le summum étant ses coups de téléphone où elle se prend pour une wesh wesh de Venice Beach. Bref rien à sauver de cette histoire : la conclusion est prévisible et l'humour était aux abonnés absents. La seule chose que je retiendrais c'est qu'au bout de 40 minutes, j'ai toujours du mal avec la nouvelle coupe de cheveux de Penny.
J'ai aimé :
- Le trio Howard/Stuart/Raj.
- Le rôle de Leonard.
- Retrouver la série.
Je n'ai pas aimé :
- Voir un Sheldon identique aux saisons précédentes.
- Le manque d'humour.
- La coupe de cheveux de Penny.
Notes :
- Episode 1 : 12/20
- Episode 2 : 11/20