Critique : White Collar 3.03

Le 24 juin 2011 à 09:09  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode très réussi, mélange parfaite entre une mission dynamique et amusante et une mythologie qui va forcer Caffrey à prendre des risques. Au programme, Diana en vedette pour un vrai divertissement de qualité.
Par sephja

Critique : White Collar 3.03

~ 5 minutes de lecture
Episode très réussi, mélange parfaite entre une mission dynamique et amusante et une mythologie qui va forcer Caffrey à prendre des risques. Au programme, Diana en vedette pour un vrai divertissement de qualité.
Par sephja

Pitch secrétaire et garde du corps

Helen Anderson est une journaliste réputée pour torturer ses assistantes et se faire une grande quantité d'ennemis puissants. Après une série de menaces de mort assez précises, son patron joint le FBI et fait jouer son réseau d'influence pour obtenir une protection pour sa vedette. Burke va alors charger Diana de devenir la secrétaire de cette patronne cruelle afin de découvrir l'origine de cette menace. 

 

 

Une intrigue qui utilise le casting à merveille

White Collar peut être absolument remarquable lorsqu'elle parvient à tirer profit, comme ici, de son casting brillant pour créer une atmosphère très légère et dynamique. En plaçant Diana au centre de l'intrigue, le show a l'intelligence de laisser Caffrey et Burke légèrement en recul, permettant à Neal de se concentrer sur cette liste sur laquelle il essaie de mettre la main. Extrêmement sympathique, cet épisode est l'exemple parfait de ce dont le show est capable, soit un  divertissement à la fois intelligent et réjouissant. 

Secrétaire de choc, Diana va mettre à profit les compétences de chacun de ses collègues au FBI pour assouvir les moindres désirs de sa patronne. Neal, Burke et même Elizabeth, tout le bureau y passe dans une série de saynètes particulièrement amusantes, Mozzie apportant même sa touche personnelle si irrésistible. Le duo Burke-Caffrey fonctionne parfaitement et apporte un mélange quasi parfait d'humour et d'investigation dans une enquête qui ne connaît quasiment aucun temps mort. Utilisant à merveille l'autodérision, le  show ressuscite le couple formé par Matt Bomer et Hilary Burton qui s'avère particulièrement charmant lors d'une scène de repas très réussie. 

Drôle, efficace, très divertissant, White Collar propose un épisode de haute volée, preuve que le show possède encore le potentiel pour se sublimer dans ses meilleurs moments. Un épisode solo qui prouve l'importance des seconds rôles et confirme la qualité de scénaristes qui savent tirer parfaitement profit des comédiens. Un petit moment de bonheur. 

 

 

Une mythologie qui confirme son potentiel 

En créant une atmosphère de suspicion entre Caffrey et Burke, les créateurs de la série obligent chacun des deux héros à faire preuve d'une certaine retenue, mélange de méfiance et d'amitié bien équilibré. Les familiarités de la saison deux laissent place à un double discours permanent où chacun essaie d'anticiper les actions de l'autre. En essayant de récupérer la liste, Caffrey a l'occasion parfaite pour mettre fin à cette histoire et priver le FBI de son seul atout. Heureusement, le hasard va jouer en sa défaveur, et Neal va être contraint à prendre des risques importants pour se sortir de cette situation. 

Burke gagne cette manche, et surtout Neal est forcé de créer, en essayant de se rapprocher de la liste, une intimité plus forte avec chacun des membres du bureau. Peter n'hésite plus à souligner qu'il fait partie de la famille, creusant le doute chez le voleur sur sa nature réelle, pris au piège d'un univers confortable où il a pris ses aises. Plus qu'une histoire de trésor, cette saison est surtout celui où Caffrey doit faire le choix entre son ancienne vie et sa nouvelle existence de conseiller au FBI. 

Mozzie, en jouant les éléments perturbateurs, reste le dernier témoin de son passé de voleur et vient fréquemment ramener Neal à sa nature originel. Bien meilleur qu'une fractale, cette mythologie permet un jeu plus nuancé des comédiens  dans une série qui ne nous avait pas habitués à un tel niveau de subtilité.

 

Un moment de grâce bienvenue 

Porté par un souffle nouveau, White Collar essaie de mettre en avant ses différents personnages pour essayer d'éviter le sentiment de répétition qui avait gâché la seconde saison. En faisant fi de toute chasse au trésor pour se concentrer sur l'investigation, les auteurs éloignent Caffrey de la lumière et rendent ses apparitions plus percutantes. Focalisé sur son duel avec l'agent du FBI, Neal fait mieux usage de tout son charme lorsqu'il n'a pas tout le poids de l'épisode à porter sur les épaules.

Dotée d'un très bon scénario, White Collar confirme qu'elle est bien une série en rémission, optant pour un virage ambitieux, à l'image de la saison quatre de Burn Notice. Les prochains scénarios devront confirmer cette nouvelle tendance. Moi, après cet épisode, j'en redemande d'autres. 

 

J'aime : 

  •  un scénario efficace et réussi 
  •  un casting particulièrement bien employé 
  •  Diana parfaite en personnage central 
  •  une mythologie très satisfaisante. 
  •  du divertissement de très bonne qualité 

 

Je n'aime pas : 

  •  on aurait du voir Mozzie à l'aéroport

 

Note : 15 / 20 

Un très bon épisode qui nous rappelle pourquoi White Collar est une des meilleures séries policières actuelles. Divertissante, enthousiasmante, la série place Neal Caffrey en retrait pour mieux prouver la force de ses personnages secondaires et permettre une vraie évolution de la mythologie. Du très bon, qui fait plaisir à voir.

L'auteur

Commentaires

Avatar Natas
Natas
Cette critique si enthousiaste fais vraiment plaisir à lire ! Dire que le meilleure (de la saison) reste à venir !

Avatar sephja
sephja
Merci :) . Alors Montréal ?

Image White Collar
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