Critique : Warehouse 13 4.02

Le 01 août 2012 à 18:40  |  ~ 8 minutes de lecture
Un épisode moyen qui abuse d'effets dramatiques balourds tout en proposant un divertissement correct grâce à Myka et Pete.
Par sephja

Critique : Warehouse 13 4.02

~ 8 minutes de lecture
Un épisode moyen qui abuse d'effets dramatiques balourds tout en proposant un divertissement correct grâce à Myka et Pete.
Par sephja

Mon dieu, des tentacules, plein de tentacules 

 

Bering et Lattimer partent à Philadelphie où un homme a été battu à mort par deux de ses amis et plusieurs clients d'un restaurant, victimes d'une hallucination collective où ils croyaient être attaqués par un monstre plein de tentacules. De son côté, Arthur part à la recherche de Claudia qui s'est donnée pour mission d'atteindre l'immeuble des régents pour retrouver Steve et le ramener à la vie grâce au métronome, un artefact puissance et potentiellement dangereux pour qui ne sait pas s'en servir. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode moyen que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une mission du jour invraisemblable et sympathique 
  •  un retour particulièrement bienvenue
  •  les dangers du voyage dans le temps
  •  une saison qui cherche à effacer les traces du passé

 

 

Kill the monster ! 

 

Après un season premiere décevant, Warehouse 13 revient à sa routine avec des créatures monstrueuses, un artefact mystérieux et un duo Bering - Lattimer plutôt convaincant, loin des lourdeurs de la semaine passée. Le mystère du jour repose sur le meurtre de deux personnes par une foule en colère, victime d'une hallucination collective où les victimes avaient, selon les témoins, l'apparence d'une créature monstrueuse. L'occasion de souligner la qualité décevante des effets spéciaux, malgré un design des monstres bien dans l'esprit de Cthulhu, les auteurs puisant directement leur inspiration dans la littérature de l'écrivain génial Howard Philip Lovecraft. 

Evidemment, c'est difficile pour moi de ne pas parler avec admiration du maître de l'horreur de Providence, auteur du magnifique : "The Outsiders" et maître dans l'art de la description imagée. Malheureusement, l'influence s'arrête uniquement au visuel, intrigue sans surprise pour les agents de l'entrepôt qui va surtout miser de la bonne alchimie entre les comédiens pour nous divertir. Récit simple et efficace, l'épisode souligne une nouvelle fois les influences multiples de ce show, puisant dans la littérature à la fois classique et populaire pour créer l'artéfact du jour. 

Malheureusement, cette histoire de monstre va aussi se heurter à une incohérence majeure concernant le fonctionnement de l'objet en question dans la scène où le mari voit son épouse sous la forme d'un monstre, mais pas les deux agents. Une faute regrettable, mais nécessaire, pour une histoire pas très solide, simple divertissement servant juste à compléter l'intrigue principale concernant Claudia en pleine mission d'infiltration. Une partie de l'épisode importante et réussie dans un premier temps, poursuivant le travail entamé la semaine dernière consistant à corriger la fin d'une saison trois mal inspirée.

 

Résurrection et conséquences

 

Personnage ajouté sans conviction l'année passée pour servir de sacrifice à Sykes, Steve Jinks fait un retour remarqué au sein de l'équipe de Warehouse 13, son lien particulier avec Claudia ayant visiblement convaincu les auteurs de la nécessité de son retour. Une résurrection déjà enclenchée la saison passée avec la révélation de l'existence du métronome, objet qui avait le pouvoir de rendre Marcus immortel. Il ne restait plus pour Claudia qu'à retrouver son ami, la jeune femme se montrant plus que débrouillarde pour pénétrer habillement l'immeuble des régents.

Seule aux commandes et loin d'Arthur, Miss Donovan se lance à l'action avec succès, enfilant des tenues improbables avant de faire usage de ses charmes pour pénétrer l'enceinte sécurisée. La référence qui saute aux yeux est évidemment Sydney Bristow, la jeune femme changeant de costume en un coup d'ascenseur, offrant l'occasion à Allison Scagliotti de changer de look. Seulement, cette séquence s'achève prématurément, les auteurs coupant tout espoir de voir le show sortir des sentier battus en utilisant Steve pourrait construire un arc assez conséquent qui flirtait avec les mystères des Régents. 

Malheureusement, les auteurs semblent abandonner brutalement toute ambition et commence une série de pirouettes narratives grossières, avec l'arrivée d'Arthur totalement sorti de nulle part, coupant l'élan de cette intrigue. Certes, le dialogue entre Saul Rubinek et sa protégé engendre un parallèle intéressant entre leurs deux destinées, mais ce changement d'orientation aboutit à une résurrection sans panache et pas très spectaculaire. Si l'idée est bonne, elle n'a pas la dimension dramatique espérée et laisse au final le sentiment de poursuivre platement le travail entamé l'épisode précédent consistant à effacer un par un les éléments tragiques de la saison précédente.   

 

 

Les voyages dans le temps, ça craint 

 

Là, vous vous dites, ça y est, Sephja est encore parti pour nous offrir un de ses délires personnels inutilement bavards sur la cohérence des voyages dans le temps. Et bien non, rien de tout cela, je ne rappellerais pas que l'espace-temps est un ruban de Mobius de dimension cinq, que le paradoxe du voyageur imprudent est une erreur idiote de Barjavel ou que le scénario de cette semaine ne tient pas la route. Non, je vais juste expliquer pourquoi, à l'exception du livre de H.G. Wells et de sa suite par Stephen Baxter, je n'aime pas les voyages dans le temps. 

Le premier problème concerne toujours la mémoire, à savoir que le spectateur a été témoin d'une chose qui ne s'est finalement pas produit, toute l'intrigue de la semaine dernière n'ayant finalement pas eu lieu, sauf pour Arthur. Plus que les erreurs chronologiques, ce qui m'agace le plus concerne cette manie des scénaristes de vouloir toujours nous fournir des explications fumeuses qui n'aboutissent qu'à ralentir l'action. Très vite, les dialogues s'enlisent dans du charabia confus et absurde, noyant le divertissement dans des scènes redondantes qui cassent le rythme de l'ensemble.

Evidemment, je vise particulièrement les séquences entre le prêtre et Arthur, inutiles et rébarbatives, s'efforçant de justifier une histoire de secte totalement absurde et d'insister sur l'arrivée d'un grand péril flou et donc, sans intérêt. Si cette séquence passe encore la première fois, la voir se répéter trois fois en quarante minutes relève assez vite du grotesque, insistant beaucoup sur la responsabilité d'Artie concernant les évènements à venir. Faire du teasing sans rien offrir derrière, voilà l'une des habitudes énervantes des auteurs de Warehouse 13 qui condamne chaque saison le naïf spectateur innocent à l'inévitable déception qui l'attend.

 

Un peu mieux, mais encore bancal

 

Au final, c'est la dernière scène qui symbolise le mieux la qualité première de la série, avec un grand repas familial autour duquel tout le monde se retrouve, sans se soucier du lendemain. Une conclusion à l'image d'un show qui gagne à rester bon enfant et léger, les répliques les plus drôles étant une nouvelle fois à mettre au crédit d'un Pete Lattimer particulièrement en forme. L'épisode s'achève finalement comme la saison trois aurait dû finir, le drame n'étant décidément pas le registre de prédilection des scénaristes Jane Espenson et D. Brent Mote. 

En conclusion, un épisode moyen, moins désastreux que le season premiere, poursuivant son entreprise consistant à effacer tous les évènements du final de l'année dernière. Si l'intrigue de Claudia possédait un potentiel intéressant, l'irruption étrange d'Arthur et d'Ellen crée une rupture regrettable, laissant le sentiment d'une certaine improvisation de la part de l'équipe créative. Heureusement, le duo Pete - Myka hérite d'une mission qui suffit à assurer un divertissement correct, même si la qualité des effets spéciaux est clairement à revoir.

 

J'aime :

  •  l'histoire de monstres du jour amusante
  •  Claudia en mode Sydney Bristow

 

Je n'aime pas :

  •  Arthur qui surgit de nulle part
  •  les discussions entre Nielsen et le prêtre
  •  la grosse incohérence dans l'histoire de Pete et Myka

 

Note : 11 / 20

Sans être déplaisant, un épisode qui poursuit le travail entamé dans l'épisode précédent avec le retour de Steve, poursuivant une mythologie pas vraiment enthousiasmante. Heureusement, les acteurs sont bons et le divertissement est assuré par un duo Lattimer - Bering toujours amusant, à la recherche de monstres pleins de tentacules. 

L'auteur

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