L’humour est un concept bien particulier, dans le sens où chacun possède sa propre définition. Certains aiment les blagues de cul, d'autres l’humour raciste, une poignée de personnes les petites blagounettes trop mimi sur la zoophilie. Comme on dit partout – sauf dans les pays pauvres – y a à boire et à manger. Putain même moi je m’y mets…
Je n’ai pas envie de m’épandre sur le niveau des comédies proposées par NBC après la fin de son âge d’or. Ce faisant, je ne tirerai pas tant sur une ambulance que sur un véhicule transportant une dizaine de chatons tout mignon. Et ça c’est moche.
Des fois, la vie a cette capacité de te claquer la gueule avec une question philosophique. Aujourd’hui, est-ce que l’on peut se permettre de parler de tout, au nom de la liberté d’expression, même si ce n’est pas drôle et franchement débile ? Vous n’avez qu’une chose à dire : la vérité.
Arrive alors Truth Be Told – oh la la transition deter –, étron création de DJ Nash nous racontant l’histoire de deux couples de meilleurs amis. Il y a Mitch et Tracey d’un côté et Russell et Angie de l’autre : ils aiment bien parler de tout, et surtout des sujets qui sont tabous. Et comme ils sont incapables de mentir – eh oui, la vérité tout ça tout ça – ils déblatèrent encore et encore sans aucun sens de la limite et du bon sens. Sans doute parce que, à la base, la série se nommait – attention moment inspiration – People Are Talking.
Vous n’avez pas envie de voir de quoi le pilote est fait ? Bah arrêtez-vous là parce que ça ne va qu’aller en s’empirant. Ou si vous avez une envie sadique d’observer à quel point une comédie peut-être clichée, générique et absolument, horriblement pas drôle, eh bien cet article est pour vous !
C’est pas drôle… Allez, allez, allez ! AHOU ! Et c’est moche… Allez, allez, allez ! AHOU !
Bon on ne va pas se voiler la face, les quatre glandus de Truth Be Told pourraient faire une blague là-dessus : la série n’est pas drôle. Les blagues racistes et sexuelles ne sont pas réussies, c’est une chose. L’alchimie entre les têtes d’affiche est plus que limitée, ça commence à peser. Mais qu’en plus de tout ça, l’intrigue du pilote soit aussi clichée et dépassée, là ça te donne juste envie de te mettre en position fœtale sur ton lit et de pleurer 30 Rock ou Parks and Rec. Ou, pour faire plus récent, The Carmichael Show.
Jugez par vous-mêmes : Mitch (Mark-Paul Gosselaar) et Tracey (Vanessa Lachey) sont à la recherche d’une babysitter pour pouvoir enfin sortir de la maison et aller voir un concert de Jay-Z avec Russell (Tone Bell) et Angie. Sauf que la babysitter en question est sexy et qu’elle pourrait avoir fait du porno… Pause pour que vous puissiez récupérer vos neurones éparpillés façon puzzle. Comme disait le sage...
Donc reprenons. Tout l’épisode tourne donc autour de ce sujet-là, ce qui est déjà fatiguant en soi. Mais le pire dans l’histoire – oui oui c’est possible – c’est que l’alchimie entre les acteurs est tellement limitée, qu’on ne comprend pas comment il est possible qu’ils soient amis. Enfin si, ils sont tellement cons et débiles avec leur fausse ouverture d’esprit, qu’ils ont dû énerver tout le reste de la planète. Le problème majeur de Truth Be Told se trouve là : les scénaristes confondent ouverture d’esprit et déblatérer des banalités en jugeant tout ce qui bouge, sous couvert de la liberté d’expression.
À la limite, Mitch et Russell ont quelques bons moments ensemble, notamment sur la culpabilité blanche que ressent Mitch. Et puis j’ai de la sympathie pour Mark-Paul Gosselaar depuis mon marathon Franklin and Bash, donc je suis plus à même de lui laisser un peu de marge.
Enfin, les décors de la série sont horriblement génériques. Putain de format multi-caméra de merde. Tout semble sorti de maisons en papier mâché. Rien à dire de plus, c’est moche…
Truth Be Told est donc une série qui…
« Popopo Ras qu’est-ce que tu branles ?
– Bah quoi ? Cette série respecte même pas les règles de décence classiques. C’est genre 2 Broke Girls en un milliard de fois moins clair. Donc j’emmerde le monde et je ne ferai pas de seconde partie dans ma critique.
– T’es sûr ?
– Oui. D’habitude j’aime pas critiquer, j’aime bien me moquer mais ça reste gentillet. Là ce pilote m’a vraiment gonflé.
– Bah écris sur ça alors.
– Ça portera pas sur la série… C’est pas un peu con ?
– Boarf… Personne le remarquera. »
Petite digression. GRESSION ! (Merci Jean-Denis)
En fait je tape sur Truth Be Told, mais sans doute à tort. Je m’explique. La série fait l’apologie d’une liberté d’expression absolue, ne se souciant jamais de la bienséance. Parce que ça doit sans doute être pour les cons. Et c’est très représentatif de notre époque, où la capacité que l’on a à dire n’importe quoi, nous fait effectivement dire de la merde. Profiter de la liberté d’expression c’est une chose, savoir où celle-ci commence et où celle-ci s’arrête en est une autre.
On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, certes. Mais avant toute chose, il faut que ce soit drôle. Ce n’est souvent pas le cas, et ce n’est surtout pas le cas avec Truth Be Told. Cela me fait penser aux nombreuses conneries que l’on sort, jusitifiant tout cela par « Relax gros ! C’est de l’humour ! ». Pour paraphraser le Grinder, but is it really ? L’humour ne permet pas de dire tout ce que l’on veut, la liberté d’expression non plus. Putain que je dois passer pour un gros lourd.
Quoiqu’il en soit, cela nous permet au moins une chose : on voit désormais mieux le vrai visage des gens. Et dans cette série, bah vaut mieux ne pas traîner avec eux.
Truth Be Told est générique, pas drôle, possède des acteurs moyens à l’alchimie plus que limitée. Ses décors sont absolument moches et son intrigue est débile. Comme vous avez dû le comprendre, je ne continuerai pas le visionnage. I CAN'T HANDLE THIS TRUTH !
J’ai aimé :
- Quelques scènes marrantes entre Mitch et Russell.
Je n’ai pas aimé :
- Les décors.
- L’humour.
- L’intrigue.
- L’alchimie entre les acteurs.
- La série.
- Mon père.
- Ma mère.
- La vie.
Ma note : 5/20. (Et c’est uniquement parce que je ne descends jamais en dessous de cette note.)