C’est le genre d’épisode qui nous avait rendu accro à la série. Un mélange de genres, entre rythme effréné, suspens et love stories. La tension est palpable et ininterrompue : on retient son souffle plus d’une fois en regardant ce Memorial, qui contourne habilement le thème du deuil et nous épargne les yeux humides et les grands discours.
Une nouvelle intrigue sortie du chapeau
Faites place au nouveau chasseur de vampire : un beau black au crane rasé musculeux et tatoué. Ca promet ! Au début, on croit reconnaitre un nouveau petit soldat-robot qu’on avait pu apercevoir dans l’épisode précédent. Vous savez, les bras droits du pasteur, des beaux-gosses bodybuildés qui tiraient partout et à tout bout de champ en proférant des menaces aussi terrifiantes que « tu veux plus de verveine ? » ou des répliques indispensables (« tais-toi »), avec un air sérieux pas du tout crédible. Finalement tout se corse lorsque l’on comprend que ce monsieur a bel et bien un cerveau, et qu’il sait le faire fonctionner. Le coup des gants imprégnés de verveine, est pour le moins inattendu, et le mystère des balles anti-vampire reste entier. Espérons qu'on échappera à une explication trop farfelue.
Bad boy represent
Une tension communicative
Il les traque, il est partout avec ses joujoux tue-vampire, et a semble-t-il plus d’un tour dans son sac, ce qui donne lieu à des scènes so The Vampire Diaries : du sang frais qui goutte à la messe des funérailles et tous les vampires aux abois, contemplant Elena, en plein milieu de son discours, au bord de crise tant elle est tentée. On pense aussi à la scène des toilettes, où Elena, malade, souille la pièce de sang, alors que le vilain chasseur attend à l’extérieur, prêt à la prendre sur le fait. La recette du suspens est finalement toute trouvée. Malgré l’incongruité de ces situations, elles fonctionnent parce qu’elles font écho à notre quotidien, et nous permettent de nous identifier (de loin), aux difficultés que rencontrent les personnages. Qui n’a pas déjà redouté une humiliation publique ? Qui n’a pas déjà eu un problème pas très glam dans les toilettes collectives? Aussi triviale que puisse être cette comparaison, il est vrai que la fébrilité d’Elena nous est familière et pour cela d’autant plus communicative.
Des plans plus machiaveliques les uns que les autres
Focus sur les personnages
Après une période de flottement, où les personnages avaient perdu en profondeur au profit de l’intrigue, chacun reprend sa place. Nous retrouvons avec plaisir une Caroline sensible et un Tyler égocentré, Stefan en doux protecteur d’Elena, ou Damon, plus Damon que jamais : des mimiques savoureuses, un cynisme grinçant et une morale contestable. Les personnages secondaires n’entachent même plus ce beau tableau, puisque Jeremy et Bonnie sont peu présents à l’écran. J’ai trouvé une sincérité inespérée dans la brève scène où l’on peu apercevoir Bonnie dans cet épisode. Exit les expressions bienheureuses ou crispées, on voit pour la première fois un peu de naturel dans le jeu de l’actrice. Pas d’illusion, ça ne va pas durer, mais on en profite. Le personnage le plus intéressant reste celui d'Elena qui voit se confronter sa nature démoniaque et sa personnalité angélique. Celle dont les miévreries ne m'inspirent d'habitude que que du mépris est ici réellement attendrissante dans sa détresse.
Elena a mangé bambi. The Vampire diaries : Interdit aux - de 8 ans
Place à la solidarité
Cet épisode est aussi l’occasion, de
travailler la complicité entre les personnages. C’est un peu le calme après la tempête qui donne lieu à des scènes d’une grande intensité émotionnelle. Celle où Tyler secourt sa mère en détresse m’a particulièrement frappée. Glamour, sorti de son nid d’amour avec Caro (enfilant son tee-shirt : focus sur les abdos…un plaisir pour les yeux !), il se précipite dans un élan protecteur touchant, écho à l’inquiétude émouvante de sa mère (Susan Walter, excellente) alors que Caroline s’habille à la hâte pour prêter main forte (un petit bonus pour les fan masculins).
Une autre scène, magistrale : bercée par les chants religieux de la messe, Elena, affamée, s’enivre du sang de Matt en toute discrétion. Le sacrifice de Matt, la musique, et l’outrage de l’acte diabolique accompli en lieu saint, sont autant de paramètres qui rendent cette scène époustouflante. La morsure vampiresque, métaphore du désir sexuel, rend la scène d’autant plus significative et répréhensible. La transformation d'Elena, qui pour une fois perd le contrôle, et dont les émotions sont amplifiées, est l'occasion de nous livrer un épisode sexy, ponctué de scènes assez hot : avouée, avec Stefan, et niée avec Damon, lorsqu’elle se nourrit de son sang ; une pratique réputée très intime chez les vampires, qui s’apparente davantage à un orgasme qu’à un bon repas.
La final continue sur la lancée de la complicité : les amis allument des lanternes à la mémoire de tous leurs proches disparus. Ni gnangnan, ni triste, ni particulièrement touchante de mon point de vue, cette scène est nécessaire pour la cohérence de l’épisode. Elle est comme une respiration avant que l’action ne reprenne de plus belle au prochain opus …qu’on attend avec impatience.
Une final poétique
Un excellent épisode qui réaffirme le style de la série : amour, glamour, action et tension. On ne s’ennuie pas une seconde.
J'ai aimé :
- Les effets inattendus de la transformation d’Elena
- Les scènes hot qui ponctuent l’épisode
- Les personnages et leur complicité
- Le suspens très bien géré tout au long de l’épisode
- L’intrigue moins alambiquée que dans les précédents épisodes
Je n'ai pas aimé :
- Des transitions abruptes entre les intrigues : où sont passés les Originaux et pourquoi April sort-elle de nulle part ? Sans parler des fondateurs qui sont morts en un claquement de doigt. Tout cela est très soudain. Des problèmes d’audience ?
Johaneska
