Critique : White Collar 3.08

Le 28 juillet 2011 à 05:09  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode assez moyen, la faute à une mission du jour qui ne parvient pas vraiment à décoller. Au programme, Jones dans la Marine, Peter dans le van et Caffrey dans le doute.
Par sephja

Critique : White Collar 3.08

~ 5 minutes de lecture
Episode assez moyen, la faute à une mission du jour qui ne parvient pas vraiment à décoller. Au programme, Jones dans la Marine, Peter dans le van et Caffrey dans le doute.
Par sephja

Pitch Jones in the army 

L'agent Jones reçoit une carte postale de Jimmy, un ancien ami du temps où il était dans l'armée et qui lui vaut la visite d'un cambrioleur à son domicile. Il découvre alors une magouille montée par Van Horn, un amiral de l'armée, avec comme point de départ une mine de palladium. Au même moment, Neal est surpris par le départ de Sara qui refuse de lui donner la moindre justification, mais semble vouloir se protéger des événements à venir.

 

 

Savoir mettre tous les personnages en avant 

Episode assez moyen pour White Collar cette semaine, mais qui possède l'intérêt de mettre en avant le personnage de Jones et de lui offrir un nouvel éclairage. Sharif Atkins se montre particulièrement convaincant mais va, hélas, hériter d'une intrigue mollassonne qui n'arrive ni à convaincre, ni à trouver son propre rythme. Cette entrée dans le monde de l'armée est surtout une bonne occasion pour White Collar de sortir de son profil de criminel habituel, la "grande muette" ne lui offrant que peu de possibilités pour venir en aide à l'agent Burke. 

Trop artificielle, l'intrigue reste agréable grâce à un groupe de comédiens toujours aussi efficace, même si l'intrigue laisse un peu de côté Elisabeth et Mozzie. C'est en fait ici le plus gros problème de l'épisode car, au vu du contexte de l'enquête, Neal ne peut pas vraiment venir en aide à Peter. De plus, le départ soudain de Sarah isole beaucoup plus Caffrey qui s'avère moins inventif et créatif que d'habitude, les preuves ayant la salle habitude d'apparaître au bon moment sans vrai justification.

La série déçoit un peu en offrant ici un épisode mineur, mais se rattrape comme à chaque fois grâce à une mythologie toujours aussi passionnante. 

 

L'heure du choix se rapproche 

Maintenant que Sarah est parti, Caffrey commence à comprendre le poids émotionnel que représentera le fait de s'enfuir et la nécessité de faire son choix en toute conscience de cause. Seulement, il va obligatoirement devoir se séparer d'un de ses amis car ni Mozzie, ni Peter ne lui pardonnerait sa trahison. L'important pour Neal devient non plus de trouver la liste, mais d'avoir toutes les cartes en main pour retrouver l'illusion du contrôle sur l'avenir. Sans jamais s'affaiblir, la mythologie reste le point le plus passionnant de cette saison avec une scène finale superbe qui rattrape l'aspect médiocre de l'intrigue. 

White Collar reste de ce point de vue aussi imprévisible, Neal ayant plusieurs fois prouvé qu'il était difficile d'anticiper ses réactions. Tout va reposer sur Caffrey tout en sachant que son choix détruira de toute façon une part de son existence, laissant beaucoup d'espoir pour un season final passionnant. Le sourire de Neal dans la dernière scène de la saison deux continue de hanter le spectateur, avec la conviction qu'il cache une partie de son jeu et a sûrement la tentation de la jouer solo quitte à tout perdre. 

La dernière scène est une vraie réussite, surtout grâce à l'interprétation très juste de Matt Bomer, et à un twist fascinant qui aura de graves conséquences pour la suite. L'occasion de se rendre compte qu'un simple sourire, placé au bon moment, peut s'avérer décisif et créer un vrai trouble chez le spectateur.

 

Un style visuel impressionnant

Si le scénario s'avère particulièrement faible, le point intéressant de White Collar cette saison réside dans sa qualité visuelle et le choix d'un univers quasi conceptuel. Des costumes à la photographie, tout l'univers du show réside dans une vision verticale du monde pour Peter et horizontale pour Neal. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer le bureau du FBI avec l'appartement de Neal, tous les deux construits sur une architecture totalement différentes, entre la droiture de Burke et le besoin d'espace de Neal. 

Dès lors, il n'est pas surprenant de voir Burke apprécier l'univers restreint du van là où Neal préfère un monde de mouvement et d'action. Après avoir insisté sur leurs similarités, White Collar se penche sur les différences entre ses deux héros particulièrement antagonistes. Seulement, à trop vouloir la liberté, Neal se prive de la seule chose dont dispose Burke et qu'il ne peut s'empêcher de convoiter : une certaine idée du bonheur et de la fraternité. Le seul problème pour Caffrey vient du fait que ce type de satisfaction ne peut s'acheter même avec tous les trésors du monde. 

 

J'aime : 

  •  la scène finale étonnante 
  •  la réalisation impeccable 
  •  les comédiens toujours très bons 

 

Je n'aime pas : 

  •  un scénario trop artificielle 
  •  un rythme mal équilibré 
  •  une histoire très flou et peu convaincante 

 

Note : 11 / 20 

Du petit White Collar avec cet intrusion dans le milieu militaire, sauvé par un final passionnant et une direction artistique assez irréprochable. Jones prend le temps d'un instant les rênes de l'enquête, mais ne parvient pas à vraiment convaincre, la faute à un univers militaire trop rigide pour donner une vrai liberté de mouvement à Caffrey. Bien mais sans plus.  

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